
¿ 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
' ' lui donner le premier perfonnat ou dignité qui va-
' quera dans ion églife -, & par une autre il ordonne
aux chanoines de Paris d’accorder au chancelier
Hugues la première dignité de leur égli fe, & les
premières maiions de leur cloître qui viendront à
ip.t» vaquer. Le pape lui confirma auffi la poffeffion
du grand archidiaconé d'Arras dont il avoic
été pourvu par l’évêque Godefroi; mais parce que
l’évêque en lui donnant cebenefice l’avoit fait ju-
« rerde lui réfigaer la chancellerie, le pape l’abiouc
de ce ferment comme illicite. Le pape fe plaine
encore à l ’évêepie d’Arras de ce qu’en donnant à
#.!7, x«. u. Hugues l’archidiaconé, il lui avoir ôté une églife
dont il étoit erj poifeifion. Il enordone la refti-
tution , 8c prie l’archevêque de Reims d’y tenir
la main. Ce font les premiers exemples que j ’ai
remarqué des difpenfes du pape pour la refidence
ou la pluralité des bénéfices, 8c de recommandations
ou mandats, pour engager les ordinaires à
promettre des bénéfices avant qu’ils vaquaffent.
GM.\chr. Q r ]a fuî te en f€ra voir l’importance. Hugues de
Champ-fleuri fut pourvu de l’évêché de Soiflons
après le décès d’Anfeulfe arrivé le dix-neuf de
Septembre n yg. 8c demeura toutefois chancelier
de France.
ïicSombari La même année 1159. mourut Thibaud évêque
traic«.desfcp" de Parisb; & Par fa mort l évêché 8c la regale étant
Rob.de Mote. venue à la main du roi, il donna la chevecerie
année n j-8 . . r • r • . 1 . , r i.*--» GM.chr,po.z. qui en railoit partie aux religieufes d Hiere , pour
en joiiir toutes les fois que le fiége feroit vacant.
C ’ell le premier .titre que j ’aïe remarqué où il foie
fait
L i v r e S o i x a k t e - D i x i e’ m e . <ry
fait mention exprefle de la regale du roi de France.
Le iucceiTeurde Thibaut fut Pierre Lombard: à
qui l ’on dit que Philippe archidiacre de Paris fre-
I re du roi Louis ceda ion droit ,ayantété éluévê-
que. Mais Pierre ne tint pas long-tems ce fiége
: puifqu’il paroît par des aétes autentiques,
que Maurice fon fuccefleur étoit évêque de Paris
dès l’an 1 160. Pierre étoit né près de Novare en
Lombardie : après avoir étudié à Boulogne, il vint
en France, étant recommandé à faint Bernard par
l ’évêque Luques qui le prioit de pourvoir àfafub-
fiftance, pendant le peu de tems qu’il demeure-
roit en ce royaume pour fes études. Saint Bernard
y pourvue pendant que Pierre fut à Reims ; 8C'
quandilvint àPar is, il/e recommanda demême à
Gilduin abbé de S. Viétor, fuppofant qu’il ne devoir
pas y faire un long iéjour. Mais Pierre fit un
tel progrès dans les fciences , principalement dans
la théologie,qu’il devint le plus fameux doóteur de
l’école de Paris.
Il eft principalement connu fous le nom de
maître des fentences , à caufe de l’ouvrage qu’il a
compofé fous ce titre ; parce que c’eft un recueil
des palfages des peres, dont il concilie les contradictions
apparentes à peu près comme Gratien
dans fon décret. Cet ouvrage de Pierre Lombard
eft un corps entier de théologie, divifé en quatre
livres, 8t chaque livre en plufieurs diftinôtions.
Dans le premier il traite de la Trinité ôt enfuite
desattributs : dans le fécond de la création, 8c
premièrement des anges, puis de l'ouvrage des fis
Tome X V . I
An. i i j 9 ,
Preuv• lib.
G ail, 1 . 16 > n, 7.»
Rob, an, 1 1 $9,
D u boulai hijl,
univ•
to. z ,p . 31ÓV
Rob, de Monte
1161.
R em, ep. 410*