
A;N. 1188,
X V .
Fin du fchiime
d’Ecoife.
to . i o. cotte, ep.
I . z . 3. 4 . 5.
Roger. Hoved.
p. 6 4 6 .
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j 78 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
vices du clergé, particulièrement la fimonie , que
foixante-fix chanoines refignerent leur prébende,
& il les pourvue en d’autres églifes. L'évêque Raoul
Te croifa pour 1 expiation de íes pechez partit
en 1190..
Dès le commencement de cette année n8S. le
pape Clem ent III. voulant finir le différend entre
Jeanévêquede S. André en E colfe, & Hugues fou
com pétiteur, avoit écrit fur ce fujet aux prélats du
païs, aux rois d’Ecolfe & d’Angleterre, & au clergé
de l’églife de faint André. Les lettres font toutes
dattées de Pife le feiziéme de Janvier, & portent en
fubftance : Hugues ne s’étant point prefenté au
faint fiege fuivant l’ordre du pape U rbainIII, nous
l’avons déclaré déchu de 1 eveche de faint André ,
& fufpens de toutes fondions épifcopales, & fes vaf-
fiu x abfous du ferment de fidélité. Et parce que les
canons ne permettent pas que les eglifes demeurent
lon g tem p s vacances, nous voulons que le
chapitre "de S. André élife un digne pafteur ; & s’il
fe peut l’évêque Jean , dont nous connoilfons le
mérite. Il exhorte le roi d’Ecoffe à recevoir cet
évêque en fes bonnes grâces, & le roi d’Angleterre
à y contraindre ce prince, par l’autorité qu’il a fur
lui. Ces.lettres furent apportées par Jean évêque
de Durham , qui revint de la cour du pape après
la Chandeleur ; & le roi d’Ecoffe en 'aïant oiii la
led u re, fe laiifa enfin perfuader de rendre fes bonnes
grâces a l’évêque Jean, il lui laiifa la paifible
polfeifion de l’évêché de Dunquelde avec la refti-
tution des fruits, à condition que ce prélat renon-.
L i v r e s o i x a ï i t é -q j j a t o r z i e ’m e . J75
ceroit à toute prétention fur l’évêché de S. André. — *
L’évêque Jean fe fournit à la volonté du roi, pour ^ N> Il88v
le bien de la paix. Hugues alla à R om e, & obtint
u'ne abfolution du pape;mais il mourut peu de
jours après à Rome m êm e, d’une maladie caufée
par la corruption de l’air, quiemportaplufieursdes
cardinaux, & des plus riches de la ville, avec une
grande multitude de peuple. Le roi d’Ecoffe donna
l’évêché de S. André à fon chancelier R obert, fils
de Robert comte de Leiceftre ; en prefence de Jean
eveque de Dunquelde, & fans oppofition de fa part.
A inh finit cette affaire qui duroit depuis huit ans.
I Le roi d Ecoffe aïant fatisfait le pape, voulut tp. (>-
â l’avenir fe mettre à couvert contre les cenfures
des prélats d’A ngleterre, que cette affaire lui avoit
attirées. Pour cet effet il obtint du pape un privi-
legcr, par lequel il ordonne que l’églife d’Ecoffe
fera déformais foumife au faint Siege farts moïen :
il nomme les neuf évêchez qui la com pofoient
alors, fçavoirS. André,Glafcou, D unquelde, Dura--
blairt, Brechim, Aberdon, Maurai,Rolfe & Catne.
II ne fera permis, ajoûte-t’il, qu’au pape ou à fon1
légat à lutere:, de publier interdit ou excom m unication
fur le roïaume d’Ecoffe, à peine de nullité.
Perfonne ne pourra y exercer la fon& ion de lé gat,
s’il n’eft Ecoffois, ou tiré du corps de l’é«^Iife-
Romaine. Les différends pour les biens lim ez dans’
le roiaume ne pourront être tirez à aucun tribunal
du dehors, linon à R om e par appel. La bulle elt
du treizième de Mars .1188. Jufques là les é.vêchez:
d'Ecoffe étoient'fuffragans de la métropole d’Yorc,,
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