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XVII.'
fîiens des évê-
.ques decedez.
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30 H i s t o i r e E c c x e s i a s t i q u e .
même, que l’Irlande 8e toutes les illes qui ont reçu
la foi Chrétienne n’appartiennent à l'églife Romaine
: or vous nous avez fait entendre , que vous
voulez entrer dans cette iile, pour en foûmetcrele
peuple aux loix 8c en extirper les vices : faire païer
à S. Pierre un denier par an de chaque maifon , 8c
conferver en leur entier les droits de l’églife. Ce que
nous vous accordons avec plaifir pour l’accroifle-
ment de la religion Chrétienne. Avec cette bulle le
pape envoya au roi d’Angleterre un anneau d’or
orné d'une émeraude en figne d’invefiicure, 8t cet
anneau fut gardé dans les archives..
La même année 1156. le pape Adrien confirma
la rénonciation de lavicomteffe de Narbonne à la
mauvaife coûtume de prendre les biens des évêques
morts. C ’étoit un ancien abus, & fouvent
condamné comme nous avons vû par les conciles
des Gaules ; 8t dans la même province Rai-
mond comte de Barcelone y avoir déjà renoncé
par une charte de l’année 11 yo. où il difoit : Etant
prêt à faire le voyage d’Almerie , j ’ai promis à
Dieu entre les mains de l’archevêque de Tarra-
gone & des évêques de Barcelone , de Girone 8c
d’Aulone qui étoient prefens, d’abolir la detefta-
ble coûtume qui avoir lieu dans les égliles cathédrales
de mes états : favoir qu’à la mort des évêques
les baillifs 8e les vicomtes de mon pere , 8c
de mes préde.cefleurs, pilloient 8c enlevoient les
Biens des prélats ^ c’eft-à-dire, ce qu’ils trouvoienc
dans leurs Balais, leurs châteaux 8cleurs terres , ce
que je reconnois être contraire aux loix divines 8c
humaines. C ’eft pourquoi j ’y renonce en la meil-
L i v k e So t x a n t e- D i x i e ’ m e . 31
ïeure forme qu’il fe peut , voulant que tout ce qui
fe trouvera dans les maiions 8c les autres lieux dé- * J ‘
pendans de l’év.êché, foit entièrement refervé à l’é-
vêque futur. A cet exemple Ermengarde vicom-
tefle de Narbone fit une pareille rénonciation en
faveur de l’archevêque, paraéte donné à Montpellier
le quinzième Janvier 11 j ç. fous le roi Louis qui
revenoitdeS. Jacques. J’entends fuivant l’ancien
ftile l’année 1156. avant Pâques. Et c’eft cette ré- M p l
nonciation que le pape Adrien confirma,pat fa bulle
adreiféeà Berenger archevêque de Narbone , 8c
datée du neuvième de Décembre à Rome.
Le roi Louis le Jeune entreprit le voyage d’Ef- ,**fo p :
pagne fur la fin de l’an 115 5. pour aller en peleri- VIII‘ p$
nage à S. Jacques : mais Rodrigue de Tolede dit
que ce n’étoit qu’un prétexte, 8c que le vrai motif
du voyage étoit de s’éclaircir il la reine Confiance
qu’il avoit époufée en fécondes noces étoit fille légitimé
d’Alphonfe VIII. roi de Caftille. Ce prince
qui prenoit le titre d’empereur des Efpagnes, reçut
à Burgosle roi fongendre, 8cl’accompagna àfaint
Jacques. Au retour il le mena à T o led e , où il
tint en fa preience une cour pleniere de fes vaf-
faux tant Chrétiens qu’Arabes. Le roi Louis admira
la magnificence de cette cour, St revint pleinement
éclairci de l’illuftre naiffance de la reine-
fon époufe..
L’an 1156. la chape de notre Sauveur fut trou- jlj di5*"
vée au monaftere d’Argenteüil près de Paris : elle
étoit fans couture , 8c de couleur rouifatre : les
lettres qui furent trouvées avec cet habit mar