
A n . 1190.
Vie S al ad. MS.
Çhr. Reicherf
JA agn. Chr. Belg.
p. 204.
Sup. I. l x x i i i .
». 4 3 .
XXIV.
Concile de
Rouen.
'Roger, p. 66j.
p. 6fy.
Rad. Die. p•
"Poli. Petr. Bief.
p-7 9 9 *
S u p . l i V ' L X X i y ,
». 2.0.
X. x.
f.J.
590 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
deric duc deSuaubefon fécond fils prie la conduite
de l’armée : mais il mourut fix mois après devant
Acre , fçavoir le vingeiémede Janvier 1191. Henri
V I .,fils aîné de l’empereur Frideric étoit demeuré
en Allemagne & déjà reconnu.roi. Ce prince dès
lamême annéeii90. fit élire archevêquede Treves.
Jean fon chancelier,Sirerminaainiïlefchifme qui
dutoit depuis fept ans dans cette églife. Jean tint
le iiege de Treves vingt-trois ans.. . « « • Le roi Richard, partit d’Angleterre au mois de
Décembre 1189. laiffint le gouvernement du roi'au-
meà Guillaume de Long champ évêque d’Eli fon
chancelier ; Sc pour lui donner plus d’autorité , il
obtint pour lui du pape Glementla légation d’A n gleterre.
Gautier archevêque de Rouen, qui de voit
accompagner le roi Richard au voïage de la croi-
fade , tint avant que de partir fon concile provincial
dans fon églife métropolitaine le onzième de
Février 1x90. lorfquel’on comptoit encore 1189.
commençant l’annéeau vingt cinquième de Mars.
Tous les évêques fes fuffragans y aififtercnt avec
pluiîeurs abbez , & on y publia trente-deux canons
, la plûpart repetez des conciles précedens ;
. entr’autres du concile général de Latran tenu fous
Alexandre III. en 1179. On ordonne premièrem
ent, que toutes les églifes fuffragantes fe conformeront
à l’ufage de la métropole dans les leétures
& la pfalmodie, c’eil-à-dire , dans l’office divin.
Que les calices feront d’or ou d’argent & non d’é-
tain ; que l’on ne portera point le corps de N. S.
fans luminaire , croix Si eau benite, & fins qu’il
L i v r e s o i x a n t e - q u a t o r z i e ’m'e . 591
y ait un prêtre prefent, finon en cas d’extréme ne- “— ----------
ceffité. On pouvoir donc abfolument s’en paffer. ^ N- n 90.
Les clercs qui pour éviter l’examen de leurs évê- e.7.
ques fe font ordonner outre mer , ou hors de la
province, ne feront point admis par leurs évêques
aux fonctions deleurs ordres. Le droit de procurâ- e. i».
tion des archidiacres eft réduit en argent à une
fomme modique. On défend les focietez ou ligues c.
de clercs ou de laïques, qui s’engagent par ferment
a une défenfe mutuelle pour toutes fortes d’affaires.
On ordonne d’excommunier folernnellement c.x(,
dans toutes les églifes plufieurs coupables, entre
autres,ceux qui par de faux fermens font perdre
les droits de l’églife, ou qui détournent frauduleu- ri;
fement les revenus de l’archevêque. Il y a même jdgBK^
des cas ou l’on renvoie le coupable à Rome pour
l’abfolucion.
Le roi Richard aïant fait quelque féjqur en xxv.
Normandie, vint à Tours où il reçut la gibeciere deSnoe&d’An!
Si le bourdon de pelerin de la main de l’archeve- gleierre- t
que Guillaume -, mais le bourdon fe rompit com- (i
me le roi s’appuïoit deffus ; & il en prit un autre
à Vezelai, où l’on croïoit avoir le corps de fiinte
Marie Magdglaine. G etoit là que les deux rois de
France & d’Angleterre s’étoient donné le rendez-
vous, & où ils fe trouvèrent en effet. Le roi Phi- Ejjp?/ =*>
lippe laiffa le gouvernement du roïaume de France
à la reine Adele fa mere, Sc à fon oncle Guillaume
archevêque de Reims , Si légat du fiint fiege. ;-5<=-
II y fit une ordonnance de ce qu’ils de voient fui-
vre pour gouverner pendant fon abfence , qui por