
A n . nBfi.
Arnold.
V I .
Eglife-de Livonie.
Arnold, Lub,
Chr, v-ui. c, 8.
yyi H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
de foi témoignent que vous aviez promis fermement
de ne point facrer le feigneur Volmar. L’empereur
s’eft encore plaint des torts que vous avez
faits depuis long-temps à l’empire dans l’archevêché
de Milan, un des plus grands fieges d’Italie,
Il a ajouté, que toutes les éghfes de l’empire font
accablées des exaétions de ceux qui viennent de
votre part -, tant émargent qu’en repas & en loge-
mens d’hommes &c de chevaux ; Si on traite ainfi
des églifes & des monafteres qui n’ont pas de-
quoi' fubfifter. Les évêques finiffent leur lettre en
priant inftamment le pape de fatisfaire à ces plaintes,
&c de prendre confiance aux députez qu’ils lui
envoient.
Le pape aïant reçu cette lettre fut furpris du
changement des évêques;car il lui fembloit avoir
pris la défenfe de leur caufe, qu’ils abandonnoient
eux-mêmes. Il demeura donc ferme dans fa réfolu-
tion, d’excommunier l’empereur après les citations
légitimes ; mais les habitans de Verone ou il é to it ,
lui dirent : Saint pere, nous fommes ferviteurs &
amis de l’empereur ; c’eft pourquoi nous vous prions
de ne le pas excommunier dans notre ville & en notre
prefence. Le pape aïant égard à leur priere for-
tit de chez eux ; mais lorfqu’il vouloit excommunier
l’empereur, la mort le prévint.
Cependant s’élevoit une nouvelle eglife en Livonie,
par les foins de Meinard chanoine de Sige—
bergjqui pouffé d’un grand zele pour la conver-
ilon de ce peuple idolâtre, y fit plufieurs voïages
pendant quelques années avec des marchands,
s’appliquant
L i v r é s o i x a n t e -q u a t o r z i e’m e . 333
s’appliquant à un plus heureux commerce. Quand ---------- ■
il vit que Dieu benifl’oit fon travail, & qu’il éroit I1^é *
écouté favorablement, il s’adreffa àHartuic archevêque
de Brème, & au chapitre de la cathédrale,
& leur expofa l’état des chofes : pour ne pas continuer
la prédication fans autorité & fans confeil. Us
lui donnèrent million pour cette bonne oeuvre,donc
ils efperoient un grand fruit ; & on l’ordonna évêque
afin de l’autoriferdavantage. Il établit fon fiege c.%
à Riga capitale du païs,où il fonda une églife cathédrale
fous l’invocation de la fainte Vierge en 1186,
& par fes inltruétions'accompagnéesde douceur &
de libtralitez, il convertit un grand nombre d ïn -
fideles. Bertold abbé de Luque en Saxe de l ’ordre ctfar.dift.yï»
de Cîreaux, quitta fon abbaïe pour aller travailler c‘ 17-
avec Meinard ; & fe faifoit aimer des païens, principalement
par fon abftinence, fa modeftie & fa
patience. Il fueceda depuis à Meinard , &*tel-s furent
les apôtres de la Livonie.
En Angleterre l’évêehé de Lincolne vaquoit cfe- v i t .
puis près de dix-huit ans, après la mort de Robert quLeSoÎn^
du Chefnai arrivée au mois de Janvier 1167, Car
Gautier de Coutances, qui fut placé fur ce fiege à
la fin de 1 an 1183. ne le tint guere qu’un a n , & fut sup.n.^t.
transféré âRoiien, comme j’ai dit, .Le roi Henri I I ,
voulant pourvoir à cette églife, fit venir devant lui
à Egenesham Richard doïen de Lincolne g & la ic
meilleure partie du chapitre le vingt-cinquième de t- 6’‘-
Mai 1186. Après avoir long-temps délibéré, ils élu- ^ *
rent pour leur évêque Hugues prieur de la Ghar-
sreufe d’Ouitham au comté de Sommer fe e , fon