
A N . 1185.
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B p .l . tg .io.conc.
Godefr. Viterb.
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m Chronique de
Godefroi de V i-
terbe.
to. p. Pifterii an» &8f. />•
5 4 4 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
& couronné le dimanche fuivant premier jour de
Décembre, fous le nom d’Urbain III. Il tint le
faint fiege un an & près d’onze mois, gardant l’archevêché
de Milan. Il donna part de fon éleâaon
a tous les évêques & les autres prélats par une lettre
dattée de Verone le douzième de Janvier 1186.
L ’empereur Fridericétoit encore en Lombardie,
& célébra à Pavie la fête de Noël 1186. Enfuite il
fit les noces du roi Henri fon fils avec Confiance
fille pofthume de Roger roi de Sicile . & tante de
Guillaume II. qui regnoit alors. Elle avoit plus de
trente & un an,& Henri n’étoit que dans fa vingt-
uniéme année. Le mariage fut célébré à Milan
dans leglife.de faint Ambroife le vingt feptiéme
tde Janvier 118 6. &c en cette cérémonie l’empereur
Frideric fut couronné par l’archevêque de Vienne
, le roi Henri par le patriarche d’Aquilée, & la
reine Confiance pat un évêque Allemari. Dès ce
jour le jeune roi prit le titre de Cefar. Mais le pape
Urbainletrouva mauvais: car il foutenoit comme
Lucius fon prédeceifeur, que Frideric ne pouvoir
donner à fon fils la dignité impériale ; & il
n’approuvoit point ce mariage, qui donnoit à
Henri l’efperance du roïaume de Sicile, parce que
le roi Guillaume neveu de Confiance n’avoit point
d’enfans. Auffi fufpendit-il de leurs fonétions tous
les évêques qui avoient aiïiflé à cette cérémonie.
C ’efl ici que Godefroi de Viterbe finit fa chronique
intitulée Panthéon. Il étoit prêtre & avoir
été chapelain & fecretaire de l’empereur Conrad
III. & le fut enfuite de Frideric & de ion fils Henri
V I.
L i v r e s o i x a n t e -q u a t o r z i e ’m e . 54 ;
V I . il travailla pendant quarante ans à cette chronique
compofée de tout ce qu’il connoifloi-t d’hif-
toire, & l’aïant achevée il la dédia au pape U r bain
III. la foumettant à fon examen,parce,dit-il,
qu’aucun écrit n’eft autentique s’il n’efl approuvé
par le faint fiege.- Il dit que fon ouvrage fera utile
aux princes, &c qu’il efl împoffible qu’ils gouvernent
bien s ils font ignorans j-parce que ne devant
rendre compte de leur conduite qu’à Dieu, ils doivent
être inftruits par les exemples de ceux- qui les
©nt précédez. La chronique de Godefroi efl divi-
fee en vingt parties, donc la première 8c la fécondé
font des traitez théologiques fur la nature divine ,
la création & l’état du premier homme.. Il continue
dans les fuivantes l ’hiiloire de l ’ancien teflamenc
depuis le déluge jufques aux Macabées, 8c y rapporte
l’hifloire profane fuivant principalement la
chronique d’Eufebe. La treizième partie efl encore;
un traité théologique pour prouver par tous les
prophètes la Trinité & l’Incarnation contre Içs-
Juifs 8c les heretiques.
Enfuite commence le-nouveau teflament & l’hif-
toire ecclefiailique & temporelle depuis la venue
de J. C . En parlant de Conilantin l’auteur dit t
Alors l’empereur donna au pape Silvdlre les mar- | É
ques de la dignité roïale ; 8c pour procurer un plus
grand repos aux églifes , il transfera à-Eyzance la
pompe & le tumulte de fa cour. Par cette donation
nous votons qu’il céda Rome à Péglife R o maine
avec l’Italie & la Gaule. Toutefois les:par--
tifans de l’empire foutiennent que Conilantin n’ai
Tome X F .