
401 H i s t o i r e e c c l e s i a s t i q u e .
■ moines & les clercs ne feront aucun trafic : les
A n . 117J. moines ne tiendront point de fermes ; & les laïc'
10' que ne tiendront point à ferme des bénéfices.
c. i4. Dans les caufes pécuniaires entre les clercs » celui
qui aura perdu fera condamne aux dépens en-
c.i5. vers fa partie. On n’ajoûtera point d’autre préfacé
à la meffe outre les dix qui font en ufage dans 1 e-
glife ; & ce font les mêmes que nous difons encore
cI«.- à prefent. On ne donnera point l’euchariftie trempee
fous prétexte de rendre la communion plus
complette. C e to it donc dès lors l’ufage le plus
c.i7. commun de ne prendre que l’efpece du pain. On
ne confacrera que dans un calice d’or ou d’argent,
non d’étain. Les mariages clandeftins font défendus,
& ceux des enfans au deifous de lage preferit
c. iï. ij. par les loix & les canons, font déclarez nuls. C eft
qu’il étoit ordinaire aux princes d’accorder leurs en-
fans dès le berceau. |
En ce concile les clercs de Roger archevêque
d'Yorc citèrent l’archevêque de Cantorberi, pour
répondre devant le pape fur deux prétentions de
leur prélat, fçavoir qu il pouvoir faire porter fa
croix dans la province de Cantorberi, &c que les.
quatre évêchez de Lincolne , de Cheftre , de
Vorcheitre & d’Herford devoient être fuffragans
d’Yorc.
p. ,44. Geofroi évêque de faint A fa f au païs de Galles
fl-/ par la pauvreté & par les ravages des Gallois
s’étoit retiré en Angleterre ,, ou le roi Henri
l’a voit reçu favorablement, & lui avoit donne en
garde l’abbaïe d’Abendon qui etoit vacante ; pour
L i v r e s o i x a n t e -d o u z i e ’ m e . 403
en jouir jufques à ce qu’il eût la liberté de rentrer -----------
dans fon fiége. Le clergé de S. A fa f fe plaignit au N‘ II7Î -
concile de Londres que Geofroi ne vouloit point
retourner à fon églife, quoiqu’il en eût été admo-
nefté par le pape Alexandre. L’archevêque Roger
de l’avis du concile, lui ordonna de retourner, ou
de renoncer à l’évêché ; & Geofroi prit ce dernier
parti, efperant que l’abbaïe lui demeureroit. Il
refigna donc l’évêché entre les mains de l’archevêque,
lui remettant fon anneau & fa croife ; &
l ’archevêque facra en fa place évêque de S. A fa f un
doéteur nommé Adam Gallois de nation. Le roi
donna auiîi l’abbaïe d’Abendon à un moine : ainfi
Geofroi perdit l’un & l’autre. On croit que c’eft v. cmii. n,*.
le même que Geofroi Artus ou de Manmouth qui ir%oZT>i.p.6S4.
a écrit une hiftoire des anciens Bretons depuis le cmc.p.^.
roi Brutus le Troïen jufqu’au roi Artus, remplie
de quantité de fables ; & qui a traduit les prophéties
de Merlin.
Les moines de Malmeiburi aïant élu un abbé , uv.
î ’évêque de Sariiberi, qui étoit le diocefain , lui MSne“P“°n$deî
défendit de la part du pape de recevoir d’autre que
de lui la benediétion abbatiale. L’abbé ne laiifa
pas d’aller fecretemenc au païs de Galles, & -de fe
faire bénir pat l’évêque de Landaf. L’évêque de
Sariiberi s’en plaignit, à Richard archevêque de
Cantorberi qui fufpendit levêquc de Landaf, &
le nouvel abbé, jufques à ce qu’ils euifent juftifié
leur conduite. Les parties étant donc venues en
fa prefence, & aïant produit leurs privilèges : l’archevêque
ne trouva rien qui difpensât l’abbé de
E e e ij