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ii6q' archidiacre de ia même églife fut élu pour lui fucJ
ceder : maiscomme Samfon archevêquedeReims
le vouloit facrer, le clergé de Bologne s’y oppofa
& appella au S. fiége , prétendant qu'ils dévoient
avoir un évêqueparticulier,comme ils en avoient
autrefois, Sc que Milon ne devoir être facré que
pourTeroüane. En effet Hincmar nommoit Boulogne
entre les villes épifcopales delà province de
opufi. 3j.c.i. Reims. Milon ne fe rebuta point pour cetteoppo-
fition, Sc alla à Rome foutenir fon droit, qui fut
recommandé au pape Alexandre par JeandeSarii-
beri, Si il traitoit d’ambition la prétention du cler-
y.sar.tp. 41. gé de Bologne. Ce clergé envoïa aufli à Rome, Sc
le papeaïantoüi les deux parties, jugea que /’églife
de Bologne dévoie demeurer en l’état où elle avoit
été jufques alors, Sc facra MilonII, évêque d eT e -
roiïane , fauf le droit de la métropole. C ’eft ce qui
paraît par la bulle d’Alexandre adreffée à Samfon
archevêque de Reims^ Sc datée d’Anagni le dix-
tt.Mwht. to. feptiéme deJanvierinii.Bolognen’aétéérigée en
t..t. j7i. évêché que quatre cens ans après ,.lorfque Teroüane
eut été ruinée.
Samfon archevêque de Reims mourut la même
¡61. année n<ii. le vingt-uniéme de Septembre après
avoir pris l’habit monaftique à Igni abbaïe de Ci-
teaux fondée par fon prédecelfeur; & i l y fut enterré.
Son fuccefTeur fut Henri, frere du roiLoüis
le jeune déjà évêque de Beauvais après avoir été
moine de Cîteaux. Il fut élûunanimement parle
clergé & le peuple de Reims pour remplir ce fiége,
où il fut transferéle quatorzième de Janvier 1161.
Si le tint treize ans.
L i v r e s o i x a . n t e - D i x i e ’ m e . 1 1 9
Peu detems après la confirmation de l’évêque
deTeroüane, le pape Alexandre accorda à la prie- An. j 161
re du roi Sc del’églile d'Angleterre la canonifation
du roi S. Edoüard, mort quatre-vingt quinze ans
auparavant. C ’eft ce qui paraît par la bulle adreffée Sup Uxl_H lt
aux évêques Sc aux autres prélats d’Angleterre, Si
datée d’Anagni le feptiéme de Février 1161. où le Alex. et. j„
pape remarque que les affaires de cette importance
ne fe décidoient ordinairement que dans les conciles
folemnels. S. Edoüard eft honoré comme con-
feffeur le cinquième de Janvier.
Le pape Alexandre étant informé du zele avec
lequel S. Pierre archevêque de Tarantaife s’étoit
déclare contre les fchifmatiques, le fit venir auprès
de lui. Mais avant que de pafferoutre, il faut reprendre
la fuite des aétions du faint prélat. Affligé
Martyr, IL* f i
Janv,
Sc épouvanté delà vénération que lui attirait la ^u. um.^. f>
multitude de fes miracles , il fe retira fccretement 1*
Sc de nuit avecunfeul compagnon , par des chemins
difficiles Si des lieux inaeceffibies, Sc après
avoir changé plufieursfois de guides, il arriva fèul
dans un monaftere de l’ordre de Cîteaux en Allemagne,
où il étoit inconnu ; n’entendoit point la
langue Sc n’étoit point entendu. Il y fut reçu comme
fimple moine , Sc y goûta quelque tems le
•reposqu’il defiroit. Cependant fes domeftiques &
fon peuple ne fachant ce qu’il étoit devenu étoient
dans une extrême affliction : on le cherehoit de
tous cotez, Sc enfin un jeune homme qu’il avoit
élevé dès l’enfance étant arrivé au monaftere où if
s’ étoit caché,le vit fortir entre les freres qui alloient
un.
S.-Pierre d eT a -
rantaifcpourA-,
iexandre.
Supoti. ix v iir» -
n. 73 .v ita . e. },•