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x i i i 1 b g 34, ow parlé. Vùrove, fuivant quelques-uns,
^ « 1 , H {kmincrce. ) maifon commune
où fesMarchands Miflen'.bWr.t pour leur commet-,
cé J & qu ils déjj.ofent,l’argent &les m atcfedifes
de leur compagnie. .b',; —, , -
Les auteurs du Dialonnaire de Trévoux ,difent
que ce mot vient Igfundus, qui figmfio.t autrefois
une bourfi, & que c’eitde-là.qu on dit encore a-pie- ,
malasife il elt certain queidans 1 mage ptéleiit ,Jon
Æ,ai n'a, plus précilémeni la même ligmhcattpn, &
qu’il lignifie Smplement un magifin 0 « t f e iP °V
r f i S m b W m W H M
re que des dépôts des, M M f,°r'
tugallpu M M que ies, Èfpagnols .ont daoe.l A-
mJrique& lés Portugais dans l’Orient. Dimonn. de
Cominec.Trév. b W w ( 9 M M M ■
FONDIS, f. m. efpece d’abyfme caufe par la con-
fiftanee peu folide du terrein, ou par quelque (ource
d’eau au-deffous des fondemens d un banment. Un
appelle zuBi fondis ou'fincaun éboulement de terre
ca&é dans une carrière.,.pour ny.avoir pas laifie
fuffifamment des
a fait un trou , par où l’on peut voir le. fond de la
CaFo?NBl/, (jardinage.) terme de. Terra^ier, pour
exprimer une gqrge. une vallée, ou quelqu endroit
de terre un peu bas qu’on a dcflein de 1 emplir. ( )
* FONDRE , V. aft. {Gram.) c eft 1 adionde mettre
en fulion ou fous une forme fluide, par 1 adion
du feu, un minéral, du verre, une.pierre, pqun autre
corps folide. Ce.motfe prend aufimpl;e.& aune
DES ÂCTipïiSfDES BipLETS,
'atfee. S exprelficin affez récente panrn nous,.introduite
dans le’commercé du papier prefquen meme
rems que la compagnie des Indes & la banque royale
ont été établies en France. Elle fignifieya défaire de
Ces billets , vcndrc-'fcs.agions pour de 1,argent comptant
: Sc comme, pour l'ordinaire cette vente ne le
fait qu’avec perte.de la part du vendeur, cette ex-
preffiott.fe prend plutôt en mauvaife qu eu Jbonne
part. Diclionn. de Commerce, Trev. Chamb. ( tr )
Fondre c’efti’aélion de liquéfier la cire par le
moyen du feu. t e point effentiel de cette operation
elt de donner le degré dq phalenr convenable, de
eonnoîtré, 8c de foifir l’inftant où la-fonte-eft parfaite.
Cet inftant n’eft pas d’une minutes 8c dune
minute dépend la perte de plufieurs milliers de cire :
de la chaudière où elle a ètéfinducI elle tombepar
unraîûnetdans une cuve, où elle refroidit pendant
trois heures, après lefquelles on la met en, rubans.
Voyti Rubans 8c l’article Blanchir, où toutes ces
opérations font détaillées. ■ ' .tu'- i si r. . ,
FONDRE, en Fauconnerie, fc dit du faucon, lorl-
que foûtenu fur fes ailes ;i une grande élévation , il
Vole en defeendant avec impcluofité pour fe failir
d’un oifeau. • ”, . ,
Fondre j ( Jardinage. ) fe dit dune plante qui
périt, ou qui pourrit en .pjé ; .ce qui arrive fouvent
quand on lui donne trop d’eau ou trop defoleil ; fi.
étant enfermée dans la ferre „ elle n’a pas- en allez
d’air, ou qu’elle n’-ait pas jpiji d’un air .nouveau, il
n’en faut pas davantage pour la fuffoquer. On peut,
s’il y a une autre chambre à la ferre, l’ouvrir de tems
en teins : ce lieu fe remplit d’air, extérieur, 8c refermant
enfuite la porte, 8c ouvrant, celle qui fe
communique ayec la ferre, l’air extérieur y entrera
fans rifquer que les arbres en fouffrent. . |
En fait de légumes,fondre, eft périr faute d’eau ;
pour les melons, ç’eft devenir à rien. ( FC )
F O N
--,‘ F.qndre , {àlaMpnefoie.) efoft jett»,(q,métal en.
fufion dans les ir.ouiusforluês par les. planches gra-,
-veÿsl itfc?»a®Kvzg'ç,;Coiinmei
la! maniéré defond'e à:îa, Monnoie ne cliticre cn rien
de celle qué.-i’pu-fuîbdans les attelièr,s,dps Fondeurs};
on renvoyé à 1’'article Monnoie. - rue:;
Fondre , en, Peinture , c’eft bien meler, les couleurs.
Des couleurs-bien fondues, ; fondre les bruns-
avec les clairs, de façon que le pallage des uns.aux
autres-foit iniexifible. «• -.a y . , .
On dit : il y a une b'elle fonte de couleuï dans ce-
tableau : il faut fondre fes couleurs avant de donner
leç.dernieres-tôuches&C&)■ ^ : ’•
- FONDRE , en terme de Fondeur de petit plomb , c eit
liquéfier le plomb par le moyen du feu lur lequel on;
l’expofe dans un vale. pour le couler, & lui taire,
prendre la forme qu’on veut dans le moule.
» FONDRE L’ÉTAIN; et LE JETTER EN MOULE. .
Lorfqu’un potier d’étain veut mettre l’ étain en oeu-
■ y r e , il le fait d’abord fondre ; il faut avoir une chaudière
de fer qui tienne à proportion de ce qu on a à-
. fondre. Ceux qui fondent des faumons ont des toiles ;
c’eft une forte de trou plus long que large, bâti en
brique fous une cheminée; on met le feu dedans la
foffe & les lingots fur la, flamme dubois, qu’o n y allume
\ & à l’aide d’un foufflet à main,-pareil à celui
dont fe fervent les Orfèvres , iis fondent plus .aife-,
ment & plus promptement. A mefure xjiie letam
fond, la braife & la cendre nagent fur l’étam, & on,
les dérange avec la cuiüiere de fer avec laquelle on
jette en moule,-.polir prendre l’etain net. _ 5
De tems en tems j °h retire les cendres qih sa -
maffent fur l’étain, c’eft ce qu’on appelle déchet.- on
les réferve à part ; -& quand on en a une quantité ,
on les lave d’une maniéré qui fépare la cendre le
charbon qui le trouvent mêlés d’étain, & cet etain
{tfond dans une chaudière le feu deflbus ; Ôç par le
moyen de la %raiffe & du fuif qu’on, y met • dedans ,
on réduit l’étain. .
Il y en a qui pour fondre, ont une chaudière qui
eft mafîonnée tout-autour, & le feu eft fur 1 étain
comme dans la folle. Enfin d’autrès (& c e f t alfez-
l’ufage en province, oii on ïi&fond pa.s foûvent des
faumons ) mettent; la chaudière fur un trepie le feu
deftous. , - ' , -
Il faut préparer fês moules avant de jetter dedans ;
on fait que les moules font ordinairement de cuivre
ou potin ; les moules de vaiffelle font de deux pie--
ces , la chape qui forme le deflbus de la piece, foit
plat, afîiette, écuelle ou baflin, & le noyau qui formé
le dedans. ( Voye^la defeription aux figures.') Cette,
préparation eft de ies écurer, puis d’y répandre dans
tous les endroits ovi l’étain doit couler, avec un pin-,
ceau de crin, de la ponce en poudre délayée dans
du blanc d’oeuf, ce qui s’appelle poteyer les moules:
après quoi on met chauffer le moule en-dehors fur
le feu , afin qu*il foit affez chaud-pour recçvoir l’étain
; on met quelques morceaux de fer en-travers fur
la fofîe pour lupporter.les moules.^ |
Il faut obferver que la fcience. pour bien jetter ,
confifte à conferver le degré de chaleur tant de l’ç-
i tain fondu que du moule ; fi l’étain chauffe trop, il
s’aigrit, il faut y mettre quelque piece qu’on réferve
pour le rafraîchir ou diminuer le feu. Si le moule
s’échauffe trop, ce qui arrive ordinairement aux endroits
où l’étain tombe en jettant, & où il revient ;
on le rafraîchit avec de l’eau qu’on y applique par-
dehors avec un bâton entortille dé.linge mouillé par
un bout qu’on nomme patrouille. On connoit que le.
moule ou l’étain font trop chauds quand les pièces,
viennent grumcleufes; Les grumelures font des petits
trous fans nombre, qui ne percent pas la piece,,
mais la gâtent fort, parce qu’ils paroiffent après le
tour ôc la forge ; ainfi on aime mieux jetter un peu
plus
iphis froid qtiè trop chaud ; car s’H vient quelques
trous aux pièces on les reverche.^ Voye^ Re ver-
cher. Il eft vrai que la vaiffelle d’ étain fin doit être
jettée plus chaude que le commun, parce qu’on là
paillonne pour remplir les grumeaux , & qu’elle en
ionne mieux; Voyè{ Paillonner.
Voici la façon de jetter la vaiffelle. Quand le
moule eft chaud tomme il faut, on le prend avec
des morceaux de chapeau, qu’on appelle des feutres ;
on porte le noyau fur la felle à jetter, & on le pofe
fur la tenaille {felle & tenaille à jetter, voyez aux
•figures ). Enfuite on le ferme avec la chape ; & po®-
fant un morceau de bois de travers fous la tenaille*
o n la ferre avec un anneau de fer qui preffe les dents
de la queue de la tenaille. Ondreffe le moule le jet
en-haut; & puifant de l’étain d’une main dans la
foffe ou chaudière, on jette fa piece tout d’un je t, &
dès qu’elle eft prife, on abaiffe le moule, on frappe
fur le côté de la chape avec un maillet de bois de la
main droite en enlevant la chape par la poignée de
la gauche * le moule s’ouvre, & on dépouille la pièce
avec un couteau de deffus le noyau où elle tient
ordinairement ; & de la forte on jette fucceffivement
autant de pièces qu’on a befoin.
Les moules de poterie font de quatre pièces pour
un bas & autant pour un haut, favoir deux chapes
qui forment le dehors de la p iece, & deux^noyaux
pour le dedans ; çes noyaux ont un cran qu’on nomme
portée, qui tiennent les chapes en place, & le
jet tient aux chapes. On les prépare comme ceux de
vaiffelle; il y en a qui les poteyent d’ocre ou de
fu y e , chacun à fa maniéré ; mais on jette entre fes
genoux, fur lefquels on a la précaution de mettre de
vieux chapeaux forts ; les noyaux ont des queues où
on met des manches de bois qui fervent à les manier,
& pour les chapes on les met & on les ôte avec des
feutres ; quand on a emboîté fes quatre pièces, on
couche le moule de côté le jet en-haut entre fes genoux
, & on dépouille en frappant avec un maillet
de bois fur la portée des noyaux chaque piece de
moule l’une après l’autre, les noyaux les premiers,
& enfuite les chapes.
Quand la chaudière ou foffe ne peuvent tenir
tout l’étain qu’on a à fondre & jetter en un jour, il y
en a qui interrompent de jetter lorfqu’un moule eft
£ni pour fondre d’autre étaip, & d’autres qui fondent
& jettent en même tems, parce qu’ils y proportionnent
leur feu.
* F O N D R IE R , f. m. ( Fontaines falantes.) c’eft
ainfi qu’on appelle le mur qui termine le foyer du
fourneau de ces ufines. Voye^ cl Sel.
Fondrier , f. m. terme de Riviere, fe dit d’un train
qui a flotté trop long-tems, & qui ayant amaffé de
la moufle & de la terre * devient fi lourd qu’il ne
peut plus flotter.
* FONDRIERE , f. f. ( Phyfu[. ) on donne ce
nom en général à toutes les profondeurs répandues
fur la furface de la terre qui fe font faites par des af-
faiffemens ou éboûlemens de terreins que le feu ,
l’eau, ou d’autres caufes naturelles ont minés.
* FONDU, adj. pris fubft. en terme de Rafintur de
fucre, & dans d’autres atteliers de la même efpece.
C ’eft ainfi qu’on appelle le fucre provenant des ver-
geoifes que l’on fond jufqu’à un certain degré de chaleur
avec de l’eau de chaux dans une quantité que
la bonté ou la foibleffe des fondus exige ; quand ils
font ainfi fondus, on les traite comme les bâtardes,
ôc on les rafine avec les fucres fins.
FONGIBLE, ( Jurifprud. ) fe dit d’une chofe qui
•ne forme pas un corps certain, mais qui peut être
fuppléé par une autre de même nature & de même
• qualité, qui confifte en quantité > & fe réglé par
poids & mefure, comme du b lé, du y in , de l’huile,
Tome V II%
& autres cnofes femblables. Voyej au mot Gho-
SE. ( ^ ) .
FONGUEUX ; âdj. terme de Chirurgie. Ort appelle
chairs fongueufes, des chairs mollaffes, baveufes, fu-
perflues-, qui s’élèvent en maniéré de champignons.
dans les parties ulcérées. Voyei Hypersàrcose.
( T ) ■
FONGUS , ou FUNGUS, f. m. terme de Chirurgie,
èxcroiffance eh forme de champignon qui vient dans
toutes les parties du corps * mais plus particulièrement
au fondement. On donne auffi le nom'de fie à.
Cette maladie. Voye^yi c . Lefongus devient fou-
veht skirrheux, & quelquefois carcinomateux. Voyc£
Skirrhe & Carcinome.
La cure des fongus confifte à en faire l’extirpation
avec l’inftrument tranchant, les cauftiques, ou par
la ligature. Voye{ Excroissance , Loupe , Condylome
, Sarcome, Fic.
Dioriis dit qu’on entretient à Rome un hôpital
pour traiter ceux qui font attaqués d’un fongtà malin
au fondement. « J’ai v ù , dit-il, panier ces mal-
« heureux à qui on n’épargne ni le fer ni le feu ; &
» les cris qu’ils font quand on-les panfe* ne touchent
» point de pitié ni les chirurgiens ni les afliftans,
» parce que ce mal eft une fuite du commerce infâ-
» me qu’ils ont eu avec des hommes , de même que
» les maux vénériens en font une des careffés qu’on
» a faites à des femmes débauchées ; & que ces tu-
» meurs rébelles font regardées comme un effet de
» la juftice divine qui punit ceux qui commettent
» de tels péchés. Mais comme heureufement ces for-
» tes de maux ne font point connus en France, je
» n’eh parlerai pas davantage ». ( Y')
FON1N G , ( Géoor. ) cité de la Chine dans la province
de Fokien. Long. 4. o. latit. 2.6. j j . fuivant
le P. Martini qui place le premier méridien au palais
de Peking. ( D . J. )
FONTAINE, f. f. ( Géog. phyf.) eft une quantité
d’eau, qui en fortant de certaines couches de la
terre entr’ouvertes, fe trouve recueillie dans un
baflin plus ou moins confidérable, dont l’écoule-»
ment perpétuel ou interrompu fournit à une partie
de la dépenfe des différens canaux diftribués fur la
furface des continens & des îles.
Je crois qu’il eft à-propos de fixer ici les acceptions
précifes fuivant lefquelles il paroît que font
employés les termes de fontaine & de fource. Source
femble être en ufage dans toutes les occafions où
l’on fe borne à confidérer ces canaux naturels qui
fervent de conduits foûterreins aux eaux, à quelque
profondeur qu’ils foient placés , ou bien le produit
de ces efpeces d’aqueducs. Fontaine indique un baflin
à la furface de la terre * & verfant au-dehoxs ce qu’il
rèçoit par des fources ou intérieures ou voifines.
Exemples. Les fources du Rhône, du P ô , du Rhin,
font dans le mont S. Gothard ; la fontaine d’Arcueil
eft à mi-côte ; la fource de Rungis fournit environ
<0 pouces d’eau : les fources des mines font très-difficiles
à épuifer ; les fources des puits de Modene font
à 63 piés de profondeur. La plupart des lacs qui ver-
fent leurs eaux dans les fleuves font entretenus par
des fources intérieures. Dans le baflin de cette fon-
taine on apperçoit l’eau des fources qui en jailliffant
écarte les fables d’où elle fort. Après les pluies, & à
l’entrée de l’hy v e r , les fources qui inondent les terres
donnent beaucoup.
La première queftion qui fe préfente à ceux qui
ont confideré avec attention ces fources perpétuelles
& abondantes, eft de demander quelle peut être la
caufe du cours perpétuel de ces fontaines, qui par la
réunion de leurs eaux fervent à entretenir le Rhône,
le Rhin, 1« Danube, le V olga, les fleuves S.
Laurent, de la Plata, des Amazones ; quels font les
réfervoirs invifibles qui rempliffcnt les canaux mul?