
j î>i H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ?
*” ’ te entre-autres cet article. S’il vient à vacquef
A N. 1x90. un ou une abbaïe roïale, nous voulonsque
les chanoines ou les moines viennent trouver la
reine & l’archevêque , comme ils viendroient devant
nous, &i leur demandent 1 eleétion libre, qui
leur fera accordée Tans difHculte. Or la reine &
l ’archevêque tiendrontla regale en leur main juf-
qu’à ce que l’élû foit facré ou beni, & alors elle lui
- fera rendue. Si une prébende ou autre bénéfice
vient à vacquer pendant que la regale fera en notre
main, lareine&l’archevêque les conféreront.»
des hommes vertueux &c lettrez par le confeil de
sup-Uv.txixui. frere Bernard. J’entens lhermite d u b o isd eV in -
* *1' cennes, Se c’eft le premier témoignage exprès que
j’aïe trouvé du droit de conférer les bénéfices en
regale. Il eft maqué enfuite que les évêques ayoient
accoutumé de donner au roi des fecours d argent
aux occafions.
Le jour de la faint Jean le roi Philippe vint à faint
Denis bien accompagné, prendre l’étendart nommé
l’Oriflame,fuivant la coutume des rois fes pré-
deceifeurs quand ils alloient à la guerre ; car on étpit
perfuadé que la vue de cet étendart avoit fouvent
mis en fuite les ennemis. Le roi profterné fur le
pavé devant les corps des faints martyrs,fe recommanda
à Dieu , à la fainte Vierge , à eux & à
tous les faints ; puis il fe releva de l’oraifon trempé
de larmes, & reçut la gibepiere Si le bourdon
des mains de l’archevêque de Reims. Enfuite il
prit deux étendarts deifus les corps des iaints martyrs
; il fe recommanda aux prières de? moines,
reçut
L i v r e s o i x a ï î t e .q j j a t o r z i e ’m E. 593
reçût la benediétion du cloud, de la couronne d’é- ------- «
pines & du bras de faint Simeon. Après quoi il par- ^ N'
îit & fe rendit à Vezelai avec le roi Richard le
mercredi après l ’oétave de la S. Jean quatrième de
Juillet 1190.' On croïoit alors avoir à faint Denis la teut. hi/i. &
couronne d’épines de N. S. que l ’on difoit y avoir
été donnée par Charles le Chauve, comme porte
fon épitaphe..
Les deux rois fe féparerent à Lion & allèrent r»g.f.tt«.-
s’embarquer, Philippe a Genes, Richard à Marieille,
& fe rejoignirent à Meilïne. Le roi Richard cô-
toïant l’Italie vint à l’embouchure du Tib re , où le
Gardinal Oélavien évêque d’Oftie vint le trouver.
Le roi lui fit de grands reproches fur la fimonie'
des Romains, fe plaignant qu’ils avoient reçu fept
cens marcs d’argent pour le facre de l’évêque du
Mans, quinze cens pour la légation de l'évêque
d’E l i , & une grande fomme pour empêcher la'
dépofîtion d’Elie de Malemort évêque de Bordeaux,,
accufé par fon clergé. Le huitième de Septembre le'
roi Richard vint à Palerme, & y fit un long féjour
attendant que fa flotte fût à Melfine ; où le roi Philippe
arriva le dimanche feiziéme de Septembre, * 't-t-<i&
& le roi Richard le vingt-troifiéme. Ils y paiferent
l’hiver, & Richard y fit fon traité avec le nouveau
roi de Sicile.-
Guillaume le Bon étoit mort au mois de No- xxvL
vembre de l’année précédente 1x89. à l’âge detren- w " T a n S t '
te-fîx ans, après en avoir régné vingt-cinq, Com- r6idesiciIe-
me il ne laiifoit point d’enfans, le roïaume devoir
appartenir à Confiance fa tante, par confequent
Tome X V . - E f f f