
A n . 1176.
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Joan. v . 46.
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M a tth.-xvi.if.
G an. xi. 17.
4 16 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q a i e .
cours furent réfutez par l’archevêque de Narbon-
ne, l’évêque de Nifmes, l’abbé de Sendras & l’abbé
de Fontfroide ; qui citèrent plufieurs autoritez du
nouveau teftamcnt après que l’on eut oui ce
quiavoit été dit de part & d’autre, on fit filence ,
& l’évcque de Lodeve prononça ainfi la fentence
définitive.
Moi.Gaucelin évêque de Lodeve, par ordre de
l’évêque d’Albi & de fes aiTeifeurs, je juge que
ces prétendus Bons-hommes font heretiques -, &£
je condamne la fcôte d’Olivier & de fes compagnons,
qui eft celle des heretiques de Lombers
quelque part qu’ils foient. Enfuite il rapporta les
autoritez du nouveau teftam ent, par lefquellcs ils
étoient convaincus d’herefie, dont voici les principales.
Sur le premier article J. Ç . dit : Je ne fuis
pas venu abolir la loi, mais l’accomplir. Si vous
croiïez à Moïfe vous me croiriez auffi. Et encore :
Il leur expliquoit les écritures , commençant par
Moïfe. Dans la transfiguration Moïfe & Elie parurent
avec lu i, pour lui rendre témoignage. Sur
le fécond article l’évêque prouva la neceifité de
confefler la foi, parce que laint Paul dit : O n croit
de coeur pour la juftice,:& on confeffe de bouche
pour le falut ; & faint Pierre veut que nous
foïons toûjours prêts à rendre compte de notre ef-
perance à quiconque nous ledemande. Auflï quand,
J .C . lui demanda & aux autres apôtres ce qu’ils di-:
foient de lu i, il répondit au nom de tous : Vous
êtes le Chrift le fils du Dieu vivant ; & fainte Marthe
interrogée fur fa foi fit une femblableréponfe.
L i v r e s o i x a n t e d o u z i e ’m e . 4 1 7
Par-là on convainquoit de menfonge ces heretiques,
qui fe vantoient de ne point mentir ; car
c’eft une efpece de menfonge que de fe taire quand
on doit parler. Sur le troifiéme article qui étoie du
baptême des enfans, S. Paul dit: Dieu veut que tous
les hommes foient fauvez ; or ils ne le peuvent
être fans le baptême, puifque J. C. dit : Si quelqu’un
n’eftpas régénéré par l’eau & lefaintE fprit,il n'entrera
point dans le roïaume des cieux ; donc exclure
les enfansdu baptême,c’eft les exclure du falut,
contre la volonté de D ieu.Il eft vrai qu’il eft impoifi-
ble de plaire à Dieu fans la foi, mais fi on demande
par la foi de qui les enfans font fauvez,nousdifons
que c’eft par la foi de l'églife ou de leurs parains,
comme le paralitique fut guéri par la foi de ceux
qui le: prefentoiçnt, & la fille de la Cananée par
la foi de la mere. Sur le quatrième article de l’eucha-
riftie. Elle eft confacrée par la vertu des paroles de
N . S. Ceci eft m on corps, ceci eft mon fang;fa
confecration ne dépend donc point du mérite ou
de la dignité du miniftere. Or il paroît par plufieurs
paifages de faint Paul que les évêques, les prêtres
& les diacres font dans l’églife des miniftres de la
parole & des facremens.
Q uant au cinquième article du mariage : J. C. a
honore les nôces de fa prefence & de fon premier
m iracle, & il a d it, que l’homme ne doit point
^ feparer ce que Dieu a joint. Saint Paul a d it, que
celui qui marie fa fille fait bien , & â défendu aux
mariez de fe refufer le devoir conjugal. Il dit en-
epre : Je veux que les jeunes veuves fe marient &
Tome X V . G g g
A n , 1176,
1. Ttm. ii. 4,
jUm. iiï.
Hebr. *1. &
foan. n*.’
M a t th. xi2T.
1. Cor.VJthit?
1. Tim. y . j/gg