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A n. i i j o ’ rej ettée pari eglifc Catholique & n’a aucun fonde?
f .474, ment dans les peres.
Continuant la le&ure de la lettre , on trouva
que les Arméniens prétendoient que pour les onctions
facrées ils pouvoient ufer d'huile de iefame
ou blé d’Inde, à caufe de la rareté des oliviers en
Arménie. Mais Theorien foutint qu’on ne dévoie
uier pour les facremens que d’huile d’olives; comme
pour le S. facrifice on n’emploie que du vin de
v ign e , non du cidre-ounies autres liqueurs approchantes.
Norfefis paiTa encore-condamnation fur
cet articleiComme ilsen écoient là , les prêtres Arméniens
commencèrent à chanter vêpres hors l’é-
glife félon leur coutume-, 5e Theorien en aïant demandé
la raifon, Norfefis d it, que ceux qui avoient
réglé chez eux l’office divin avoient ordonné qu’on
ne feroit dans l’églife que la litu rgie , pendant laquelle
même les prêtres feuls feroient dedans , le
peuple, demeurant dehors : mais qu on celebre-
roit dehors les autreV offices ; & il en donna quelq
u e s raifons de-convenance. Mais Theorien mon-
tra-par le concile de N ic é e , que de demeurer hors
«• >°--de l'églîfe étoit une peine impoiée aux penitens
pour ‘les plus grands crimes, Ôc.Norfefis. fe rendit
-auffi fur-ce point.
On lut enfuite, comme ilsétoie^tconvenus-, la
définition de foi du concile de Calcédoine ton trouâ
t , ? xxTO1'-'va que l’exemplaire Arménien écoir conforme au
nçoné.fag., Q rec| & Theorien fatisfit Norfefis fur quelques.
-Dm7.j-.47*- expreffions qui lui paroiflbient obfcures. Alors
-Theorien reprenant la* définition de «Calcédoine
L i v r e S o i x a n t e -d o u z i b ’ m e . 3 2 j
article par article , lui fit voir qu’elle eft toute tirée
des expreffions des peres plus anciens, particulièrement
de -S. C yr ille : après quoi Norlefis dit; Je
m’étonne comment nos ancêtres ont fi impudemment
calomnié cette définition. Theorien lui fit
encore voir dans le détail toutes lesherefiesqui y
font condamnées. Après quoi Norfefis ajoûca : J.c
veux maintenant vous découvrir une chofequi #
été cachée jüfques ici. Il y a deux cens ans que vi-
vo it un Catholique d’Armenie nommé Jean comparable
en doétrine &c en vertu aux plus grands
d'entre les peres , quoi qu’il n’eût aucune connoif- ,
fance des fciences.prophanes, même delà philofa-
pbie. Il étoit fort z é lé contre les Monophy fices
& ne ceifa de les combattre par fes écrits &c par fes
difeours pendant tout fon pontificat. Nous en célébrons
la. fête comme d’un faint. Or: j ’ai par devers
moi un écrit de lui contre les Monophyfites.,
plein de paifages de l’écriture & de raiionnemens
trés -puiifans: aprouvé pa-t Grégoire, qui a rempli
ce fiége peu avant moi. Car il a écrit à la fin ; je
crois ainfi &c j ’anathematife ceux qui croient le
contraire. Si vous voulez je vousiirai le commencement
de cet écrit. Theorien àïant oüiîCette leéfcure
pria Norfefis de lui donner une copie de l’écrit entier
& l’emporta à Conftantinople.
Norfefis dit enfuite: Je veux faire mon poffible
pour fauver mes freres,&dès aujourd’huijecom-
«meneerai à éciire des lettres.à tous lés évêques
i d’Armenie pour convoquer un concile. Je leur
propofcrai les pallag.es qu’ils croient leur : être
’S s iij
An.ii 70.
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