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LII.
•Concile d’Yorc..
Cceleft. ep. 7- 8.
Koger. p. 753*
To.io.ccnc.pi'j^l.
Roger p. 7$$.
<î. Nciibr. y .c . l t .
iyo, H l STOI R E E çCL E SIA ST IQJJE,
furnom de Comnene comme plus îlluftrc que celui
de l ’Ange , & régna huit ans.
La même année le pape Geleftin accorda à la
priere du roi Richard & des prélats d’Angleterre
la légation en ce roïaume pour Hubert nouvel archevêque
de Cantorberi; comme il paroît par fes
lettres dattées du palais de Latran le dix-huitiéme
M a rs , la quatrième année de fon Pontificat qui;
eft l’an i ij i j. En cette qualité de lé g a t, l ’archevêque
Hubert vint à Yorc le jour de faint Barnabe
qui étoit le dimanche onzième de Juin, & y fut reçu
en proccffion par le clergé & mené à la cathédrale,
Le lendemain il fit tenir par fes officiers les
aififes pour les affaires du r o i , car il étoit grand
jufticier d’Angleterre; &tintparluimêmclesplaids
de Chrétienté,c’eft à-dire, la jurifidiétion ecclcfiaf-
tique. Le mardi il alla à l’abbaye de fainte Marie
d’Y o r c , ou il fut reçû proceffionnellement par les
moines : puis il entra, dans leur chapitre , & fur
leurs plaintes de ce que Robèrt leur abbé ne pouvoir
plus être utile à la maifon à caufe de fes infir-
mitez , le légat le dépofa , quoiqu’il reclamât &
appellâc au pape. Les deux jours fuivans, c’eft-
à-dire, le mercredi & le jeudi, le légac tint un con.
cile dans l’égiife de faint Pierre d’Yo rc , où l’on ne
voit point d’autre évêque que lu i , mais feulement
le doïen , le chantre , les archidiacres & le chancelier
de la même éghfe avec quelques chanoines,
prefque tous les abbez, les prieurs & les curez
du diocefe. Le légat préfidoit à ce concile affis fur
un fiege é le v é , &c y publia douze canons ; di-
L i v r e s o ï x a i î t e - q u a t o r z i e ’ m e . <?yi
Vifez en d ix -h u it, félon une autre édition, — —
On recommande premièrement ce qui regarde i l^*'
le faint Sacrement de l’autel ; que le prêtre ne celc-
bre point la meffe fans avoir un homme lettré pour
la fervir ; q u il porte lui-même la communion aux
malades en habit clérical étant précédé de lumière.
Que le canon de la meffe foit écrit lifiblement & ||
correctement. Que le prêtre n’impofe point pour
penisence de faire dire des meffes ; & fe contente
pour rétribution de ce qui lui fera offert à la meffe, * *•
fans faire aucune convention. Il n’y aura au batê-
me que deux parrains & une marraine , ou deux
marraines & un parrain. On batifera les enfans>
expofez, quoiqu’on trouve du fcl avec eux , fans
craindre de réitérer le batême. Un diacre ne batifera
, ne donnera le corps de J. C . on n’impofera la
penitence qu’en cas d’extrême neceifité. Oncroyoit f. r,
donc encore qu’il le pouvoit faire en ce cas. Si les
titulaires négligent de reparer les églifes & de les
fournir d’ornemens, il y fera pourvû par ordre du
légat fur le revenu des églifes. La juflice fera ren- c. r.
due gratuitement dans les caufes eccleiïafliques.
La dîme que l’on dit être ici de precepte d iv in , fera *•
prife avant les frais de la moiffon.
Les moines & les chanoines réguliers ne prendront
point à ferme leurs obediences, n’iront point *
en pelerina'ge, &nefortiront que pour caufe & en
compagnie. Les religieufes ne fortironr de fenclos
du monaftere qu’avec l’abbeffeou la prieure. Les c. tïi.
faux témoins feront excommuniez trois fois l'an-
nee & dénoncez tous les dimanches. S’ils fe repen--
N-nn n ij;