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ment, tantôt avec grand bruit. Les nonces preién-
terent au roi la lettre du pape , ô£ quand il l’eût luë
il commença par déclamer beaucoup contre l’archevêque
de Cancorber icomme il avoit faic devant
les cardinaux Guillaume & Qtton,. mais comme
le pape lui enjoignit de recevoir ce prélat en Tes
bonnesgraces, il y confentic en quelque maniéré,
& dit qu’il en prcndroit confeil. Ii demandaaupara-
vant que les excommuniez fullent abfous , les nonces
lui déclarèrent le pouvoir qu’ils avoient iur ce
point, qui étoit de les faire abfoudre en prêtant
Ferment de rendre tout ce qu’ils retenoient à l’ar-r
ehevêque de Cantorberi& aux fiensdans la S. MU
ch e l , ious peine de retomber dans l’excommunication
r ôc.à la charge que la paixfe feroit dans le mena
« terme» -
Le roi ne vouloir point que les excommunies
prêtaffent ce ferment tc’eft-pourquoi un peu avant
le coucher du foleil il fortit en eolere en fe plai-,
gnant beaucoup du pape, &difant que jamais il ne
l’écouteroit en rien. Puis il ajouta : Par les yeux de
Dieu je ferai autre chofe. Mais Gratienlui répondu:
Seigneur ne faitesNpoint de menaces, nous
ne les craignons point , nous fommes d’une cour
qui a accoûtumé décommander aux empereurs &
aux rois. Alors le roi appelja tous tes barons &
les moines blancs , c’eft-à-dire de Cîteaux, qui
étoient prefens,& prefque tout le clergé de Fa chapelle
-, & il les pria de rendre témoignage entems
& lieu des offres qu’il avoit faites ,pourle retabiif-
femeru de l'archevêque & de la paix. Enfin il pa^
L i v r e S o i x a n t e - d o u z î e ’ me . «.9.-5
rut un peu adouci en fe feparant des nonces, 6c
leur promit dans la huitaine une. reponfe prccife.
On s’afTembla donc à Baïeux le dernier jour
d ’Aoûr. L ’archevêque de Roüen & celui de Bourreaux
y étoient , &c tous les évêques de Norman-
die.Les nonces prefenterent au roi la lettre du pape,
qui leprioit de rétablir l’archevêque, & le roi après
.avoir plOpofé à l’ordinaire fes plaintes.comme ce
prélat , ajouta: Si je fais quelque chofe pour cet
homme, le pape m’en aura bien d’obligation. Il
-vouloit toujours que les nonces donnaifent l ’abfo-
lution à fes clercs, fans en exiger deferment; &
comme ils le refufoient conftamment, le roi courut
,à fon cheval & la négociation penfa être rompue.
Enfin lesnoncesfe rendirent à lapriere des évêques,
& le rai accorda le retour de Thomas, & de tous
ceux qui étoient Tords à caule de lui,, Enfuite >iâ
.demanda aux nonces3 qu’ ils allaiTenten Angleterre
, ou du moins un d’eux , pour abfoudre les excommuniez
qui y étaient, & comme les nonces
le refuferentilfe retirafort en colere, & dit: Laites
c e que vous voudrez je ne vous eftime ni vos excommunications,
la valeur d’unceuf. Enfin ils’ap-
¡paifa Se dit : je dois faire beaucoup à la pr-ieredu
pape qui eft notre feigneur & nôtre pere: c’effc
pourquoi je rends à Thomas fon archevêché &
•ma paix , & à tous ceux qui font horsduroïaume
pour loi. Les nonces & tous les autres tendirent
grâces au roi.
Le lendemain premier jour de Septembre, cm
'Saffembia ..encore Eur le midi i & aprèsavoir lon^-
A n. i
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