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Chr. Reieherfp.
V. Pagi, afin»
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2.06 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ;
~ lognc. L'évêque de Verdun & celui de Frifingue
N. in>j. s’excuferent (ur l’abfence de leurs archevêques,Sc
obtinrent un délai jufques à la S. Pierre. Le patriarche
d’Aquiléë, 1 archevêque de Salibourg ni
celui de Trêves ne Te trouvèrent point à cette af-
fembléeni aucun de leurs fuffragans.L’archevêque
de Maïence étoit conrad f.ere d’Otton comte Palatin
qui s’étoit retiré fecretement de la cour de
l’empereur, & cette même année 1165. étoit venu
en France trouver le pape Alexandre , avec lequel
il pafla en Italie ; & le pape le fit cardinal & évêque
de Sabine. A fa place l’empereur mit à Maïence
Chriftien Ton chancelier qu’il avoit fait élire dès
l’année 1 i c i .
Or quoi qu’il y eût fi peu d’évêques à raflern-
blée de Viribourg , l’empereurnelaiiTapasdedire
dans la lettre qu’il écrivit fur ce fuje t , que les archevêques
& évêques qui avoientfait ce ferment
étoient au nombre de quarante, il eft vrai qu’il y
comprend ceux qui n’étoient qu’élûs ; & il ajoute
, que le famedi des quatre - tems ils reçurent
tous les ordres facrez. il dit auffi que tous les princes
feculiersont fait le ferment, mais il ne nomme
que les quatre qui ont été marquez. Enfin
il d i t , qu’il a promis de ne jamais recevoir l’abfor
lution de ce ferment. Cette lettre eft adreilée à
tous les peuples de l’empire & datée de Vitfbourg
le premier jour de Juillet. L’empereur écrivit de
même aux feigneurs de l’empire en particulier ,
comme on void par la lettre adreifée à l’abbé de
Stavelo.
L i v r e s o i x A K T E - o N z i e’ m e . 107
Le pape Alexandre fut promptement averti de
ce qui s'étoit paiTé à Viribourg ; & il écrivit aufli-
tot a Gilbert évêque de Londres le prélat le plus
accrédité auprès du roi d’Angleterre,pour fe plaindre
, que ce prince avoit abandonné l’églile , en
communiquant avec des fchifmatiques & des gens
nommément excommuniez ; & qu'il la perfécutoit
en la perfonne de l’archevêque de Cantorberi.
C'eft pourquoi le pape ordonne à Gilbert de fe
joindre avec Robert évêque d’Herford , & tous
deux enfemble défaire leurs efforts pour ramener
le roi a la vénération qu’il doit à l’églife Romaine :
enforte qu’il n’empêche point d’aller à Rome , ni
d’y appeller : qu’il rétabliife l'archevêque dans fon
f iége, & qu’ il protégé dans fes états l’églife qu’on
1 accufe d’opprimer. Enfin le pape charge l’évêque
défaire lever le denier S. Pierre de l’année courante
par toute l’Angleterre, & lui envoyer le plutôt
qu'il fera poffible. Et en attendant, ajoûte-t-il,
que vous l’ayez reçu, vous nous l’avancerez dans
le premier jour d’Août de votre argent ou de ce-
Jlui que vous pourrez emprunter : à la charge de
vous remboutfer furie denier même, il nous fera
aulfi agréable que fi vous nous le donniez C ’eft
que le papeavoic beioin d'argent pour ion voïa-
ge.La lectre eft datée de Clermont en Auvergnele
dixième de Juillet 116<.
Le pape étoit alors en chemin pour retourner à
Rome , ou il etoit defii é depuis la mort de l’antipape
Oétdvien. Apres la fete de Pâque,qui cette
année 1 1 6 fut le quatrième d’A v r i l , il quitta
An. i 1 6 y
XVIII.
Plainte du pape
contre le roi
d’Angleterre.
1. ep. j 7 .
A B a ap. Bar*