
An.! 16?.
7.
Oonrerence de
J&iontniirail.
<Gervaf- Dorob, 4tn. ii 68,i 169.
232 H i s t o i r e E c c l ë s i â s t ï q .'ü e *
défenfe de l’églife catholique de la part de l'empereur
Frideric Ton coufin germain 8c des fchif-
matiques: car ce prélat avoir toujours reconnu le
pape Alexandre. On élut pour lui fucceder Albert
ion neuveu fils de Ladiilas roi de Bohême , par un
commun confentement du clergé , des officiers 8c
du peuple. Albert n’étoit que diacre 8c encore jeune
; il fut intronifé dans le fiége de Salibourg le
jour de la Touffaints; 8c l’anné fuivante 1169. il
fut ordonné prêtre 8c enfuite archevêque le quinzième
de Mars famedi des quatre-tcms de carême
par Uldaric patriarche d’Aquilée. Peu de tems
après on lui aporta le pallium d e là part du pape
Alexandre.
L I T R E S O I X J N T E - D O V Z I E M E . .
VE rs la fête de Noël i iiB . il y eut des pro-
pofitions de paix entre le roi de France 8C
le roi d’Angleterre, portées de part 8c d’autre pat
des eccîefiaftiques 8c des religieux leurs fujets : 8c.
pour conclure le traité on marqua une -conférenc
e au jour de l’ Epiphanie de l’annce fuivante. Ce
jour donc les deux rois s’affemblerent à Montmi-
rail au Maine, 8c la paix y fut confirmée. Le roi
d’Angleterre, dit au roi de France : Seigneur, en
c e jour où trois rois ont offert des preièns au roi
ides rois, je me mets fous votre protection avec
îîics enfans 8c mes états. Alors Henri ion fils aîné
s ’approcha 8c reçut du roi de France la feigneurie
L ï v r ê s o i -x a n t e - d o u z i e ’ m e . 283
de la Bretagne , de l’Anjou 8c du Maine; dont il
lui fit hommage, comme il l’avoit déjà fait pour
le duché de Normandie, fon frere Richard fut
accordé avec Alix fécondé fille du roi de France,
8c lui fit hommage du duché d’Aquitaine.
Cependant quelques perfonnes nobles 8c pieu-
fes, même ceux que le pape avoit envoïëz pour
faire la paix , pcrfuaderent à Thomas archevêque
de Cantorberi, d’adoucir le roi d'Angleterre par
quelque foûmiflîon en prefence du roi de France
8c des feigneurs des deux roïaumes; 8c de remettre
entièrement à la difcretion de fon roi la dé-
cifion de leur différend, fans aucune condition :
J’affurant que c’étoit le moïen de rentrer dans fes
Bonnes grâces. C ’eft qu’il couroit un bruit parmi
le peuple, que le roi d’Angleterre vouloir fe croi-
fer- pour aller à Jerufalem, quand il auroit fait la
paix de l’églife à fon honneur. Or quoique cefu t
une feinte de la part du roi, comme il parutclairement
depuis , on preffa tellement l’archevêque
qu’il fe laiffa perfuader. N
Etant donc conduit par les médiateurs de la
paix, comme les deux rois étoient encore enfem-
ble 8c attendoient la conclufion du traité : il commença
par fe profterner aux pieds du roi d’Angleterre,
qui le releva aufli-tôt. Alors le prélat
implora humblement la clemence de fon roi pour
1 églife d’Angleterre , attribuant à fes pechez le
trouble dont elle étoit affligée. Puis il ajouta:
Seigneur, en prefence du roi de France , des prélats
8c des feigneurs, je remets toutlefujet de nô-
N n ij
A n . 1 16 9 .
Vît a qttudriji
i . c. z j .