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A n .i 169. point parce qu’il fe préffoit de retourner. En effet
volant lé mauvais procédé du roi d'Angleterre, fi-
Cerv*f' tôt que le terme preferit par le pape fut paffé, il re-
p r it lé chemin de Rome ôc laiffa V ivien en Fran-
XI. c c S IM ! Gratien alloit i Rome avec le nouvel archet
chev. ae Sens, yêque de Sens. C’étüit Guillaume aux Blanches-
Sup. iiv. lxxi» mains, beaufrere du roi Loüis le jeune, qui des
Lw * Monte, l ’ânnée iï6$ . avoit été élu éveque de Chartres.
an. 116g. máis le pape Alexandre l’avoit dilpenie pendant
cinq ans de fe faire facrer, comme j ai dit. Durant
cVt intervalle l’atcheveche-ffe^Bens vint a vaquer
éh 1168. par le décés de Hugues ; ôc Guillaume fut
élù pour lui füccèdèï, fans quitter 1 éveche de Char-
Utm mt.cir. trè s , qùè le ‘pape Alexandre lui permit de garder
s. p cncore deux ans> n fU[ facré archevêque de Sens le
dimanche vingt-deuxième Décembre de lá meme
année pat Maurice eveqflre de Paris. Outre 1 autorité
que lui donnoït fa naiffance Ôc la dignité
dé fon fiége; il n y avoit perionne dans le cler-
ïl'Jap[%T gé de France plus prudent ôc plus éloquent, au
u. (). jugement de Jean de Sariíberi fon fucceffeur au
fiégè dè Chartres. Guillaume étoit après le roi de
France le plus grand proteíleur de 1 archevêque
de Cantorberi : Sc il eut paît a la négociation des
(n.ep.)i. nonces Gratien Sc V iv ien avec le roi d Angle-,
terre. S
Ce prince aïant donc appris que 1 archeveque
de Sms alloit à Rome, aparemment recevoir fon
OrdottMMeda pallium , Sc Gratien avec lui , en fut extreme-
k ment aliarme : apprehendant que le pape ne don;
L i v r e s o t x a n t e - d o u z i e ’ m e . 1 9 9
bât à cet archevêque la légation de fes états de
deçà la mer. Car il n’y avoit perfonne qu’il craignit
davantage que ce prélat dans l’églife Gallican
e , & Gratien dansféglife Romaine.
Il envoi a donc en Angleterre Geofroi Ridel archidiacre
de Cantorberi , & Richard archidiacre
de Poitiers avec d’autres officiers, pour ordonner
à tous les évêques de s’affembler à Londres, & d’y
jurer l’obfervance d’un nouvel éqlit qui portoit en
fubftance. Si après la S. Denis on trouve quelqu’un
en Angleterre chargé de lettres du pape ou de
Thomas archevêque de Cantorberi portant interdit
, qu’il foit pris Sc qu’on en faffe auffi-tôt juf-
tice comme d’un traître. Si quelque évêque , abbé
ou autre clerc ou laïque veut obferver l’interdit :
q u’il foit chaffé du pais avec tous fes parens, fans
qu’ils emportent rien de leurs biens qui feront
mis en la main du roi. Tous les clercs qui ont des
revenus en Angleterre feront avertis d’y revenir
dans la S. Hilaire, c’eit-à-dire le quatorzième de
Janvier; autrement ils ne pourront plus efperer
a y rentrer, & leurs revenus feront mis en la main
du roi. Défenfe d'appeller au pape ou à l’archevêque.
Si un laïque vient d’Outremer ou s’il fe pre-
fente pour s’embarquer, on s’informera foigneu-
fement s’il ne porte rien qui foit contre l’honneur
dur 01 ; Sc en ce cas il fera mis en prifon. Défenfe à
aucun clerc ou religieux de paffer en Angleterre
fans permiffion du roi. Le.denier S. Pierre ne fera
plus paie au pape, mais levé , foigneufement gardé
au tréfor du.roi ôc emploïé par fonordre. Tous
An. 11 Sÿ’i
ï i - i ep.6f*Ger-
vaf.ann. 1
vita p. 167.
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