
A n . 1183.
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fin . l l $ j .
S u p . l t v . LXXII.
n. 61.
XLTXo
Sixbiîde accorde
#u pape.
Roger, p.,6 } t*
$ z o H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
fe lever pour le recevoir ; mais il Te confeiïa à lui ,
•reçut de fa main les facremens & l’indulgence , &
mourut ainfi au mois d’Août 1183. On prétendit
que les Romains avoient procuré fa mort par l’eau
d’une fontaine qu’ils avoient empoifonnée. Son armée
fe diifipa, & les Romains s’élevèrent plus fortement
contre le pape. Le fîege de Mayence étant
ainfi demeuré vacant,Conrad qui en avoir été pourvu
avant Chriftien,y rentra,quittant celui de Salf-
bourgoù ilavoit été transféré ; & Albert de Bohême
rentra dans le fiege de Salibourg , par ordre de
l’empereur , & du confenrement de cette églife ;
où il fut intronifé pour la fécondé fois le dix-neuvième
de Novembre 1183.
Le papevoïant qu’il ne pouvoir refifter aux R o mains,
envoïa des nonces aux rois & auxfeigncurs
tant laïques qu’ecclefiaftiques, pour demander des
fecours d’argent. Ceux qui vinrent en Angleterre,
aïant fait leur propofition,le roi confulta leç évêques
& le refte du clergé, qui lui confcillerent
de donner lefubfide au pape tel qu’il le jugeroit à
propos , tant pour lui que pour eux. Car ,ajoute-
rent-ils , nous aimons mieux vous rembourfer, fi
vousle voulez, deeequevous aurez donné,que de
fouffrir que le pape envoie fes nonces en Angleterre
, le ver fur nous un fubfide ;cequipourroit tourner
en coutume au préjudice du roïaume. Le roi
fuivit ce confeil, & envoïa au pape une grande fom-
me d’argent, avec laquelle & celle qu’il reçut de
toutes parts des autres princes, il fit fa paix avec les
Romains,
La
L i v r e s o i x a n t e -t r e i z i e ’ m e .' y r i
La metne année le pape étant à Veletry Jean & —*7 -
Huguesqui fe difputoient l’évêché de S. André en ^ N> ll!^-
•Ecoife furent entendus en coniiftoire, & on jugea f°/erap' (i'-
qu’ils n’y avoient droit ni l’un ni l ’autre. Ils réfigne-
rent entre les mains du pape purement & Amplement
; & fe retirèrent de fa cour, attendant fa mife-
ricorde. Peu de jours après il rendità Hugues 1’évêché
de S. André, & donna à Jean celui de Donquel-
de avec tout ce que le roi d’Ecoife lui avoir ôté.
Quand ils furent revenus en Ecoife, ils fe mirent en
poifcilion chacun de leur fiege ; mais parce que le
roi ne voulut pas faire à Jean la reftitution que le
pape avoit ordonnée, ce prélat difpuca encore à
Hugues l’évêché de faint André.
Là même année mourut le jeune roi d’Angle- r.
terre Henri. Il faifoit la guerre au roi fon pere en , i ü ’CBm
t • r o \ y • 1 r /- • . „ i roi d Angleterre,,
Limoufin, & 1 avoit plufieursfois voulufurprendre Md.p.
par de faux fermons &c des promeffes trompeufes.
Enfin le chagrin de ne pouvoir réüifrr dans fes
mauvais deffeins le fit tomber grièvement malade
à Martel enQuercy -, & fe voïant près de fa fin , il-
envoïa au roi fon pere quirefufa de l’aller trouver,
ne s’y fiant pas. Le malade appella les évêques &
les autres ecclefiaftiques qui fe trouvèrent près de
lui ; & leur .confeffa fes pechez premièrement en
fecret, puis publiquement. Après avoir reçu l ’ab-
folution, il donnai Guillaume Maréchal fon ami,,
la croix qu’il avoir prife pour aller en Jerufalem, le
chargeant d’accomplir fon vebu ; puis aïant ôté fes-
habits, il fe revêtit d’un cilice, fe mit une corde au
cou, èi dit aux évêques & aux aütres eeelefiuûi-
Tome X V * V uu-
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