
A n . 1 1 6 6 .
B i . J. f . 114-
f . zzo.
Balfam. in can.
1 6. Carthag.p.
6 2.3.
y « Gr. R.
azj,
Balf. p. ? 8.
i j o H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e . '
que tout le re fted e fa v ie . Mais l’empereur Manuel
confiderant l inconvenient de cet engagement forcé
de moines fans vocation,ordonna que le criminel
feroit condamné à une prifon perpétuelle; ôcnefe-
roit admis à la profeflion monaftique, qu’en cas
qu’il la déiîrât 8c après des épreuves rigoureufes.
La conftitution eft du même mois d’A v r il indiêlion
quatorzième i ’an 6674. 1166. & on dit qu’ elle fut
faite à cette occafion. Un foldat avoit commis un
homicide volontaire & l ’évêque lui avoit donné
l ’abfolution après fort peu de tems, l’empereur en
fut in d ign é , & ordonna que l’affaire fût examinée
en un concile, qui condamna le coupable à faire de
nouveau la penitence preferite par les canons, 6c
fufpendit pour un tems l’évêque de fes fonctions.
On raporte quelques autres conftitutions du patriarche
Luc. L’une du dimanche huitième D é cembre
indiétion fixiéme, qui eft l’an 1157. la troi-
fiéme de fon pontificat, par laquelle il défend aux.
ecclefiaftiques de fe charger d’affaires temporelles,,
comme de curatelles, d’intendance des grandes
maifons , de recette de deniers publics, fous peine
de dépofition. Il vouloir auffi empêcher un diacre
de faire la fonétion d’avocat, mais le diacre repre-
fenta que les canons 6c les loix qui défendoient
cette fonéfion aux clercs, ne regardoient que les<
avocats infcrits dans les tribunaux ieeuliers, admis
par les magiftrats 6c recevant penfion de l’empereur:
ainfi il obtint la liberté de continuer cet
exercice. Le même patriarche déclara qu’entre le»
gains iordides défendus aux clercs, on deyoito orn-
L i v r e S o i x a n t e - o n z i e ’ m e ; i j i
pter les métiers des parfumeurs ou de baigneurs; 8£
défendit aux diacres ,6c aux pretres d erre médecins
de profeflion. Luc Chryfobefge mourut en
1167. après avoir tenu douze ans le fiége de C. P.
8c eue pour fucceffeur Michel Anchiale diacre, fa-
cellaire ôc le premier des philofophes , qui tint le
fiége huit ans.
En Egypte le foixante-treiziéme patriarche Ja-
cobite d’Alexandrie étoitMarc Aboulfarage fils de
Z a ra a , qui avoit été ordonné le jour delà Pentecôte
douzième de Juin 1 1 66. De fon tems 1 eglife de
S. Mercure 6c plufieurs autres du vieux Caire furent
brûlées dans l’incendie général arrive lequatorzie-
me de Novembre 116?. dont le vifir Chauvar fut
l ’auteur. Ce patriarche tenoic tous les jours une
grande table, où venoient les plus nobles d entre les
Chrétiens; ôc on y fervoit de la viande, contre
la coûtume des patriarches fes predeceffeurs, qui
obfervoient toute l’annee la vie quadragefimale ,
s’abftenant de chair , de poiffon6cdevin,fuivanc
la pratique de tous les moines d Orient, car ces
patriarches étoient ordinairement tirez des monaf-
teres. Le mauvais exemple que donnoit Marc fut
une occafion à plufieurs Jacobites de fefeparerde
lu i, y étant excitez par les prédications d un pretre
nommé aufli Marc fils d’Elcombar.
Il déclamoit encore contre l’abus groflrer qui
regnoit dans cette eglife, car ilsfeconfeffoient fur
un enCenfoir croïant que cette ceremonie fuffiioit
pour effacer leurs pechez. Le prêtre Marc leurfoû-
ten o it, qu’il falloir fe confeffsr aux pretres, 6c ae-
An. 1166.
Catalog. Jus
Gr. R. p. 303.
V. Pagi. an.
116 7 . n. 17.
X X X IX .
Eg life d’Alc-
lexandrie. '
Chr. Orient•
Hiß. patr.
Alex. Sollerii.
vie Salad, mj.