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—r----------- évêques de Normandie ne voulurent pas recevoir
A n . i i 73. ce décret. En ee même concile l’archevêque de
Tours renouvella fes plaintes contre le prétendu
archevêque de D o l , foutenant qu’il devoit lui être
fournis ; mais le clergé de Dol lui réfifta vigoureu-
fement.
XLI. Cependant le pape Alexandre fut informé des
Canonifation de miracles qui fe faifoient au tombeau 5 de l’arçhevè- « Tkonaas. 1 t t * 1 I ’
que T h om as , premièrement par la voix publique ,
puis par le témoignage de plufieurS perfonnes dignes,
de foi ; 8c enfin par celui de fes deux légats
Albert Si Théoduin, qui en étoient d’autant mieux
inftruits qu’ilsécoient plus proches du lieu. Sur ces
aifurances donc & fur la connoilfance que le pape
avoit d’ailleurs des vertus du faint prélat,après avoir
pris le confeil des cardinaux , il le canoniia folem-
nellement dans l’églife le jour des cendres vingt-
uniéms de Février 1173. en prefence d’une grande
♦ multitude de clercs Si de laïques. Il ordonna q u i!
feroit mis au nombre des martyrs,& que fa fête feroit
célébrée tous les ans le jour de fa mort vingt-
neuvième de Décembre,comme elle 1 eft encore par
r.cf fi-a- *oute l’églife catholique.C’eft ce qui paroît par deux
bulles d3ttées de Segni le douzième de Mars , Si
adreifées, l’une aux moines de l’églifè métropolitaine
de Cantorberi, l’autre au clergé 8c au peuple de
route l’Angleterre.
La punition divine éclata fur les meurtriers du
faint prélat, 8c ils périrent tous quatre dans les trois
ans après fon martyre,qui finiffent cette année 1173.
D ’abord qu’ils eurent commis le crime , n’ofant
’ ' retourne?
L i v r e s o i x a n t e -d o u z i e ’m e . 377
retourner à la cour , ils fe retirèrent à une terre
de Hugues de Moreville l’un d’entre eux , dans la
partie occidentale d’Angleterre , où ils demeure- ^ m - AmaU
renc jufques à ce que l’horreur que les gens du païs
avoient d’eux , leur devint infupportable. Perfonne
ne vouloit ni manger avec e u x , ni leur parler
j les reftes de leurs repas étoient jéttez aux
chiens, qui même, à ce qu’on difoit , n’y tou-
choient pas. Après bien du temps, ces quatre chevaliers
preifez du remords de leur confcience,allèrent
trouver le pape Alexandre, qui leur impofa
pour pénitence le voïage de Jerufalem. Guillaume
deTraci l’und’entreeux demeuraen Italie, prétendant
faire fa pénitence deçà la m e r , & romba
malade à Cofence en Calabre d’une maladie hor-
rible , où les chairs, principalement des bras & des
mains, tomboient par pièces 8c laiffoient les os à
découvert. Il témoignoit un grand regret de fon p O
crime,& invoquoit inceifamment le nouveau martyr
, comme rapporta depuis l’évêque de Cofence,
qui avoir été ion confeifeur en cette maladie. Les
trois autres allèrent jufques à Jerufalem , où peu
de temps après ils moururent pénitens, & furent
enterrez devant la porte du temple, avec cet épi-
taphe : C y giffent les malheureux qui ont marty-
rifé lp bienheureux Thomas archevêque de Caiv
torberi.
En ce temps-là les Templiers firent une aélion ..xur.
plus convenable à des bandits qu’à des religieux. rJakm™
Il y avoir en Phenicieun prince des Affailins, qui G-2>r ïï i: v-
témoignoit être defabulé de la dodtrine de Maho-
Tomc X V . B b b