7 3 2 G O L
toire de cette ville 8c de fes malheurs dans Zeyler
5 îles. Topog. pag. 147. Long. j j d. 43. /<*«'*. 5 i A. 3.
& H B I
Goldberg , (wr« </«) Minéralog. efpece de terre
bolaire qui fe trouve à Goldberg en Siléfie, & qu’on
employé pour les ufages médicinaux dans quelques
pharmacies d’Allemagne ; on lui attribue d’être af-
tringente, cordiale 8c fudorifique : on s’eft imaginé
fauffement que cette terre contenoit de l’argent, 8c
que c’eft à ce métal qu’on étoit redevable de fes
bons effets ; on dit qu’elle eft compa&e, d’un gris
c la ir , 8c qu’elle s’attache fortement à la langue.
Voye^ le fupplément de Chambers.
GOLDINGEN, (Géogr.) petite ville de Curlan-
de, avec un château fur la riviere de Weta, & fur
la route de Königsberg à Riga. Elle eft au roi de
Pologne. Long. 40. 6. lac. 5 6 . 48. (Z?. J .)
GOLFE, voye^ Golphe.
GOLGOTH A, f. m. {Géogr. & Thé'ol.) mot hébreu
qui lignifie calvaire , nom du lieu où Jefus-
Çhrift fut crucifié proche de Jérufalem. Quelques
anciens ont cru , on ne fait fur quel fondement, que
c ’étoit l’endroit où Adam avoit été enterré , 8c qu’il
y étoit appellé calvaire , parce que le crâne de noire
premier pere y étoit. Ils ont imaginé là-deffus
qu’il convenoit que le nouvel Adam fût crucifié en
ce lieu , afin que Ion fang coulât fur les offemens du
vieil Adam pour en expier les crimes. Saint Jérôme
meprife & rejette cette allégorie, & croit avec plus
de vraiffemblance que ce lieu étoit appellé calvaire,
parce que c’étoit-là où fe faifoient les exécutions,
6 où reftoient les crânes des fuppliciés. ( G )
GOLGUS, Golcum , ( Géogr. anc. ) ville d’Alie
dans l’ile de C yp re , toute confacrée à Vénus ; c’eft
pourquoi plufieurs auteurs, entr’autres Théocrite
& Lycophron, ne nous parlent que du culte que
l’on y rendoit à cette déeffe ; Catulle l’invoque en
ces mots :
Qiiæ Anconam , Gnidumque arundinofam
Colis , quceque Amachonta, quæque Golgos.
» O divinité qu’on adore à Gnide, à Ancône, à Ama-
» thonte, à Golgos » ! & pour lors il n’ajoûte point
Paphos : Paphos 8c Golgi feroient-elles donc une feule
& même ville ? Voye^ Paphos.
GOLN OW, Golnovia, {Géogr.) petite ville d’Allemagne
dans la Poméranie ultérieure, fujette au
roi de Prüfte ; c’étoit autrefois la dixième 8c la dernière
des villes hanféatiques. Bogiflas II. en fit une
ville murée en 1 1 80 ; un duc de Poméranie tua vers
le milieu du fiecle paffé, dans une bruyere voifine
de cette ville , un cerf dont le bois avoit 34 andouil-
lers. Golnow eft fur l’Ina proche l’O der, à 6 lieues
nord-eft de Stétin, 7 fud-eft de Cammin. Long. 3 o.
j 6. latit. 5ß . 3 2 . {D .
GOLPHE, f. m. ( Géog. ) fin u s , 8c dans la baffe
latinité gulphus. Le golphe eft un bras ou étendue de
mer qui s’avance dans les terres, où elle eft renfermée
tout-à-l’entour, excepté du côté de fon erabou-
jchure.
G O L
Les goipkes d’une étendue cônfidérable font appelles
mers ; telles font la mer Baltique, la mer Méditerranée,
la mer de Marmara, la mer Noire,'ia
mer Rouge , la mer Vermeille.
On diftingue les golphes propres 8c lesgolphes im-
prbpres, les golphes médiats, & les golphes immédiats.
Les golphes propres font féparés de l’Océan par des
bornes naturelles, & n’ont de communication avec
la mer à laquelle ils appartiennent, que par quelqua
détroit, c’eft-à-dire par une ou plufieurs ouvertures
moins larges que l’intérieur du golphe. Telle eft la
Méditerranée qui n’a de communication à l’Océan ,
que par le détroit de Gibraltar ; telle eft la mer Rouge,
qui communique à l’Océan par le détroit de Ba-
belmandel ; tel eft le golphe Perfique qui n’a point
de fortie que par le détroit d’OrmùS ; telle eft la mer
Baltique, qui a pour entrée les détroits du Belt &
du Sond ; tel eft le golphe de Kamtfchatka , à l’extrémité
orientale delà Tartarie : tels font enfin la
mer Blanche 8c le golphe de Venife, &c.
Les golphes impropres font plus évafés à l’entrée,
& plus ouverts du côté de la mer, dont ils font partie
; tels font les golphes de G afcogne, 8c le golphe de
Lion en France, le golphe de Saint-Thomas en Afrique
, les golphes de Cambay e , de Bengale, & de Siam
en Afie , le golphe de Panama en Amérique.
Le golphe médiat, eft celui qui communique à l’O-
cean, fans autre golphe entre deux, comme la mer
Baltique, la mer Rouge, le golphe Perfique, &c.
Le golphe immédiat, eft celui qui eft féparé de l’O-;
céan par un autre golphe; foit qu’il en faffe une partie
, comme le golphe de Venife, le golphe de Smirne '
le golphe Satalie, les golphes d’Engin, de Vélo ,
de Salonichi, &c. qui font partie de la Méditerranée
ou de l’Archipel ; foit qu’il forme une mer à part,'
refferrée dans fes propres limites, que la nature lui
a marquées, comme la mer de Marmara, qui communique
avec l’Archipel; ou comme la mer Noire;
qui communique avec la mer de Marmara.
Le golphe différé de la baie, en ce qu’il eft plus
grand, & la baie plus petite. Il y a pourtant des exceptions
à faire, 8c l’on connoît des baies plus grandes
que certains golphes, 8c qui par conféquent mé-î
ritent mieux d’être appellés golphes. Telles font la
baie de Hudfon, la baie de Baffin, &c. Mais on leur
a donné cette qualification de baie, avant que d’en
avoir connu l’étendue ; 8c d’ailleurs les Navigateurs
qui font les premières découvertes, n’y regardent
pas de fi près, 8c ne cherchent pas tant de jufteffe;
dans les dénominations.
L’anfe eft une efpece de golphe, mais plus petit
encore que la baie.
Les petits golphes des îles françoifes de l’Amérique^
font appellées cul-de-fac.
Les golphes font en fi grand nombre, qu’il feroît
très-difficile d’en donne* une lifte exatte ; mais pour
dreffer une table des golphes, nous expoferons aux
yeux la méthode que M. Gordon a ébauchée ; elle
fervira de réglé à ceux qui voudront la compléter
dans leurs travaux géographique^.
T A S L E D E S G o L P t iE S .
En Europe..
En Afie. .
r Le golphe de Bofnie. \
Le golphe de Finlande.
! Le golphe Adriatique.
1 Le golphe de Lyon.
I L e golphe de Tarente.
Le golphe de Lépante.
Le golphe de Perfe.
f Le golphe de Bengale.
En Afrique. * . Le golphe Arabique.
i Le golphe du Mexique.
En Amérique.
|La baie de Button.
La baie de Baffin.
:aünord, 3 en Suede.
a 1 e lt, J
. .. « . f l’Italie.
a,‘ nor*ou e ft, entre | Europe.
vers lé nord, au midi de la France,
vers le nord-oiieft, au midi de l’Italie,
. „ „ , I ) la Grece 8c
à i-ett-noni-eft, entre | la
. .. n f la Perfe 8c
au nord-oueit, entre / l’Arabie.
r la prefqu’île de l’Inde en-
. . . : 1 deçà du Gange , & la prefau
nord, entre < ^u’îie pinde au-delà du
C Gange.
. . . . I f l’Afie 8c
au nofd-:oueft, entre | rAfi.;qiie.
. .. A T la Floride 8c
au notd-oueft, entre | Terre.ferme.
y la terré de Canada &
au fod-oueft, entre ^ ^fe r re Aftique.
G o l ph e d ’A r g u in , ( Géog. ) golphe de l’Océan I
fur la côte d’Afrique. 11 prend fon nom d’une île qui
y eft fituée. Le dedans de ce golphe eft toutfemé de
bancs, de battures, 8c d’îles defertes peuplées d’une
infinité de poiffons de toutes efpeces, qui n’ont rien
à craindre de la part des hommes. Il n’eft pas même
permis aux bâtimens les plus médiocres de chercher j
à pénétrer dans l’intérieur de ce golphe pour y chercher
le»r faliit , ils fe briferoient mille fois fur la
route, { D . J .')
G o l p h e d e Be n g a l e , {G é o g .) grand golphe
d’Afie dans la mer des Indes, dont il fait une partie
cônfidérable entre la prefqu’île de-là le Gange , 8c
la prefqu’île de de-çà. Il eft borné au couchant par
les côtes de Coromandel, de Gergelin, êc d’Orixa ;
au Nord par le royaume de Bengale ; au Levant par
les royaumes d’Aracan, d’Ava, de Pégu, 8c de Siam.
Sa profondeur eft depuis environ les 7d. jufqu’au
a id. 45'. delat. feptentrionale. Sa largeur eft d’en- j
viron i6 d. en longit. & va toujours en retréciffant
vers leNord, jufqu’aux bouches du Gange. Les principales
îles de ce golphe font^ Ceylan , les îles^du
Gange, quantité de petites îles le long des côtes
d’Avas , du Pégu, 8c de Siam , entr’autres les îles
des Andamans, de Ténafferim, de Junfalam, & de
Nicobar. { D . J . )
G o l ph e d e L io n , {Géog.)Jinus Leonis ; ce golphe
s’étend fur la côte de France, le long d’une partie
de la Provence, depuis les îles d’Hieres, du Languedoc
, & du Rouffillon , jufqu’au cap de Creu.
Il faut écrire comme nous avons fait golphe de Lion,
8t non pas de Lyon , d’autant mieux qu’on convient
communément aujourd’h u i, que ce n’eft point la
ville de Lyon qui donne le nom à ce golphe, connu
des anciens fous le nom de gallicus Jinus , mais qu’il
le tire de la petite île du L io n , qui eft fur la côte de
Provence, t>u peut-être, de ce que les Elpagnols
l’ont appellé golpho Leone, faifant allufion aux tempêtes
qui y font fréquentes. { D . J . )
G o l p h e Pe r s iq u e , ( Géog. ) grand golphe d’Afie,
entre la Perfe 8c l’Arabie heureufei C e golphe
commence proche du royaume de Sindi, où le fleuve
Iodus fe décharge dans la m er, & finit à l’embouchure
de l’Euphfate & du T ig re , ayant à droite Jâ
Perfe, qui lui donne le nom qu’il porte, & à gauche
l’Arabie. On trouve dans c e golphe une grande quantité
de corail noir, & l’on y pêche de très-belles perles.
{ D . J . )
GOMARA ou GOMARlS ou GAMARA, { f f i j l .
nat. ) nom donné par quelques auteurs anciens au
ta lc , ou fuivant d’autres à la felenite.
GOMARISTES, f. m, {Théologie.) L e s G orna-
ri/les font, parmi les Calviniftes, oppofés aux Arminiens.
f^oyei A r m in ie n s . Ils ont pris leur nom de
Gomar, profeffeur dans l’univerfité deLeyde, 8c en-
fuite dans celle de Groningue : on les appelle aufli
contre-Remontrans , de leur oppofition aux Arminiens
, qu’on a appellé Remontrons.
On peut connoître la do&rine des Gomarifles par
le feùl expofé des fentimens des Remontrans, qu’on
trouve à l’article A r m in ie n s , la théologie des uns
étant diamétralement oppofée à celle des autres ; 8c
on peut voir encore les cinq propofitions des Goma-
rifies contraires à celles des Arminiens. Epifi. théol,
& eccléjiajliq.
On peut prendre encore une idée fort nette de
la do&rine des Gomarifles, au douzième livre de
rhifloire des variations, où M. Boffuet la développe
avec beaucoup d’étendue ; nous y renvoyons nos
le&eurs. En général, on peut dire que les Gomarifles
font aux Arminiens ce que les Thomiftes 8c les autres
défenfeurs de la grâce efficace 8c de la prédefti-
nation rigide, font aux Moliniftes 8c aux autres dé^
fenfeurs des droits du libre arbitre 8c de la volonté
de fauver tous les hommes : il n’y a fur ces matie«*
res que deux opinions oppofées & contradictoires.
Voye^ G r â c e . .
1 Nous nous bornerons ici à dire un mot de l’hiftoire
du Gomarifme 8c des troubles que les difputes des
Remontrans 8c des contre-Remontrans ont caufes en
Hollande ,• parce que les faits de cette nature appartiennent
à l’hiftoire de l’efprit humain.
Luther reprochant à l’Eglife romaine qu’elle étoit
tombée dans le Pélagianifme, fit ce qu’on a toûjours
fait en pareilles matières, 8c fe jetta dans l’extrémi-
| té oppofée j il établit fur.,les matières de la grâce U,