
N . 1173.
r . Mori», i
'Hxefcit. b ill. J.
f . 1.
Simon. Crit. J
te[t.i. c. 30.31.
388 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e . '
fages difficiles de l'écriture, par la diftméHon des
divers feus, luterai , métaphorique, anagogique,
allégorique : contre ceux qui prenant trop groffie-
retnent les expreffionsde l’écriture, s’imaginoient
Dieu corporel, ou donnoient dans d’autres erreurs.
Moïfe compofa cet ouvrage en Arabesqui étoic
fa langue maternelle ; Si R. Salomon-ben-Tibon
le traduifit en Hebreu du vivant de l’auteur , S i
avec fon approbation. Les Juifs Francs, tant ceux
qui demeuraient à Antioche , à Tripoli Si aux
Autres villes d’Orient, que ceux qui étoient en Europe
, aïant eu par ce moïen connoiffanee de ce
livre, en furent très mal contens: ne pouvant fouf-
frir que l’on emploïât la philofophie d’Ariftote à
expliquer la religion. Celui qui fe déclara le plus
contre Moïfe fut un R. Salomon de Montpellier ,
avec deux de fes difciples, qui prétendirent que
fon livre devoit être brûlé : mais il fut foûtenu par
d’autresfçavansJuifs,particulierementàNarbonne,
ce qui produifit une efpece de guerre civile entre
les fynagogues, qui s’excommunioient réciproquement
, Si ce fchifme dura quarante ans. T o u tefois
la réputation de Moïfe fils de Maïmon a
prévalu, Si les Juifs ofent bien dire que c’eft le
plus grand homme qui air paru depuis Moïfe le
*, légiflaceur. 'Ilmouruc à foixante Si dix ans en 1101.
Son principal défenfeur fut R. David K im h i, le
* plus.fameux grammairien des Ju ifs, qui avoiene
7-, emprunté cet art des Arabes, Si ne l’avoient cultivé
que depuis çcnt cinquante ans. R. David étoic
Efpignol Si comp.ofa fa grammaire nommée ML
L i v r e s o i x a n t e d o u z i e ’m e . 3pj>
col vers l’an 1100. C eft ce que j’ai crû devoir dire
des Rabins du douzième fiecle, dont lés noms font
les plus connus dans les écoles Chrétiennes.
En Angleterre le fiege de Cantorberi O >D étoit toû-- jours vacant, quoi qü’Oaon prieur du chapitre
eut fait dès l’année précédente tout fori poffiblè
pour procurer uneéleétion canonique. Car le roi
craignoit qu’on ne donnât pour fuccefleur à T h o mas
quelque homme ferme & imitateur de fa conduite
; Si H vouloir faire élire I’évêque de Baïeux ,
homme fimple Si à qui il étoit facilede faire changer
de feittiment. Enfin on tint à Londres une af-
femblée des évêques d’Angleterre au mois de Février
1173 ,011 le prieur Odon fe trouva avec quelques
uns des moines, S i ils élurent folemnelle-
ment Roger abbé du Bec. Les évêques y confen-
tirent, on eut auffi l’agrément du roi, mais on ne
pût jamais réfoudre l’abbé Roger d’accepter, quoique
le roi & les légats l’en preifaifent inftamment ;
S i il fut déchargé de l’éleétion à fainte Barbe
en Auge le jeudi-faint cinquième jour d’Avril.
Vers la fin du même mois les évêques Si le clergé
d’Angleterre furent encore convoquez à Londres
pour remplir les fiéges vacans, qui éroient au nombre
de fept. On élut premièrement fix évêques au
gré du roi Si des courtifans, fçavoir Richard archidiacre
de Poitiers pour Vincheftre -, pour Eli
Geofroi Ridel archidiacre de Cantorberi ; pour
Herford Robert Follot archidiacre d’Oxford; pour
Bath Renaud archidiacre de Sariiberi Si fils de
Joifeli» évêque de la même églifej pour Lincolne
C c c iij
A n , 1173.
XLV .
. " R i c h a r d é l u archevêque
deCan-
torberi.
Gervaf. Chr.
1171.
V* Gaudumt