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Sup. Itv. LXXV#
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8 5 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
legefoit attaqué par celui quidevroit le défendre
contrelesautres:la tradition canonique & l ’autori-
tédesperesnenouspermetpas d’a lleràfacour&dc
fubirfonjugement:lesavoüezdesmoindréséglifes
& les feigneurs particuliers ne s’attribuent pas la
decifion de ces lortes de caufes, mais ils attendent
le j ugement de leurs métropolitains ou du S.Siège.
C eff pourquoi nous ferions très-Coupablesdevant
Dieu.fiparnôcrc ignorance ou nôtre foibleifenous
laiffions réduire l'églife en fervitude. Nousfom-
mesprets a nous expoferplûtôt aux derniers périls
à l’exemple de nos peres. Telle fut la réponie du
pape Alexandre.
Nous avons vû toutefois qu’en l’année 418.lorf-
que l'antipape Eulalius fut élu contre le pape Boni
face,!’ empereur Honorius prit connoiffance de
l’affaire,fit tenir un concile à Ravenneoù il faifoit
fa réfidence : commit un évêque pour officier à
Rome pendant le fchifme;& aïant reconnu la vérité,
fit chaffer Eulalius,& maintint Boniface dans
le faint fiége.Les aétes en font confervez à Rome.
& le cardinalBaronius les a inferez en fes annales.
Nous avons vît encore quequatre vingt ans après,
lcfchiimedeSymmaque&de Laurentfut terminé
de la même maniéré. On convint que les deux
contendansiroient àRavenne fubir le jugement
du roi Theodoric , tout Arien qu'il étoit ; & ce
fut lui qtai décida en faveur du pape Symmaque.
Mais apparemment lepape AlexandreIII. n'étoit
pas inffir uit de ces faits.Or fuivant fa prétention il
feroit impoffible de finir un fchifme : puifque
L i v r e S o i x a n t e - D i x i ï m e . 87
chacun des contendans fe difant pape légitimé,
prétendroit également ne pouvoir être jugé fur
la terre.
Les deux évêques envoïez par l’empereur Fri-
dericétantindignez delà réponie du pape Alexandre
allèrent àSegni trouver l’antipapeOébavien &
lui baiferent les pieds :Otton comte Palatin, qui
étoit à Rome avec des Allemans en fit autant, ce
| qui hauffa beaucoup le courage à l’antipape.Mais
l’empereur s’étant ainfi déclaré pour lui, donna
jufte fujet à Alexandre de ne pas aller à l ’affemblée
de Pavie, & ne fe pas mettre entre fes mains. Ce-
pendantil envoïa des légats de touscôtez:en France
& en Efpagne trois cardinaux, deux prêtres
^ Antoine du titre de S. Marc, & Guillaume de S.
I Pierre aux liens, & avec eux Odon diacre du titre
deS.Nicolas.en Orient Jean du titre de faint Jean
& S.Paul : en Hongrie Jules évêque de Paleftrine
ôc Pierre de S. Euilache diacre : à G. P. Tiburce
avec Arderic de S. Théodore diacre.
Le tems du concile de Pavie étant arrivé, les
évêques de Lombardie & d’Allemagne s’y trouvèrent
& attendirent quelque tems l’empereur
Frideric, occupé au fiége de Crème, qu’il prit enfin
& la brûla le vingt-feptiéme de Janvier 11 6c .
ce qui l’obligea à remettre le concile à la Chandeleur
: mais il ne commença en effet que le cinquième
de Février qui étoit le vendredi avant le
jour des cendres. L’empereur étant arrivé à Pavie
exhorta les évêques à fe préparer au concile par
des jeûnes & des prières: puis les ayant affemblez
A n. 1159.
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