
7-i H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
i— - dialecticien| Bernard de Chartres1, Abailard, qu’il
AN.1159. nomme le péripateticien Palatin à càuiedu lieu de
fa naiflance, Anielme & Raoul de Laon : Albe-
*ï*/> rie de Reims , Simon de Paris , Guillaume de
,.7. Champeaux. Mais il épargnait Hugues de faint
V id o r Si Robert Poilus. • L’auteur témoigne que
-de fon tems la logique étoit fort recherchée,mais
i l fe plaint que peu de gens l ’étudioient comme
jn.i. 1. i l faut1; Sc que plufieurs y paflbient leur vie fans
utilité, ils s’arrêtoient furïintroduèhion de Por-
iiî .V ’i. phyre ,- & enfeignoient toute la logique dans le
traité des univerfaux: d’autres s’arrêtoient fur la
première catégorie & y faifoient entrer toutes les
autres. Ils fubtilifoient fans fin fur les mots &c fur
,i I.S8.I*. les négations multipliées cils vouloient traiter toutes
les queftions imaginables, même les plus inutiles
, & toujours renchérir fur les doéteurs ptécé-
densjfefaireadmirer de leurs difciples & embar-
raiTer les adverfa.ires ; ce n’étoient qu’oftenration
ôc vanité.1
-L’auteur réleve extrêmement l ’ufagedes Topiques
& l'étude des veritez probables : prétendant
qu’il y a peu de démonftrations , &c peu dè veritez
certaines!qui nous ioient connues. L’art de
démorftret , dit-il-, n’éft prefque plus en ufage
parminoiis, pàite qu’il ne convient gueré qu’à'la
geometrie, à laquelle on s’applique péu , A ce
n’eft en Efpagne & dans le voifinage de l’Afrique.
Car ces nàtiqns entre les' autres étudient la géométrie
à Caufe de l'aftronorftie : de même l’Egypte
%l7’ & quelques peuples d’Arabie. Quoi qu'il foit grand
admirateur
L i v r e S o i x a n t e - D i x i e ’ m e . 73
admirateur d’Ariftote , il ne veut pas toutefois
I qu’on le fuiveaveuglement, & marque plufieurs
■ de fes erreurs. C ’eft ce qui me paroît de plus remarquable
dans ces deux ouvrages de Jean de Sa-
■ riiberi.
Apres la fête de Pâques qui l’an 1159. fut ledotl-
■ ziémed’Avril,l’empereur Friderictint uneaifem-
■ bléeen fon camp près deBoulogne,pour juger les
| Milanois qui s’étoient révoltez contre lui. A cette
■affemblée le trouvèrent quatre cardinaux légats
■du pape Adrien : favoir deux prêtres, Oêtavien
pdu titre de fainte Cecile & Henri de S. Nerée Sc
deux diacres »Guillaumeauparavant archidiacre
■dePavie & Gui de Crème II y avoit aufli des députez
du fenat & du peuple Romain. Les cardinaux
■direntque le pape demandoid'executiQn du trai-
té de paix fait avec le pape Eugene , puis ils fi-
■rent les propofitions fuivantes. L’empereur n’en-
■voyera point de Nonce à Rome à l’infçû du pa-
■pe , puifque toute la magiftrature y appartient â
S. Pierre avec toutes les regales. Il ne lèvera point
ll'de droit de fourage fur les domaines du pape,finori
au tems de ion couronnement. Les évêques d’ita-
®ie ne lui feront que ferment de fidélité,fans hommage.
Ses nonces ne logeront point dans les palais
id e s évêques. De plus le pape demandoit La reftitu-
■tion de plufieurs terres , & des tributs de Ferrare,
de MalTe, de toutes les terres de la comteffe Ma-
■ thilde,de tous les païs depuis Aquapendente juf-
■ quesà Rome , du duché de Spolete & desifies de
I Sardaigne & d e Coife.
Tome X V . K
A n. i 159.
XXXVI.
Surre des dîf-
ierens entre le
pape & l’empereur
Radev. 11« &>
x y . 30,