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Vit a S. Authel-
mu c.. 15. Sur*
xi, Jute*
EIV.
Concile de
Touloijiè*
Gui H. Neubr.
1 1 . c.
140^.
Ï Ï Z H i ÎTOMOE E c C L E S I à ST ! QÜE.
dans fon royaume en fortifient,ou reconnuffent le
pape Victor. Ce qui obligea plufieurs abbez avec
leurs communautez de ie réfugier en France. L’autorité
des Chartreux fut auffide très grand poids
contre les fchifmatiques. Cet ordre fut le premier
qui reconnut Alexandre -, & il fe déclara principalement
par les foins de ces deux religieux Anthel-
me Si GeofroL ils travaillèrent fi utilement que les
prieurs Si les autres moines de leurinftitut, après
avoir long-tems hefité promirent obéïfiance au pape
Alexandre; Si ils affermirent dans le bon parti
plufieurs prélats. L’empereur l’aïant fçu prit An-
thelmeenaverfion & le fit excommunier.
Le roi de France & le roi d’Angleterre aïant fait
la paix, aiTemblerent des deux roïaumes un grand
concile, pour y reconnoitrele pape Alexandre plus»
folemne l lementque dans les aflemblées qu’ils,
avoient faites chacun de leur côté, à Beauvais, à*
Neuf marché & à Londres. Ce concile ie tint à-
Touloufe en n i 1. Il s’y trouva cent prélats tant:
évêques qu’abhez, les deux rois y étoient en per-
{pnneavec plufieurs feigneurs , il y avoir desen-
voïez de l’empereur Frideric S i du roi d’Efpagne
Si des légats des deux papes. De la part d’Alexandre
trois cardinaux , Henri de Pife , Jean deNaples»
Si Guillaume de Pavie ; de là part d’Qctavien Gui
deCrêmeSc Jean defaint Mart in, les feuls cardinaux
qui lui reftaflent, car Igmar évêque de Tuf-
eülum quil’avoit confacré étoit mort.
Nous apprenons le détail de ce concile par une
fertrede Eaflrcde fécond abbé de Clair vaux à Qm.
L j v r e S o i x a n t e - D i x i e ' m î . i z j
nibon évêque de Vérone , qui l’avoic prié de i’en
inftruire. Fafirede y parle ainfi : Après plufieurs
exhortations aux rois S i aux feigneurs, qui diffe-
roient de fuivre la vérité par crainte ou par affection
pout l’empereur : après plufieurs confeils que
nous avons tenus avec des archevêques, des évêques
& des perfonnes de pieté, qui parloient tous
les jours aux rois, après plufieurs prières accompagnées
de larmes répandues devant Dieu , principalement
dans notre ordre: lorfqu’il n’y avoir pref-
queplusd’efperance, enfin deux cardinaux qu Oc-
tavien avoit iéuls auprès de lui, font venus en grande
pompe, accompagnez de gens de l’empereur, au
jour S i au lieuque l.es rois de France S i d’Angleterre
leur avoient marqué, avec toute leur églife.
Les cardinaux ont été oüis les premiers, les autres
leur ont répondu ; Si çn a reconnu par leurs repon-
fes I par des témoins prefens S i fans reproche , S i
| par les propres paroles des fchifmatiques,à quiDieu
I par un miracle vifiblefaifoitdire la vérité . que l’é-
îeétion d’Oétavien étoit nulle, qu’il s’étoit lui-même
revêtu de la chape, qu’il s’étoit mis dans la
chaire pontificale par lefecoursdes laïques:comme
je l’ai oiii dire publiquement à Gui de Crème*
Qu’Oétavien excommuniédepuishuit.jours, a été
facré par l’évêquedeTufculum Si celui deFerentine
excommniez avec lui ; S i par celui de Melfe déjà
| condamné Si dépofé , pour fes crimes notoires,
dont le foi d’ Angleterre S i fes évêques Si lesgens
mêmes du pa’isont rendu témoignage,
Au contraire il a été prouvé qu’Alexandre a été
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