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• An. ii <5 6 . mu}e r [es pech Cz qui leur font deferez. Les députez
ne trouvoient point de réponfe à ces plaintes de
l'imperatrice, ôcreconnoiiloient entre eux quec’é-,
toit la fource du mal. La conclufionde leur confie-;
rence avec cette princeiTe fut, qu’elle leur demanda
quelle pourroit être l’ouverture de la paix, 8c ils
dirent ; Il faudroit que le roi s’en raportât à vôtre
confeil 8c à celui d’autres perfonnes raifonnables, 8c
que l’on convint de fuprimet la promefle des évêques
8c l’écrit; 8c toutefois d’obferver les anciennes
coutumes du roïaume, avec ce temperamment,
que les juges feculiers n’aboliroient point lesliber-
tez de 1 églife, 8c que les évêques n’en abuferoient
Roger. Hovtd. point, il ne paraît pas que cette propofition ait
*'X l2xZf. eu defuite; ôc l'imperatriceMathildemourut l’an-
‘° XXXIII. née fuivante II 67. le dixième de Septembre. •
Oaon'i^its& Les légats que le pape envoïa au roi d’Angleterre
furent Guillaume de Pavie cardinal prêtre du
titre de S. Pierre aux-liens, 8c Otton cardinal diacre
du titre de S. Nicolas de la prifon. Leur pouvoir
ne s’étendoit que dans les terres de deçà la
mer qui obéïflbient au roi d’Angleterre, mais ils y
,, ep 1. avoient toute la plénitude de puiifance que peuvent
avoir des légats. C'eft ce qui paroît par la lettre
du pape au roi d’Angleterre ; 8c encore plus par celle
qu’il écrivit aux évêques de fonroïaume, ou il
d i t , qu’il envoie ces légats pour prendre connoif-
fance de l’appel qu’ils avoient interjetté contre l’archevêque
de Cantorberi ; 8c des autres çaufes qu'ils
jugeront à propos, 8c pour les terminer canoniquement.
Cependant, ajoute-t’il,fi quelqu’un de ceux
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que l’archevêque a excommuniez fe trouve en péril
de mort: celui de vous qui fe trouvera le plus proche
pourra l’abfoudrc après avoir pris fon ferm ent,
que s’il revient en fanté, il obéira à notre commandement
fur ce fujet. La lettre cft dattée du palais
deL atran le premier Décembre. Mais dans la lettre
à S. Thomas j lepape dit feulement qu’il envoie
ces légats pour rétablir la paix entre le roi 8c lui par
une aimable compofition, l’exhortant à s’y rendre
facile, attendu la circonftance du tems Sclebefoin
que fon églife ad e faprefence. Vous pouvez, ajoû-
t-il, vous confier entièrement en ces cardinaux , 8c
vous ne devez avoir aucun fpupçon de Guillaume
de Pavie. Car nous lui avons enjoint très-expreffe-
ment de travailler à votre paix de tout fon pouvoir;
8c il nous l’a permis de maniéré à ne nous pas permettre
d’en douter. C'eft que le pape favoit que
Thomas fe défioitavecraiion de ce cardinal. Il finit
en priant l’archevêque d’exhorter le comte de Flandres
à fubvenir par quelque libéralité coniiderable
au befoin prefent de l’églife Romaine.
Le pape étoit à Rome paifiblement depuis qu il
y étoit rentré fur la fin de l’année précédente ¡mais
au mois de Novembre de cette année 1186. l’empereur
Frédéric revint en Italie j à deffein d’établir
à Rome l’antipape Pafcal,autrementGui de Crème,
ôc d’en chaifer le pape Alexandre. C’eft la réfolu-
tion qui fut prifea Rancaille dans une aflemblée
générale de toute la Lombardie. L’empereur avoit
envoie devant Rainold archevêque deGologne 8c
Chriftien de Maïence ayeede grandes troupes ; 8c
Tome X K H h
An. 1186?
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