
H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
—* luivanteu7i>. comme il paroît par la lettre à l’ar-
A n . U 75* • chevêque de Pife & à tous les évêques & les abbez
tfl. x, conc. p. i j 6. de T ofcane , dattée de T ufculum , pour appeller
nom m ém entà ce concile tous les évêques de l’é-
glife Latine & les principaux abbez; mais comme
il s’eii trouva plufieursà qui il étoit impoilible de
faire le v o ïa g e, on les difpenfa pour de l’argent.
C e qui donna lieu de croire que cette convocation
étoit une invention interelîée de la cour de
GÆtubr.üi. iii. R om e. C ’eft ainfi qu’en parle Guillaume de N eu -
brige auteur du temps.
Dès l’année precedente 1177. le pape avo*t aP~
pellé au concile les prélats Latins d’Orient : qui
G n u .T y r ,x x i. partirent au mois d’Oétobre de cette année 1178.
e,vr- cinquième du regne de Baudoiiin IV . roi de Jerufalem.
Ilyavoitd eu x archevêques, Guillaume de
T yr, Heraclius de Cefarée ; & quatre évêques, A lbert
de B etlehem , Raoul de Sebafte , Joffe d’A-
,cre, R omain de T ripoli : avec Pierre prieur du
S. Sepulchre député du patriarche de Jerufalem , ôC
Rainald abbé du m ont de Sion.
xix. Le plus fameux de tous ces prélats eft GuilchCTêquede
laume de T yr auteur de la meilleure hiftoire que
„ nous aïons duroïaume Latin de Jerufalem. Il étoit Bongarf. prtf. i .. • j r o ; „
in Gefia peper. ne dans le pais , mais de parens François & avoit
fait en France fes études. Frideric archevêque de
T y r le fit archidiacre de fonéghfe vers l’an 1167. à
la priere du roi Amauri &c de plusieurs autres
perfonnes confiderables, Auffi-tôtil fut envoie en
ambaiTade à l’empereur de C . P. touchant une
pntreprife fur l’Egypte; Çç s’acquitta çrçs-bieri dç
L I V R E S O I X AN T Ë-T R È I Z I E’ m E. 4 6 5
fa commiffion. Environ deux ans après il vint à
Rome , tant pour fes affaires particulières, que pour
éviter l’indignation de fon archevêque ; que tou--
tefois il n’avoit pas méritée. A fon retour le roi
Amauri le fit précepteur du prince Baudoiiin
fon filsâgédeneüfans ; puisde l’avis des feigneurs
il le fit fon chancelier. Au mois de Mai 1 1 7 4 .il
fut élu archevêque de T y r , par le confentement
unanime du clergé & du peuple & avec l’agrément
du r o i, & facré le huitième Juin dans l’églife du
faint Sepulcre , par les mains d’Amauri patriarche
de Jerufalem.
L’empereur Manuel envoya auffi à Rome George
métropolitain de C orfou , pour affifter au concile
& enfuite aller de fa part vers l’empereur Frideric
; mais il tomba malade à Otrante où il étoit
arrivé le quinzième d’Oétobre 1178. & y demeura
fix m o is, pendant lefquels fe tint le concile. CYÎl
pourquoi l’empereur M anuelle rappella,pouraflif-
fer à un concile indiqué par le patriarche de C. P.
& Neéfaire abbé des Caiules alfifta pour les Grecs
au concile de Latran.
Il s’y trouva trois cens deux évêques ; favoir cinquante
un de la province de Rom e , dont le premier
étoit Hubalde évêque d’Oflie , qui deux
ans après fut le pape Lucius I I I. Tous les prélats
d’Italie étoient au nombre de cent feixante-un :
entre lefquels je remarque Romuald archevêque
deSulerne, & dieux Grecs de la province de Reg-
gio. De France les plus diilinguez éto ien t, Guillaume
archevêque de R eim s, Guerin archevêque
A n . n 7>-.
- Epifî * ap . Ütifs
an. 117?.
Collât, de Confi'
c. 11. n.6 .
X x ;
Troiiîéme con?
¿île de Latran.
to.y..€on€.p. 15300
to. lz. Spiai. p.
63 3. note, ad
Guill'. Neubrtg+ ■
t - 73/-
Patri B itu r fâ '