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H z H l i T O I R E Ë e C L E l I A S T I Q ü m ;
*---------- d'Herford Si Hilaire de Chicheitre, Fort affedion-
A n. néo. nez à votre perfonne Si à votre caufe. Je fuis allé
tout de fuite versle roi de France qui comme prince
catholique vous eft auffi très affedionné ; Si.
vous l’auroit déjà montré par les effetsFi pîufieurs
affaires importantes ne 1 en avoient empêché. Il
vous envoie par mon miniftere une lettre de compliment
: mais qui doit demeurer fecrete,jufques à
ce que les deux rois alfemblez vous donnent une
déclaration publique de leur obéïflance, ce qui fe
fera inceffamment, parce qu’ils font prêts à faire
La paix entre eux. Et enfuite : Sachez que tous les archevêques
,,les évêques & les autres prélats confen-
tent à votre éledion*
L’afTemblée de l’églife Anglicane iè tint en effet*'
On y lut pîufieurs pièces,.par lefquelles les deux papes
prétendoienr foûtenir leur droit ton lût enfuite
lescanons -, Si ilfurvint des témoins que l’on n’at-
tendoit point qui rendirent La vérité plus manifef-
te.L’afTemblée toutefois ne forma aucun jugement»
refervant la décifion au roi : mais elle drefla fon avis
que l’archevêque Thibaut envoïa au roiparRai-
nald ion archidiacre Se Guillaume de Ner fon chapelain.
Enfuitel’archevêqueaïantreçû la réponfe
du roi, fit un mandement adrefTé à tous les év êques
d’Angleterre: par lequel il leur déclate, qu’Aie-!
xandre eftle pape.légitime, reçu par l’cglife Anglicane
& la Gallicane, & qu’Odavien eft condamné
avec fes fauteurs, comme manifeftement fchifma-
tique. C ’eft pourquoi il leur ordonne de rendre
refpedéc obéïifance au pape Alexandre.
là
L i v r e s o ï x a n t e - D i x i e ’m e : î i j
Le roi d’Angleterre de fon côté fit une autre afto.
femblée au mois de Juillet i i £q. au Neuf-marché 1 .
dans le païs de Caux à fix lieuës de Beauvais : où il
afiembla tous les évêques de Normandie avec les
abbez 3c les barons. En mêmetems le roi de France
aifembla auffi les fiens a Beauvais; dans l’une &
l’autre affiemblée on traita de l’affaire du ichifme;
& tous s’accordèrent de reconnoître le pape Alexandre
x.conc.p. 140
ex Rob.deMontc mno n 6o.
x u x .
Heretiques p c -
niscnAngleterrc
to .x c o n c .p 140^
exGvill.Neubrit libe II*|
& de rejetter Vido r .
Cependant on tint en Angleterre un autre concile,
pour juger des hérétiques que le peuple'nom-
moic Publicains. Ils étoient fortis originairement
de Gafcogne 8e s’étoient répandus en divers païs :
car on diioit qu’il y en avoit une multitude innombrable
en France, en Efpagne, en Italie Se en A l lemagne.
Or l’Angleterre le vantoit de n’avoir été
encore infedée d’aucune herefie, depuis la conver-
fion de la nation fous S. Grégoire. Ceux qui y entrèrent
alors étoient Allemans, au nombre d’un
I peu plus de trente , tant hommes que femmes ;
gens ruftiques Se fans lettres , excepté leur chef
nommé Gérard, qui étoit un peu lettré. Après
qu’ils eurent été quelque tems cachez, on découvrit
qu’ils étoient d’une fede étrangère 8e on les
nait en prifon. Mais le roi ne voulant ni leschalfer
ni les punir fans avoir été examinez, fitaifembler
àOxfort un concile d’évêques. On les interrogea
publiquement touchant leur religion , Se Gérard
parlant pou r tous répondit, qu’ils étoient Chrétiens^
&i qu’ils fuivoient la dodrine des apotres. Mais é-
ïant interrogez en détail fur les articles de foi, ils
Tome X V , P,