
\ i j ô H i s t o i r e E c c i e s i a s t i q u b :
*u foit que tous les évêques dont il porte le nom, 8ë
qu’il le regarde comme un effet de l’autorité du roi.1
Il leur reproche leur peu de zele pour la liberté de
l ’églife & pour leurs véritables intérêts ; 8c la foi-
bleiTe avec laquelle ils abandonnent lui même,'
dans la perfecution qu’il fouffrepour lacauiecom-,
mune. Entrant en màtiere il juftifie fafortie d’An**
gle te r re , qu’il foûtient avoir été neceflaire, après
l ’injuftice 8c la violence qu’il a foufferte à Nor-'
thampton, pour mettre fa v ie en fureté 8c pour*
1>S’ fuivre ion appel au pape, puis il ajoûce: Simafortie
a produit du trouble, c’eft à celui qui en a été
caufeà fe l’imputer. Au refte je me fuis prefentéàla
cour du pape, j’y ai expofé le tort que j ’aifouffer*
aveè mon égüfe ôcles caufes de mon appel, perfon*
ne n’a paru; pour me répondre', pourrien propofer
contre moi. Pendancquej’attenaoisencettecour,;
on eft venu de la part du roidéfendre à mes officiers
de rn obéir en rien pour le temporel, 8c de rienu
fournir à moi ni aux miens à l’infcû du roi. Sans
jugement prononcé, fansraifon, au préjudice de
mon a p p e l, on m’a dépouillé 8c mon é g life ,o n
a profcrit les clercs, les laïques , les femmes8c les
cnfans au berceau. On a confrfqué les biens de 1 e-
g liïe , Une partie de l'argent a. tourné au profit dus;
r o i , ittre partie à votre profit, mon frerel’évêque;
de Londres 8c de votre é'glife, fi ce que j ’en ai oüit
dire eft véritable. Auquel cas je vous ordonne en.
vertu de l’obéiiTance de le reftitaerdansijuarantQf
jours après là réception de cette Lettre.De queldrbic
petrt-on foûtenir de telles usurpations ? Eft-ce pais
L i VRE S o iX A N T E -O N Z IE’ m î . Z3I *" 1
l e pretexte d ’un appel ? voïe z à qubi vous vous ex- AN. i i é t f .
pof e z vous 8c vos é g l i f e s , fi ceux qui les auront
pi llées fe metten t à couvert par ce mdien.
Et enfuite: Vous dites que ma promotion s’eft t, t97.
fait malgré les murmures du roïaume 8i les ge-
miffemens de l’églife: confultez vôtreconfcience.
Voïez la forme de l'éle&ion , le confentement de
tous ceux qui y avoient d ro it, l’agrément du roi
donné par ion fils 8c fes comirnfTaires. Si quelqü’un
s’y eft oppofé que celui qui en a Connoiffancèlé di-
fe. Voïez auifi les lettres du roi 8c les vôtres pour
demander mon pallium. Que fi quelqu’un a été
affligé de ma promotion par envie 8c par ambition,
Dieu lui pardonne, comme je fais, ce péché qu’il
»’a pas honte de rendre publie. C ’elt l’évêque
de Londres dont il veut parler. Il continue: Vous
dites que le roi m’a élevé d’une fortù-nemediocre :
je ne fuis pas ne de fang roïal, rriais j ’ai'me mieux
ne pas dégénérer de ma nobleffe. Je fuis peut-êire
né dans une pauvre cabane, mais dans ma médiocrité
avant que je vinffe au fervicedu ro i, je ne laif- .
fois pas de v iv r e , comme vous favez, honorablement.
S. Pierre a été tiré de la pêche : nous femmes
fes fueceflieurs 8c non pas d’Augufte. Vous m’ac-
eufez d’ingratitude : mais c eft l’intention qui fait
lepeche, 8c joprétends rendrefervice au roi, quoique
malgré lu i, en le détournant de pécher, par
lafeverité des cenfurès, puifqu’il n’a pas écouté
nos avertiflemens paternels. Enfin je crains encore1
plus d’être ingrat envers mon véritable, maître T.
C. qui me menace de fon indignation fi je n’eia-: