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t u H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e . .
le roi d'Angleterre. Le pape écrivit auffi au roi de
A n. 1165. prance en fâveUr du nouvel évêque de Chartres,
qui l'étoit venu trouver de fa part. C ’étoitGuillau-
IM7* ^ 87. me aux Blanches mains, quatrième fils de Thibaut
IV. comte de Champagne ôc beau-frere du même
roi. Le comte fon pere voulant lui procurer des
, , fon enfance des dignité? ecclefiaftiques, priafaint
Bernard d’y employer fon crédit : mais le faint
abbé s’en excufa : difant que ces charges font dues
à ceux qui peuvent 8c veulent les exercer dignement
, 8c qu’il n’cfl pas permis même aux adultes
bai'.chr. to.u d’en avoir plufieurs.GuillaumeauxBlanches-mains
fut premièrement prévôt de S. Cyr à Provins, puis
Robert II. évêque de Chartres étant mortlevingt-
troifiéme de Septembre u<j4* il fut elû 1 annee lui-
vante pour remplir ce fieg,e : mais le pape Alexandre
lui donna difpenfe’ de fe faire facrer pendant
m liu 111 citl<l ans’ àcaufe de ^a jeuneffe. C ’etoit donc pour
lui que le pape ecrivoit au roi fon beau-frere : 8c
dans la même lettre il l’exhortoit a foutenirla cau-
fe de l’églife, fans fe laiffer ébranler par les follici-
tations de l’empereur Frideric. Elle eft dattee de
Monrpellier le dix-neuvième d’Aouft.
Continuât, A ijjj Le roi Louis 5c tout fon royaume reçût alors
une grande joye,par la naifianced’un fils qu’il de-
firoit depuis long-tems. Il demandoit pour cet effet
les prières de toutes lesperfonnespieufes; ôcau
chapitre generale de Cîteaux. Ce prince vint fe pre-
fenter à l’affemblée; fe profterna les mains étendues
8c ne voulut point fe lever qu’ils ne fe fuiTent mis
en priere, ôcne l’euffent affûté de la part de Dieu
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qu’il auroit bien-tôt un fils. Il naquit a Paris la nuit
du famedi au dimanche vingt - deuxième d’Août
in i j . l l fu tb a p t i fé le jourmême par Maurice évêque
de Paris, fes parains furent Hugues abbé de
S. Germain des prez , Hervé abbé de faint Vi&br
&c Eudes abbé de fainte Geneviève. Ses Marajnes
Confiance foeur du r ô i , comteffe de Touloufe , 8c
deux veuves de Paris, il fut nommé Philippe ôc
iurnommé Dieu-donné.
Des l’année 1162. lors que le pâpe Alexandre
arriva en France, il y Vint deux envoïez de Manuel
empereur de C. P. avec des lettres 8c des ordres
fecrets pour lui 8c pour le roi Louis, à qui Manuel
écrivit , que fur fon témoignage il reconnoiffoit A-
lexandre pour pape légitimé, lui rendoit lerefpebt
qui lui étoit dû , 8cdefiroit participer à fes prières.
Par ou l’on void que l’empereur Grec prétendojt
être dans la communion de l’églife Romaine. En-
fuite corn,pie le pape étoit prêt à retourner à R o me,
Manuel lui écrivit en ces termes : Vous m’avez
é c r i t , que le roi de France doit aller avec d’autres
feigneurs au fecours de la terre fainte : j ’en aurai
bien de la joïe, comme jevcius l’ai déjà mande, 8c
je fuis prêta leur donner paffage 8c leur fournir la
iubfiftance. Mais il me faut donner mes furetez ,
qu’ils neferont aucun dommage fur mes terres; 8c
qu’ils me rendront toutes les villes de Romanie
qu’ils prendront furlesTurcs, dont je vous ai envoyez
l’état. 8c comme vous êtes le promoteur de
cette entreprife, je defire que vous envoyiez avec
cuxuncardinal, quipuiffe reprimerla temeritéde
D d i i j
A n . 1 i t f j .
to, x. conc, p,
1 3 5 5» m 6S- 69* 74* 81.
Vuchefne t. 4«
p. 6 r z , ep. i z 6 ,
1 1 9 , 14 2 . 1 6 0 ,
î79 .ep . 148.
ap. Baron, ann,
1180.