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------------- plusécoutéàRome'. Aprèslamrffeil voulut obliger
A n . 1177. ^bfaloin à donner La benediûion , mais il s'en défendit
: auili-bien que de recevoir 1 hommage des
vaffaux de l'archevêché, ni .de rien faire qui pût mar-
ciuer le moindre confentement à fon éledion.
Ou envoïa donc de nart Si d'autre des députez
en cour de Rome ;de la part du roi Si de l’églifede
Lunden pour appuïer le le& ion , delà part d’Ab-
filom Si de la part de l’églife de Rofchild, pour la
combattre. Le pape trouva moïen de contenter les
uns Si les autres, en ordonnança Abfalom d’accepter
l’archevêché de Lunden avec pcrmiflioïïde garder
l’évêché de Rofchild. Il envoïa pour cet effet
çn Danemarc un légat nommé Galand, qui aïant
appelle à Rofchild le clergé de Lunden, fit lire la
bulle qui ordonnoic à Ablalom de fe foumetcre à
le le é tion , Si le menaça de l’excommunier s’il re-
fiftoit encore. Il lui fit prêter ferment pour fon nouveau
clergéjenfuire il lui donna dans l’églife de
Lunden le pallium qu’il avoit apporté ; Si le lendemain
il aiïiftaâu facre qu’il fit d’Homer évêque de
mil. Gent. Ripcn. Galand s’acquita de cette légation avec beau-
»*».117«. coup d’intégrité, Si aïant paffé l’hiver en Dane-
c h r ,cU r « v a i . marc il retourna à Rome. Quant à Efquil il fe re-
lS| rira l’année fuivante 1178. à l’abbaïe de Clairvaux
où il prit l’habit monaftique, 8e y finit fakitement
fes jours trois ans après en 1181.
x. Quelques années auparavanc.Abfalom avoir fait
Parisabbéen Da- venir en Danemarc Guillaume chanoine régulier
nemarc. de fainte Geneviève de Paris, pour y établir lo b -
Jti'$<>*?■ f'fer fcrvançe de cette communauté. Guillaume naquis
L i v r e s o i x a n t e t r e i z i è m e . 445
vers l’an 1105. & fut mis dès l’enfance à S. Gefmain
des Prez, pour y être élevé fous la conduite de l’abbé
Hugues fon oncle, qui lui procura une prébende
dans l’églife de faince Geneviève occupée alors
par des chanoines iéculiers. Guillaume fur un des
plus zelez à embraffer la réforme qui fut établie
dans ce monaftere par l’autorité du pape Eugene
l’an 1147. Si Abfalom étant venu étudier à Paris lia
une amitié particulière avec lui. Etant devenu évêque
de Rofchild, il trouva dans une ifle de fon dio-
cefe nommée Efchil, un monaiïere de chanoines,
qui n’avoient de régulier que le nom, Si menoient
une vie fcandaleufe ; Si il conçut le deffein d’y rétablir
l obfervance, en y mettant pour abbé Guillaume
de fainte Geneviève.
Pour cet effet il envoïa en France Saxon prévôt
de fon églife, furnommé le grammairien , quia-
écrit l’hiftoire de Danemarc d’un ilile bien au def-
fus du mauvais goût de fon fiécle 8c d’un latin très-
élegant. Etant arrivé à Paris il rendit à l’abbé de
fainte Geneviève les lettres de l’èvêque Abfalom ,
par lefquelles il le priait inftamment de lui en-
voïer Guillaume avec trois autres de les religieux ,,
ce que l’abbé lui accorda du confentement du chapitre
jc’étoit, fuivant l’opinion la plus vraifembla-
b le , en ii 71. Ils furent reçûs à bras ouverts par le
roi Valdemart Si par l’évêque Abfalom , qui peu
de jours après fie élire Guillaume abbé d’Efchil.
Mais il trouva d’extrêmes difficultez en ce nouvel
établiffement, eniorte que fes trois compagnons
revinrent en France, ne pouvant s’accommoder de-’
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A n . 1 177.
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