
A n . i i ¿7.
LI.
L ’empereur
feinc de vouloir
-quitter le Cchif-
.«ne.
- j l l . t f . M .
17e H i s t o i r e E c c l e s I a s t i q ^ u b ;
troupes, & votant les villes de Lombardie révoltées
contre lu i , ne favoit comment fe retirer d’Ita-
lie.En cette extrémité il écouta le confeil d’un Chartreux
qui avoit été fort familier auprès de lui ôcl’a-
voit quitté à caufe du fchifme. C e religieux lui re-
prefenta avec larmes, qu’il n'auroit jamais de paix
s’iln e £e reconcilioitàréglifc; 6e obtint de lui qu’il
manderoit le prieur de la grande Chartreufe, l’abbé
»de Cîteaux 8c l’évêque dePavie qu’il avoit chaffé»
fit qu’il promettroit de fuivreen tout leur .confeil»
pourvu qu’ils priflent fur eux la contravention au
¡ferment qu’il avoit fa it , de ne jamaisreconnoîcre
»le pape Alexandre. Cette propofition donna bien,
de la jo ïe à tous ceux qui l’apprirent ,8c les Lombards
commencèrent à s’adoucir» efperantla c o q - ,
Verfion de Erideric.
Le prieur de la Chartreufe fe mit donc en cher
•min avec l’évêque de Pavie ôcGeofroi évêque d’Au-
aterre qui avoic été abbédeClairvaux, & que l’ab~;
bé de Cîteaux envoia àfa place, parce qu’il étoie
grièvement malade 5ils envoïcrent devant un reli-
igieux» pour »Lavoir de l’empereur de lieu & le
tems de la conférence. Mais cependant le marquis
de Montfetrat avoit traité avec le .comte de Mor
riene ion parent, 8c avoit obtenu de lui qU’il donnerait
paflage à l ’empereur. Alors ce prince fe
trouvant en iu r e té , répondit, qu’il étoit inutile
-que les prélats vinffent: à moins qu’ilsn ’amenafè
ien t avec eux vilîblcment un ange du c i e l , ois
qu ils n’euffent le pouvoir de faire des .miracles »
¿comme de guérir des lépreux qu xeffufciter des
^ ~ - , ■■ —
anorts. Ainfî ils s’en retournèrent. L empereur le re-
..rira donc au mois de Mars 11 mais de nuit Ôcde-
jguifé en valet, Sc paffant pat.lacomtéde Dotirgo- g * .
g n e il revint en Allemagne.
Cette retraite de ¿1!empereur encouragea pun- lu.
»fammene les villes de Lombardie liguées contre lui,
enforte que non xontentes d’avoir rebâti M ilan , ^
telles refolurent de fonder une nouvelle ville al en- _
sîrée du païs, pour s’oppofer aux premiers çtrorrs u
des Allernans. Ce deiTein fut »exécuté le FemiÇt
Jour de Mai 1168. 6c on nomma la nouvelle ville
^Alexandrie en l’honneur du pape Jàlle eut des lapre-
miere année quinze mille-nabitans portant les armes
»* 6c d’année fuivante fes confuls allèrent trouv
e r le,pape À Benevent, lui offrant leur ville en
propriété ôc à l’eglife Romaine.â qui ils la rendiren
t tributaire. Les impériaux la nommèrent par
-mépris Alexandrie de la paille, mais elle ^ b l i f f e
Sc eft encoreune ville conliderable dans le duché de
Jdilan. , . • ' n
L ’antipape G ui de.Crème etoit.toujoursa Rome | | 5| g *
& S Pierre: mais i l mourut cette année x\66. le H H |
«vingtième de »Septembre , après avoir porté le nom
d e Pafcal III. quatre ans ôc cinq mots. ,£on parti
¿ lu t à fa p l a c e - j e a n abbé de Strumelu eveque d’Al-
d>ahe 6c le.nomma Callide ,IH- Il porta ce titre diix
^ Vers le tems où Gui de Crème mourut, le,pape Manuel envoie
ÉAlex an dre « çû t .encore une ambaffade d e . - M a - ^ ^
iiuel empereur de C. P. femblable a celle qu il en i |
a v o it reçue deux ans auparavant. Un des gwnds ^ 1M
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