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latérales de la tête de l’entant, & que la prife fût
plus folide. , .
Lés manches ou parties poftérieures de 1 infiniment
n’ont pas befoin de defcription : la figure /.
Planche X V . de Chirurgie, repréfente cet inftrument à la moitié du volume naturel.
Le forceps eft un infiniment indifpenfable dans la
pratique des accouchemens. Il eft fort avantageux
pour tirer un enfant dont la tête efl enclavée au
paffage, ou lorfque l’accouchement traîne en longueur,
& qu'il-devient impoffible par l’épuifement
des forces de la mere. Son ufage n’efl point dangereux;
on tire par l'on moyen des enfans vivans fans
aucune impreffîon fiinefte.
On ne doit pas toujours fe propofer d’amener la
tête en-dehors par l’ufage du forceps: il peut fervir
avec fuccès à la repouffer en-dedans lorfqu’elle n’efl
pas trop avancée ; ce qui fe fait en donnant à l’inf-
trument qui embraffe la têtA-des petits mouvemens
en-haut, en-bas, & latéralement; & lôrfqu’on efl
parvenu à faire rentrer la tê te , on peut porter la
main dans la matrice pour aller faifir les pieds de
Penfant, & terminer l’accouchement fuivant la-méthode
ordinaire.en pareil cas.
Les anciens accoucheurs, faute de cet infiniment,-
attendoient tout des forces de la nature dans les accouchemens
, jufqu’à ce que le foetus étant mprt ils
fe fervoient du crochet. Voye{ Crochet. Souvent
même à raifoa du péril ou la mere fe trou voit, ils
étcient Forcés. d’avoir recours A. ce. derniet infini-,
ment, & de facrifier l’enfant vivant ; procédé
généralement:’ condamné par les modernes, qui
préviennent tous les defordres qui peuvent fuivre
de l’enclavement de la tête de l’enfant, en fe fer-
vant du forceps.Le figne le plus pofitif qui doit déterminer
l’accoucheur à employer promptement fe
forceps, c’eût la formation d’une tumeur fur la tête-
enclavée de Penfant, qui n’avance plus quoique le
travail ne foit point interrompu, mais feulement ralenti.
La circonflance la plus ordinaire , & dans laquelle
on fe fert le plus utilement du forceps fur une
femme bien conformée, c’efl lorfque la bafe du crâne
efl encore placée au-deffus du détroit fupérieur,
des os du baffin, pendant que le cafque offeux efl
dans le vagin, & que l’orifice de la matrice efl pref-
qu’entierement effacé par fa grande dilatation : il
jeft bon d’obl'erver qu’à quelque degré que la tête
foit enclavée, elle permet toujours l’introdu&ion
des branches du forceps, parce qu’elle fe prête fuffi-
faminent à leur paffage, fans qu’il foit befoin d’ufer
d’aucune violence capable de nuire à la mere ni à
Penfant. Au/îi fe fert-on fc-rt utilement de cet inflru-
ment dans les cas où la difficulté de l’accouchement
vient du volume trop confidérable de la tête de l’enfant
fans hydrocéphale ; car au moyen du forceps on
facilite peu-à-peu fon alongement, & l’on procure
•enfin fa fortie.
Pour faire ufage du forceps , il faut d’abord placer
convenablement la malade fur le bord de fon lit,
les cuiffes élevées & écartées, les pies rapprochés
des feffes, & maintenus en cette fxtuation par des
aides. On tâche enfuite de reconnoître dans l’intervalle
de deux douleurs , s’il y en a encore, avec
l ’extrémité des doigts, dans quel point de fa circonférence
la tête de l’enfant paroît le moins ferrée ;
c’eft ordinairement la partie latérale du baffin ; &
par ce même endroit on introduit la branche àxx forceps
qui porte l’ax e, fi c’efl du côté gauche, en l’appuyant
plus fur la tête de l’enfant que contre le baf-
■ fin de la mere, afin de conduire cette branche entre
ces parties fans les bleffer. Il faut pour cet effet
tenir obliquement la branche qu’on veut introduire,
& la diriger de bas en haut julqu’à ce que fon extrémité
fupérieure fe trouve placée dans l’échancrure
de Pos dés îles de ce côté: alors il faut faire décrire
à cette branche un demi-cercle, en la faifant paffer.
en côté oppofé par le deffus ou par le deffous $ fuivant
qu’il y aura moins de réfiflance. Un aide doit
foûtenir cette branche. L’opérateur introduit la fécondé
par le même endroit que la première ; & loff-
qu’elle efl à une égale profondeur, on les croifé
pour les joindre folidement par le moyen de l’axe
& de la piece à couliffe deflinés à cet ufage.
Lorfque la tête efl bien faifie, il faut en faire l ’ex- ;
traftion : premièrement il faut tirer vers le bas p our.
faire defeendre la tête dans le vagin ; & lorfqu’elle
y efl descendue prefqu’entierement, on doit tirer,
horifontalement ; & fur la fin il faut relever lesi
mains» Ces trois mouvemens font indiqués par la
direélion du chemin que la tête doit parcourir de-*
puis le détroit du baffin jufqu’au dehors de la vulve-
Mais outre ces mouvemens principaux il faut enco»;
re , pour faciliter l’opération, en faire de petits en
tous fens pendant tout le tems de l’extraélion.
. Mais lorfque la face de l ’enfant efl tournée en*
deffus, il efl rare, pour ne pas dire impoflible , fui-,
vaut M. Levret, que le forceps droit puiffe faifir la
tê te , parce que les branches font dirigées vers la
faillie de l’os façrum ; enforte que lonqu’on croit:
tenir avec cet infiniment la tête dans l’un de fesdià-,
métrés, ôn ne tient qu’une portion de fa circonférence
près du cou ; dé maniéré qu’il efl alors abfo-
lument impoflible d’en faire l’extraâion , parce que
l’inflrument, faute d’une prife convenable, s’échap-:
pe entre la tête de l’enfant le reftum de la mere*
Ce defaut de fuccès a fuggéré à M. Levret une correction
du forteps : il a donné à fes branches une
courbure, au moyen de laquelle on peut faifir la tête
de l’enfant au-deffus des os pubis. Voye[ Plan. X V .
fig. 2. Et comme ce nouveau forceps peut fervir dans
tous les cas, M. Levret a proferit le droit de fa prati-
que.Un homme intelligent fentira affez la précaution
que la courbure exige pour l’introdudion de ,1’infi*
trument, & dans les mouvemens-pour l’extraftion
de la tête. Le forceps courbe peut aufîi être d’un
grand fècours pour extraire la tête d’un enfant reliée
dans la matrice & féparée du corps.
En général on ne doit fe fervir du forceps que.
dans les cas où il efl impoflible que la tête forte dit
couronnement fans fon fecours : ainfi il ne doit
avoir lieu que quand la tête y efl fi ferrée qu’elle
peut être dite enclavée. On pourroit quelquefois:
prévenir ces enclavemens par des manoeuvres particulières
dirigées avec intelligence, différemment
fuivant les cas : par exemple, quand le vil'age de
l’enfant fe préfente avec le menton ou le front contre
l’os pubis, on effaye de faire remonter l’enfant
affez haut pour que la tête fe préfente directement
au paffage. Si l’on ne peut y réuflir, il femble d’abord
qu’il n’y auroit point d’autre moyen que de
recourir au forceps ; cependant on parvient a faire
defeendre aif’ément le front dans le v agin, en faifant
mettre la femme fur les genoux & les coudes, & en
appliquant dans cette poflure une main fur le pubis.
11 y a des cas où il fuffiroit pour déclaver la tête
d’un enfant, d’introduire entre elles & lespartiesdela
mere qui s’oppofent à la fortie de l’enfant, un inftru-
ment fait en levier. Tel efl le fameux inflrument de
Roonhuifen, qui a été fi long-tems un fecret en Hollande,
où l’on affûreque ce célébré praticien termi-
noit prefque tous les accouchemens laborieux parce
moyen fi fimple. Voye^Pl. XV. fig. g . Il paroît qu’on
peut dégager avantageufement par ce levier la têre
retenue par l’os pubis, ou la tête qui dans une difpoli-
tion oblique de la matrice arc-bouteroit contre une
des tubérofités de l’os ifehion. Voye^ fur 1’ufagedes
forceps, les ouvrages de M. Levret & ceux ,de M.
Smellié, accoucheurs à Paris & à Londres ; la mariere
y eft traitée d’une maniéré très-inftruClive, tou
res les difficultés y font éclaircies; l’expérience &
la théorie s’y prêtent un appui mutuel. (F)
* FORCER, v. aél. (Gramm.') cemôt pris aufim-
ple à un grand nombred’acceptiônsdifférentes. C’eft
furmonter une réfiflance par un emploi violent des
forces du corps : c eft ainfi qu’on force une porte
un retranchement, &c. Forcer un Cerf, i f eft l’épui-
fet par une longue pourfuite, afin de le prendre
vif* On force une clé oii une ferrure ,■ quand ôn en
dérange par effort le méchanifme. On force de-voiles,
de rames, en les multipliant autant qu’il eft poflible
pour augmenter la vîteffe d’un bâtiment. On forcé à
la paume, au billard , a beaucoup de jeux de cette nature,
en déployant à un coup toute fa forcé. On force
a un jeu de cartes , en obligeant certaines Cartes à
paroitre, ou un joueur à joiier en certaines circon-
.fiances déterminées. Forcer fe dit au figuré d’une détermination
de la volonté par des motifs qui donnent
quelque chagrin, & fans lefquels elle fe ferôit autrement
déterminée. I l me forcera quelques jours, par
le trouble qu il me caiife , à lui parler, durement. Forcer
fon efprit,fôn génie, fon talent, c’eft s’appliquer à
des chofes pour lefquelles on n’étoit point né. Un
ûyl& eü forte par une fingularité de conflruftions
ou d’expreflions qui a peiné l’auteur, & qui peine le
leôeur. Forcer la recette, c’efl paffer en recette plus
qu’on n’a reçût* Voye^ dans les articles fuivans d’autres
acceptions du même mot.
s Forcer un Cheval, (Manège?} c’eft en outrer
l’exercice; c’eft le furmener;:é’eftTêftrapaffer ; c’eft
exiger de lui des actions au defius de la capacité 8c
de les forces ; c’eft le iblliciter encore durement 8c
rigourculcment à des moiivemens dont l’exécution
ne lui coure ou ne lui eft impoffible,que parce que le
moment oit on l’y invite éft précifément Tihftant oit
fes membres ne font en aucune manière dtfpofés à
l’aftibn à laquelle on voudrait lé conduire, rayé?
Tems. ( e )
•é'tlipRCEït LA MAIN, CManège.) c’eft de la part de
l’animal en fuir non - feulement l’obéiffance, mais
chercher à fe fouftraire entièrement à fes effets, &
en vaincre réellement la pniliar.ee.
Cette aftion peut être placée ait rang des plus
dangereufes tlcfeni'es, fur-tou£ lorfque le cheval en
a contraâé l’habitude.
• La trop grande fenfibilité d’une bouche importunée
& meme offenfee, une fiijétion ou excefïive ou
trop confiante, des entreprifes peu réfléchies & au-
deffus des forces & de la capacité de l’animal, un
caraftere & une nature rébelle, des fentimens rigoureux,
mérités en apparence, mais plus propres à irriter
& à révolter qu’à produire un changement qu’on
ne devoit attendre que de la patience & de la
douceur ; telles font les caufes ordinaires du vice
dont il s’agit.
Tout cheval qui force la main, tire communément
ou en s’encapuchonnant, ou en roidiffant le cou &
en portant au vent.
Celui qui s’arme peche le plus fouventpar le défaut
de legereté,par le défaut débouché., par la
mauvaife cooformation.de fon devant prefque toû-
jours foible, bas & chargé ; & celui qui porte au
vent, par la trop grande délicateffe des parties ex-
pofées à l’impreffion du mors.
Ce n’efl pas dans une allure extrêmement promp-
& Pjeffée que l’un & Vautre forceront la main : il
eft même affez rare que dans l’aftion du pas ils tâchent
de fe rédimer ainfi de toute contrainte ; mais
le trot & le galop femblent leur en faciliter plus particulièrement
les moyens.
Toutes les leçons que j’ai preferites en parlant du
cheval qui fuit avec fougue & avec impétuofité, maigre
les efforts que l’on fait pour le retenir, voyeç
Emporter ( s ) fous lés principes qu'è j’ai établis
relativement à celui qui s’armé; vnvé? Enc apü -
I S i? ° ? çiER I ) et relativement à des botiches cga.
B B E?,ar.ée ) doiTCilt « fe ici mis en nfagé
pour corriger l’ammal de cettédéfenfei ' »«»! 0
■ le " f eoafoUerai point de'rëcbiifir, à Peüerhpfé
de H H nCÜ3reuS’ à ,0“ t«les,vdies de r ig t iëL
de Mhciter des chevaux vifs 8c ^igouretïrÛ des
eourfes longues & furieufes, de les pouffer jufqu’à
perte d haleine, de les extrapaffer êntte dfes piliers
Quvis,à.vis d un mur quelconque, de H M ics
tcalcules avec un ruban de laine ou de foie
W B 1'? noeud épqlant , de .tirer ce H |
me ruban avec forcé au moindre mouvement qui
annonce leur defobeiffancë, 6 c. de pirëils Précep*
tes dont 1 execution eft infiniment jpéfillëiife, fofft
écrits, d eft vraï f dahs des’bnvfages qui ont joïd de
la plus grande réputation , mais iis ne faufoient en
umpoier qu à des hommes dépourviis de toute lumiere.
Suis confirmentPeux qdi font éclairés dans
la perluafion ou ils font que le plus béau ,10,11 n’eft
iouvent du qu à la fortune de celui quïTacttuiert
Se qu à aveuglement d’une multitude dlgnorans
K Ê B Ë f« J>emet un Véritable
maître, font celles qui émanent dtrîond de i’a'rt,
que le raifonnement fuggere, 8c dont i’expériencè
garantit toujours le fuccès;1' - y-;.
. Nul cheval , ne peut/«ver U main , fl éilé H’èft
dans une certaine cÿpoftnoii avec fa bouché : ainfi
une main extrêmement lé g è re , 8c qui J peîfle im^
primera fur cette partie une forte d’àppui , né fdur-
nira certainement àl'àiiima! aucun prétexte A la ré-
S g l l conviendrai néanmoins quéle Vice dont
il elt queflxon peut etre tellement enraciné, qüe: lè
cheval qm;ne fe fentira, pour ainfi dire , ni Captivé
nu-etenu profitera peut-être de l’efpece de liberté
qiron lui laiffe pour fe déplacer de l’iïne ou de l’autre
manière, Sc pour fe dérobeï o it pour fuir; mais
fi le cavalier d’ailleurs inftruit de la jufteffe des proportions
qui conftituenf la fcience 8c l’habileté de là
main, eft attentif à prévenir cette aftWfi ,.ôh plûtôt
s il en fqilit fubtilènient le moment précis , en éie-
vant & en éloignant fà main de fon Corfis dans le
caî H . cl-eval S M Ê i s’armer, ou en laimettant
près de foi 8c en !a baiffant da'ns celui' cû il entreprendra
de fortir de la ligne perpendiculaire en-avant,
d rendra înconteftabléfflent la tentative de l’animal
mutile.
Nous devons encore feppofer que ce ten:s fi né.
ceilaire a rencontrer lui a échappé : le cheval s’encà.
puenonne, il fuit .• alors on ne doit pas le renfermer
furie champ; il importe au contraire de*diminuer
promptement le point d’appui léger que’M i ténoit,
pour en revenir enfuite au mouvement ib la main
que je viens de preferire, 8c pour rendte & repfen-
dre de nouveau : car le paffage fubit de cé même
point d appui à un autre qdi contraiàdroif davantage
1 animal, lui préfenteroit une ôccafibn de faire
effort contre la main, de la firceé, 8c d^fi détruire
les effets»
Il en eft de même du cheval qui s’emporte' en
tendant le nez ; fi le cavalier ne rend dans le moment
, 1 animal fuira toujours, il réfifteta fans ceffe
8c de plus en plus; tandis que s ’il n ’eft d ’àijbrd en
aucune façon captivé, il fe replacera dé luf-même-
8t fi dans cét ir.ftant le cavalier renferme le chevalî
cette aftion feule faite à propos fuffila pour' i’arrê*
ter. Tout dépend donc ici du tenSS ditl’bn doit agir,
8c nott d’une force d’autant plus mal-à-p'ropos employée,
qu’elle ne peut jamais être fupérieure 8c
qu’elle ne fert qu’à accroître la d é fe h i, bieh iom
de la réprimer ; St c’eft ainfi que l’homme de cheval
Cil triomphe, fauf à châtier d’ailleurs' l’animal cole*