
A n. 1176.
L V I I I .
Vivien lésât eh
E c Q Î f e .
Çerv&f*
te. lo. c. p. 1481.
17j 9. G. Neubrig'
5 1 1 . C. 9.
410 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
légat fe retira voïant le peu d’autorité qu’il avoit
en Angleterre. Enfuite à la pourfuite du roi les
deux archevêques convinrent d’une furféance de
cinq ans fur tous les différends, tant pour les coups
que Roger avoit reçus en ce concile, que pour les
conteftations entr eux 8c leurs églifes ; fe foumet-
tant à l’arbitrage de l’archevêque de Rouen, 8c des
évêques du roïaume de France.
Le léo-at Hugucion fortit d’Angleterre vers la
faint Pierre à la fin de Juin ; &c le mois fuivant arriva
un autre légat,fçavoirVivien prêtre cardinal deftiné
pour l Ecoffe 8c les ifles voifines, 8c pour 1 Irlande.
Le roi d’ Angleterre lui envoïa Richard évêque de
Vincheftre, 8c Geofroi évêque d’E l i , pour lui demander
de quelle autorité il avoit ofe entrer dans
fon roïaume fans fa permiflion. Le légat épouvanté
par cette queftion, promit par ferment de ne
rien faire dans fa légation contre la volonté du
roi ; ainfi on lui permit de paifer, & le roi lui
donna efcorte, 8c le défraia ju fqu a ce qu il arrivât
fur les terres du roi d’Ecoife. Il y célébra
l’année fuivante un concile, où il fufpendit Chrif-
tien évêque de la Maifon-blanche pour n’être pas
venu au concile ; mais Chriftien ne s’effraïa pas
de cette cenfure, aïant la proteéfion de Roger
archevêque d’Yorc dont il etoit fuffragant. D E-
coffe le légat Vivien paifa en Irlande , 8c tint à
. Dublin un concile général de toute l’iile ; mais il
n’en fortit pas auffi chargé d’argent qu il eiperoit^,
& retourna en Ecoffe.
Le jour de la Magdeleine vingt - deuxième de Juil-
L i v r e S O IX AN TE-D O UZ IE’m E. 411
let 117 ¿.arrivèrent àCantorberi,le doïen,le chantre,
8c le chancelier de l’églife de Chartres : pour demander
au nom de tout le chapitre Jean de Sarif-
beri qu’ils avoient élû leurévêque. Guillaume-aux-
blanches-mains beau-frere du roi Louis le jeunegar-
doit depuis huit ans en commande par difpenfe du
pape l’évêché de Chartres avec l’archevêché de
Seps, dont il avoit été pourvu dès l’année 11 ¿8. 8c
ce fut lui qui fit élire pour Chartres Jean de Sarif-
beri : tant à caufe de fon mérite perfonnel, qu’en
confideration de S. Thomas de Cantorberi dont il
avoit été un des principaux confidens, compagnon
de fon e x i l , 8c de fes fouffrances. Les députez de
Chartres étant donc arrivez à Cantorberi, & aïant
lu publiquement les lettres de leur chapitre, du
roi de France, 8c de l’archevêque de Sens : le chapitre
de Cantorberi en l’abfcnce de l’archevêque ,
leur remit Jean de Sariiberi affranchi de tous les
engagemens qu’il avoit en Angleterre. Us l ’ame-
nerent en France, il fut facré â Sens par Maurice
évêque de Paris le dimanche huitième jour d’Août ;
& le dimanche fuivant jour de l’Aifomption de
N . Dame, il fut intronifé folemnellement à Chartres,
dont il tint le fiege quatre ans.
Le'même jour que Jean fut faefé , Guillaume
archevêque de Sens, prit pofTeflion du fiege de
Rheims, où il fut transféré par l’autorité du pape.
L’archevêque Henri frere du roi Louis le jeune
étoit mort le treizième de Novembre l’année précédente
n 7 j. après avoir tenu ce fiege quatorze ans ;
& Guillaume fon fuccefleur le tint vingt-fix ans.
F f f ij»
A n . 1176.
LIX.
Jean de Sari£
beri évêque de
Chartres.
Radulf. de Die.
p. 591.
Sup. n. 9.
Retr. Cell. vï-ï»
ep. 8.
Rad. Die et. fil
S9Z'
Retr. Cell. Viîi
ep'. 6.
Chr. Rem. t . 2;
B i b l .L b .p . 3 6IÎ
Marlot. $, c. 4»