
A n . 1176.
Roger, p. j jo .
fo .io .p . 1469.
Robert, de Monte,
jH&n. .117 J.
408 H i s t o i r e e c c l e s i a s t i q u e .
gner fes bonnes grâces. Dès fon arrivée il permit
au roi de pourfuivre devant fes officiers laïques les
clercs accufez d’avoir chaffié dans fes bois ; ce qui
fut trouvé très-mauvais par le clergé d’Angleterre ;
& on accufa le légat de s’être laïfle gagner par les
liberalitez du roi.
Au commencement de l’année fuivante, c’eft-à-
dire,à la converfion de S. Paul vingt-cinquième de
Janvier, le roi d’Angleterre tint à Northampton
une grande aifemblée de prélats & de feigneurs, où
vint Guillaume roi d’Ecofle, qu’il avoit délivré de
prifon à de dures conditions ; & l’avoit obligé à
lui rendre hommage, & fait promettre aux évêques
du pais de reconnoître pour fuperieur l'archevêque
d’Yorc. Il vint donc à cette aifemblée
parordredu roi Henri-,amenant avec foi.Richard
évêque de S. André, Joifelin évêque de Glafcou ;
& tous les autres évêques, abbez & feigneurs d’E-
coife. Le roi d’Angleterre leur ordonna de faire à l’é-
gliiè Anglicane la même foumiffion qu’ils avoient
accoutumé de faire fous les rois fes prédeceffeurs.
C ’eft qu’il n’y avoit point encore de métropole en
EcoiTe. Roger archevêque d’Yorc foutint que
l ’évêque de Glafcou & celui de Oüittern ou Mai-
fon-blanchelui écoient fournis, & produifit pour
le prouver'des bulles des papes ; mais l’évêque de
Glafcou foutint que fon églife étoit fille fpeciale-de
l’églife Romaine, & exempte de tout archevêque.
Richard archevêque de Cantorberi prétendoit de
ion côté que toutes les églifes d’Ecoife devoient
être foûmifes à la Tienne ; c’eft pourquoi il perfuada
a u
L i v r e s o i x a n t e d o u z i e ’me . 409
au roi de renvoïer les évêques Ecoifois fans qu’ils
fiifent aucune foumiffion,à l’églife Anglicane.
Le quatrième dimanche de Carême , qui cette
année étoit le quatorzième de Mars, le légat Hugu-
cion convoqua un concile à Londres, où Roger
archevêque d’Yorc prétendit avoir la préfeance fur
l’archevêque de Cantorberi ; fondé fur une lettre
de S. Grégoire, où il d it , que l’évêque de Londres-
&l celui d’Yorc devoient fuivre entr’eux le rang
de leur ordination. Car il foûtenoit que ce qui
etoit dit de l’évêque de Londres devoir s’entendre
de celui de Cantorberi, & dans le fait Roger étoit
ordonné archevêque long-temps avant Richard. Le
jeudi fuivant les deux rois le pere & le fils étant
prefens au concile qui fe tenoit à Oüeftminfter dans
la chapelle de l’infirmerie, le légat comme prefi-
dent s’affit au milieu fur un fiege élevé : Richard
archevêque de Cantorberi fe mit à fa droite comme
primat : maisRoger archevêque d’Yorc voulut
fe mettre entre deux , & s’affit fur les genoux de
Richard. Quelques évêques & d’autres-tant clercs
que laïques l’enôterent, & le jetterent par terre :
on l’attaquoit de tous cotez à coups de poing & de
bâton, quand l’archevêque Richard le retira. Roger
fe leva avec fa chape déchirée dans le tumulte ,
&fejetta aux pieds du roi, lui demandant juftice.de
Richard. Cependant plufieurscrioient : Va,traître,,
va , tes mains fon encore teintes du fang de faint
Thomas. Le roi ne fit que rire de la plainte de
Roger:on appella au pape de part & d’autre,puis
on s’en défifta. Ainfi le concile fut rompu , &> le
Tome X V . ï f f
A n . 117 <j .
to, 10. p. 1470.
e x Rog. Gervaf.
p. 1413. Radulf.
Die. p. 588,
S up. liv\ i
n. 37.
Greg. x li.