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B ill. Cijlerc. to. %-ïnit.
Gervaf. Cbr. p,
Jd.p. 1^ 9',
Roger.p. 7x2,.
C io H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
que -, car on efperoic qu ils feroient plus traitables
que les moines. La fondation étoit déjà faite à Ha-
quinton , l’égüfe bâtie & dediée à S. Thomas de
Cantorberi, 8c quelques chanoines înltallez ; mais
à la pourfuite des moines le pape Urbain III, caifa
tout, & fit même abattre les bâtimens. L’archevêque
efpera mieux réufTir fous Grégoire V I I I . fon
fucceffeur, 8c recommença la fondation à Lameth
fur la Tamife près de Londres ; mais la mort ne lui
permit pas de 1 achever. Il laiffa un grand nombre
décrits, dont ceux-ci font imprimez ; fc-ize traitez
ou fermons fur divers fujets, un livre lur la foi ou
fur le S. Sacrement de l’autel, dédié à.Barthelmi
évêque d’Oxford alors fon patron. Ces ouvrages ,
comme la plupart de ceux du même temps, font
pleins de lieux communs, de fens figurez de l’écriture
, de difcours vagues 8c infipides, qui n’attirent
le leéfeur ni par l’utilité ni par l’agrément.
Le roi Richard apprit la mort de l’archevêque
Baudoüin à Meffine, d’011 il écrivit le vingt-cinquième
de Janvier 1191. auçhapitre de Cantorberi,
les priant d’élire pour leur archevêque Guillaume
archevêque de Montréal en Sicile. Mais les moines
ne voulant point de cet étranger qui leur étoit
inconnu, s’exçuferertt fur ce qu’ils vouloient avoir
des nouvelles plus certaines de la mort de Baudoüin.
Enfuite fur un nouvel ordre du roi, lesmoi-
nes s’aifemblerent le vingt-feptiéme de Novembre
, & élurent archevêque de Cantorberi Renaud
évêque de Bath furnommé Fitz Jocelin, parce qu’il
étoit fils de Jocelin évêque de Sariiberi, Son élec-
L i v r e s o i x a n t e-q u a t o r z i e’m e . 611
tion fut confirmée par le pape, 8c il lui envoïa le
pallium ; mais cependant Renaud tomba malade ,
& le voïant à l’extrémité il prit l’habit monaftique
fous le turc de l’éghfe de Cantorberi, 8c mourut le
lendemain de Noël vingt-iixiéme de Décembre la
même année 1191.
L abfence du roi Richard caufa de grands troubles
en Angleterre ; car fes deux freres Jean comte
de Mortain, &Geofroi archevêque d’Yorc y retournèrent,
nonobftant le ferment qu’ils lui avoient
fait, de demeurer en fes états de deçada mer ; & ils
formèrent un puiifant parti contre Guillaume évêque
d’E li, chancelier du roïaume & légat du S. fiege,.
à qui le roi avoir laiffé toute l’autorité , & qui s’eri
fervoit pour s’oppofer à leurs entreprifes. L’archevêque
d’Yorc en vertu d’une commiiîion du pape
fe fit facrer à Tours par l’archevêque Barthelemi f
aiïïfte de fes iix fuffragans 8c de Henri évêque de
Baïeux. Ce facre fe fit le dimanche dix-huitième'
d Août dans l’églife de S. Maurice métropolitaine :
fans avoir égard â l’oppofition du clergé 8c des fuffragans
de Cantorberi, qui foutenoient que l’archevêque
d'Yorc ne pouvoit être facré que par leur
nrcheveque. Audi lorfque Geofroi voulutentreren
Angleterre, fçavoirle quinzième de Septembre, il
fut arrêté à Douvres par ordre de l’évêque d’E li,
traîné indignement par les rues & mis en prifon.
Le comte de Mortain fon frere le fit délivrer,
& prit occafion de cette violence pour excirer contre
l’évêque d’Eli les prélats 8c les feigneurs d’Âm
glecerre déjà aigris de la hauteur avec laquelle ii
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A n . n p i .
XXXV.
L ’évêque d’Èli
eh affé d’Angle-:
terre.
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