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la pauvreté du lieu ni de la rigueur du froid. Guil-
' 7 ' laume vouloic auffi revenir, fi levêque ne l’eut
retenu. Enfin par fa patience & fa perfcverance il
éta blit la difcipl ine régulière dans ce monaftere ,
6c dans un autre dédié à S. .Thomas qu’il fonda au
voifinage, Après avoir éré trente ans abbé il mou-
Mnty. r. 6. rut à l’âge de quatre-vingt-dix-huit ans en n o z . le
iïxiéme d’Avril jour auquel i'églife l’honore entre
les faints.
y xr. Dès l’année 117Î. le pape Alexandre avoit en-
Pierre cardinal , .
de s. chryiôgone voie pour légat en France Pierre cardinal pretre
icgat en France. t jtre g Chryfogone, qui avoir été élu évêque
de Meaux , & garda long temps les revenus de
cette églife. On voit le temps de fa légation par la
lettre que le pape écrivit aux archevêques de Lion
6c de Bourges & à leurs fuffragans, dattée de Fe-
u. 10. cme. t>. rentino le douzième d’Avril : par conféquent avant
tp. ip. fon voïage de Lombardie , où il ordonne à ces
prélats de lui obéir en cette qualité ; 6c par une
autre lettre tendante à même fin , adreifée à tous
Jes François, & dattée d’Anagni le vingt-deuxième
du même mois. Pendant qu’il étoic à Ferrare
pour le traité de paix avec l’empereur, il écrivit
/t,t. à ce légat de preifer l’exécutfon du mariage accordé
entre Richard fécond fils du roi d’Angleterre
6c Alis fille du roi de France , enforte que
fi dans quarante jours après fon admonition le
jroi d’Angleterre n’y fitisfait de fa p a rt, le légat
prononce interdit fur toutes les terres de fon
obéiiTance -, 6c enjoigne aux archevêques de Can-
iorberi & de Bouidcaux 6c à levêque de Ppitiers
L i v r e s o i x a n t e - t r e i z i e ’me . 4 4 ;
de le faire obferver. Le légat exécuta cet ordre 6c
le roi Henri qui étoit en Angleterre l’aïant appris
en appella au pape, 6c paifa aufli-tôt en Normandie
; où il eut une conférence avec le roi Louisi.
Ivri le vingt-deuxxéme deSeptembre 1177. en pre-
fence du légat 6c des grands des deux roïaumes.
Les deux rois y firent un traité de paix 6c d’alliance
, avec promefle de fe croifer 6c faire emfemble le
voïage de Jerufalem ; mais ce projet n’eut point de
fuite.
Cependant les Manichéens fefortifioientàTou-
Joufe 6c aux environs, comme on voit par une
lettre du comte Raimond V . à l’abbé 6c au chapitre
général de Cîteaux, où il dit : Cette here-
iie a gagné jufques aux prêtres, les églifes font
abandonnées & ruinées, l’on refufe le baptême ,
l ’euchariftie eft en abomination, la pénitence mé-
prifée ; on rejette la création de l’homme , la ré-
furreétion de la chair 8c tous les myfteres ; enfin
on introduit deux principes. Perfonne ne fonge
à s’oppofer à ces méchans. Pour moi je fuis prêt à
empioïer contr’eux le glaive que Dieu m’a mis
en main ; mais je reconnois que mes forces ne
font pas fuffifantes , parce que- les plus nobles de
mes états font infeéfez de cette erreur, 8c entraînent
une très-grande multitude. J’ai donc recours
à vous 6c vous demande votre confeil, votre fe-
cours 6c vos prières. Le glaive fpirituel ne fuffira
pas, il y faut joindre le matériel ; Sc pour cet effec
je voudrois que le roi de France vînt i c i , efperant
que fa prefence mettroit fin à ces maux. Je lui
K k k iij
A n . H77 .
Roger. Hoved%
a n p . Î70 .
G t r v a J .p j X441.
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Manichéens a
To.iloul'e,
Gervaf.p. 14 41*