
r 2 4 4 H i s t o i r e E c c l e î i a s t i q j s i ï An. 1 16 5 . j evant gj aprèj le fervice divin. Toutes les fêtes
marquées dans cette conftitution fe trouvent encore
à preient dans le Ménologe des Grecs; & il
y en a que l’églife latine ne celebroit pas encore
alors & qu’elle a reçues depuis,favoir , 1a Prefen-i
fation de la Vierge, le v-ingt-uniéme de Novem-;
bre; iaConceptionfêtée par les Grecs le neuvième
de Décembre. Sainte Anne le vingt-cinquième de
Juillet. La Transfiguration de N- S. le fixiénie
d'Août. O r de ce queles Grecs celebroient dès lors
Menti. ja Conception de la fainte Vierge, il ne faut pas
¡M.de dame, conclure qu’ils cruflent la Conception immaculée,
do. 8.'iii!"ps'. puifqu’ils celebrent auiïi la Conception de S. Jean-
i/wi/.f. 714. g apCifl.e ]c vingt-troifiéme de' Septembre. Pochon
prêtre & moine de l’abbaïede Prum en Allemagne
écrivant dix ou douze ans auparavant, fe plaine
des nouvelles dévotions que l’on introduifoit dans
les monafteres, & dit: Quelle raifon mous a porté
à celebrer ces fêtes'Ma fête de la fainte T rin ité,
la fête de la Transfiguracion de N. S, Quelques-uns
même y ajoutent la fête delà Conception defain-
x x x v i i . .te Marie qui paroît plus abfurde.
Té^i'é d“pï La même année 1166. vingt-troifiéme du regne
H B H g de Manuel il fit tenir à C. P. un grandconcile dont
«•»•4. voici l’occafion. Un nommé Dèmetrius natif de
tu K.,f. Lampé bourg ided’Afie, qui avoir peu deconnoifÿamÊSÊIï
fance des fciençes humaines , mais qui étudioit
continuellement la religion & en difeouroit fans
fin : aïant été plufieurs fois envoie en Occident , revint
d'Italie encore plus prefomptueux; & un jour
•s'entretenant avec l’empereur M an uel, il lui dit 5
Les Allemansofent dire que le fils de Dieu cil: tout t
«nfemble moindre que fon Pere & égal à lui. Mais,
répondit l’empereur, ne reconnoiffons-nous pas
qu’il elt Dieu ¿ h om m e ; & par confequent moindre
comme hom me, & égal comme Dieu ? &c c’eit
en ce fens que le Sauveur a dit : Le pere eft plus
grand que moi : car ilferoit abfourde de l’entendre
de la nature divine. Ainfi il meparoît que ces gens-
là ont raifon. Demetrius demeurant dans fon opD
n io n , que les A.llemans erroient dans la foi ^apporta
peu de tems après à l’empereur un livre, où
il l’avoit mis par écrit, Sc que l’empereur lui confeil-
la de cacher fous terre , pour n’être pascaufe de là
perte de plufieurs perfonnes.
Mais Demetrius encore plus infolent débitoit
fon erreur & en particulier &c en public, même
avec des évêques Sc des diacres;; & y attiroit plu-
heursperiones,déclamant ouvertementeontre ceux
qui difoient que le Fils ;étoit moindres enforte qu’il
i ’éleva une grande di fpute fur.cefujet,&que perlon-
41e n’oloit plus le contredire. Le patriarche même de
<C. P. Luc Chryfoberge quoiqu’il.condamnâtîCette
erreu r, n’ofoit en parler ouvertement, f a difpute
dura fixans.; & enfin l’empereur aïant ramenéen
particulier plufieurs évêques auxfientknens cath oliques
, fit tenir le concile où prefida le patriarche
Luc affilié ü’Athanafe patriarche d’A n tioche^ice-
pbore de Jerufalem, Eftiene métropolitain deCefa-
o:ée e n Cappadoce,Nicolas d’Ephele,&piufieurs autres
év.êques au nombre de cinquante-fix en to u t
Ceux qui a voient ioutsnu l'erreur d e Demecriag
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