duvet au-dedans de leurs cavités, qu’il imagine faire
l’office d’un filtre, 6c. fervir à féparer une certaine
humeur de la maffe commune du fang. Nous exposerons
fon Sentiment quand nous traiterons de la Secrétion.
Il y a différentes efpeces de glandes par rapport à
leurs formes, leurs ftrudures, leurs fondions &
leurs ufages : on les divife pour l’ordinaire en con-
globées 6c en conglomérées. Les glandes conglobées ou
jimples, font compofées d’une fubftance continue,
& ont une Surface égale.
Les glandes conglomérées ou compofées , font un
amas irrégulier de plufieurs glandes Simples, renfermées
dans une même mepibrane. Telles font les'
glandes maxillaires.
Toutes les liqueurs Séparées du fang au moyen de
cès glandes ont toutes diftérens caraderes ; auffi ob-
ferve-t-on une ftrudure différente dans chacune de
ces glandes; les conglobées paroiffent fur-tout defti-
nées aux vaiffeaux lymphatiques. Foye^ L y m p h a t
iq u e s .
La Synovie ou l’humeur bitumineufe des articulations
eft féparée par une efpece de glande conglomérée
d’une ftrudure particulière, Foye^ Sy n o v ie &
S y n o v ia l .
Les liqueurs qui ne fe coagulent point, fortent
immédiatement des arteres exhalantes. Voye{ A rt
è r e .
La Salive eft féparée par des glandes conglomérées
que les anciens ont fi bien diftinguées des autres
, a caufe de leur réunion en forme de grappe de
raifin. Foye[ Sa l iv e .
Les humeurs muqueufes font Séparées prefque
partout dans les finus ou les glandes creufes auxquelles
on donne particulièrement le nom de follicule 6c
de crypte. Voyei F o l l i c u l e & C r y p t e .
Elles font encore Séparées par d’autres glandes ap-
pellées conglutinèes, & par d’autres qu’on nomme
compofées & par les attroupées. Foye[ COMPOSÉES
& A t t r o u p é e s .
Tes glandes fébacées féparent particulièrement toutes
les liqueurs inflammables.
On divife auffi les glandes en aventurines & en
glandes perpétuelles.
On appelle aventurines les glandes qui viennent
quelquefois fous les aiffelles ou au cou. Telles font
les écrouelles 6c les tumeurs qui viennent au larynx
6c dans le milieu de la trachée artere.
Les glandes perpétuelles ou naturelles font de deux
efpeces, conglobées ou conglomérées ; nous les avons
décrites ci-deffus. Foye^ C o n g l o b é e & C o n g l o m
é r é e .
Glandes b u c c a le s , voye^ Bu c c a l e .
Glandes maxillaires, voye[ Maxillaire.
Glandes fu b lin g u a le s , voye{ S u b l i n g u a l e .
Glandes labiales, voye^L a b ia l e .
Glandes palatines, voye^ Palatine.
Glandes cerumiifeufes, voye[ C e r u m in e u x .
Glandes bronchiales, voye[ Br o n c h e s .
Glandes febacées , voye{ Se b a c ÉE.
Glandes ju gu la ires, voye^ Ju g u l a ir e .
Glandes a x illaire s , voye^ A x i l l a ir e .
Glandes inguinales , voye^ INGUINALE.
Glandes parotides, voye[ Pa r o t id e .
Glandes de Brunner, glandes de Payer, voye^ In t
e s t in a l , Pa y e r , & Br u n n e r .
Glandes mefenteriques, voyc{ MÉSENterique,
Glandes fa crées, voye[ Sa c r é e .
Glandes ilia qu es , voye^ Il i a q u e .
Glandes hépatiques , voyeç Hé p a t iq u e .
Glandes ciftiques, voye^ ClSTiQUE.
Glandes fpleniques, voye^ Sp l e n iq u e .
Glandes lacryma les , voye^ L a c r y m a l e .
Çlan.des lombaires 3 fopt trois glandes auxquelles
Bartholin a donné ce nom, parce qu’elles font couchées
furies reins. Foye^ R e in s .
Les deux plus grandes font pofées l’une fur l’autre,
entre la veine cave defcendante 6c l’artere, dans
l’angle formé par les émulgentes avec la veine cave.
La troifieme qui eft la plus petite, eft pofée fur
la première fous les appendices du diaphragme.
Elles communiquent entre elles par des petits vaiffeaux
ladiferes. Bartholin veut qu’elles fervent de
refervoircommun au chyle; mais le dodeurWar-
thonfoûtient une opinion plus probable, Savoir, qu’elles
tiennent lieu des groffes glandes que l’on trouve
dans le mefentere des animaux.
Glandes miliaires!, voye^ Mi l ia ir e .
Les glandes mucilagineufes ou fynoviales, font
des glandes dont Havers a donné le premier la description.
/^ q y^M ü C IL A G IN E U X , & S YN O V IA L E .
Glandes muqueufes , voye^ MUQUEUX.
Glandes odoriferes, font certaines petites glandes
découvertes p a rT y fo n anatomifte an glo is, dans la
partie de la v erg e où le prépuce eft contigu au
gland. Koye[ Pr é p u c e .
Tyfon leur a donné ce nom à caufe de l’odeur
forte que jette leur liqueur quand elle eft féparée. Il
y a des gens en qui ces glandes font non-feulement
en plus grande quantité, mais encore plus groffes,
& féparent une plus grande quantité de liqueur,qui
y demeurant, lorfque le prépuce eft plus long qu’à
l’ordinaire, fermente fouvent, s’aigrit, & ronge les
glandes. Ces glandes font très-remarquables dans plufieurs
animaux à quatre piés, fur-tout dans les chiens
6c dans le porc.
Glande pin éa le , voye[ Pin ÉALE.
Glande pituitaire , voye[ Pi t u i t a ir e .
Glandes renales, appellées autrement capfules atrcu-
hilaires, font deux glandes dont Euftachi a fait la
découverte, 6c qui font Situées entre l’aorte 6c les
reins, un peu au-deffus des vaiffeaux émulgens.
Leur Situation & leur figure varient ; car dans les
uns elles font rondes, dans les autres quàrrées, triangulaires
, &c. Celle qui eft à droite eft ordinairement
plus groffe que celle qui eft à gauche ; elles font enveloppées
de graiffes : on ignore leur véritable ufa-
ge. On croit qu’elles fervent à féparer une liqueur
du fang artériel avant qu’il arrive aux reins. Foyer
A t r a b i l a ir e 6* V e n a l e . ( Z , )
G l a n d e , ( Phyjîol, & Pathol, fvoye^ S e c r é -
t io n .
G l a n d e s , ( Manège, Marèchall. ) corps ou cor-
pufcules le plus fouvent de figure ronde ou ovalaire,
formés en général par l’entre-lacement, le concours,
le plis & les replis des vaiffeaux capillaires de toute
efpece, c’eft-à-dire des tuyaux artériels, veineux,
lymphatiques, nerveux 6c excrétoires.
Si les fluides fucceffivement altérés par une circulation
confiante & par un broyement continuel,
& devenus enfin inutiles 6c nuifibles, ne s’échap-
poient par quelque voie ; f i, enfuite de cette dépuration
, il ne fe faifoit pas un renouvellement par l’afi
fociation de nouveaux fucs, capables d’en réparer
la perte , les forces & la vie des corps animes feraient
bien-tôt éteintes, 6c les mêmes caufes qui en
affûrent la confervation en hâteraient inévitablement
la ruine. Une fuite de mouvemens d’où naiffent également
& l’énergie 6c la dégénération des liquides ,
demandoit donc des filtres, des couloirs , des organes,
en un m ot, fecrétoires & excrétoires propres à
les élaborer , à les féparer de la maffe, 6c à les dif-
pofer, ou à s’y mêler de nouveau, ou à y rentrer
en partie, ou à en être entièrement expulfés, 6c telle
eft la fondion des glandes dans le corps des hommes
6c des animaux.
Il en eft de trois fortes dans le cheval : nous les
diftinguons non feulement relativement à leur ftru-
dure,
G L A
d u re , mais encore relativement à leurs ufagêS.
- Celles qui compofent la première claflè, né méritent
pas proprement le nom de glandes ; elles peuvent
être envifagées comme des cryptes, des follicules
glanduleux. Ces petits corpufcules prefque imperceptibles
n’ont qu’une membrane fimple, ca ve ,
au-dedans de laquelle une humeur particuliere eft filtrée
par un émiffaire. Ils n’en font que les dépofitai- '
res , & n’en changent point la nature ; & fi à fa for-
tie de ces réfervoirs, placés principalement dans
tous les endroits du corps qui font expofés aux injures
de l’air, ou à des frottemens, ou à l’irritation que
peuvent occafionner des matières acres ; elle paraît
différente de ce qu’elle pouvoit être dans le torrent
où elle recevoit un mouvement qui entretenoit fa
fluidité ; cette différence, ce changement ne confifte
que dans un épaiffiffement & un degré de confiftan-
ce qu’elle n’a acquis que par fon féjour dans le follicule
, ou par fon épanchement dans quelque cavité;
épanchement qui a lieu par plufieurs pores ouverts
à la fuperficie des cryptes , 6c qui ne différé en aucune
maniéré de l’écoulement infenfible d’une liqueur
qui fuinte.
Le fécond genre de glandes comprend les glandes
conglobées ; celles qui font moins fimples fe préfen-
tent fous une forme ovalaire, ou d’une longueur
oblongue ; elles réfiftent à la pointe du fcalpel ; elles
font liées 6c adhérentes aux parties voifines par un
tiffu cellulaire 6c par les tuyaux qui les forment, 6c
qui font une fuite du fyftème vafculeux. Raffemblées
quelquefois en un même lieu, elles font néanmoins
diftindement féparées les unes des autres. Des lacis
, des circonvolutions capillaires de vaiffeaux de
toute efpece en compofent, ainfi que je l’ai dit, la
principale fubftance. Du tiffu que forment ces petits
vaiffeaux qui y entrent 6c qui en fortent, réfulte leur
tunique extérieure qui eft extrêmement déliée 6c
étroitement unie à l’interne , naturellement plus
épaiffe 6c plus compare, dont les fibres ont toutes
fortes de diredions, & qui doit pareillement fa naif-
fance à ces canaux minces, entre-la.cés, pelotonnés.
Les fibres de la première font circulaires, élaftiques ;
elles entourent de toutes parts la glande, de maniéré
qu’elles opèrent fur elle un refferrement, une com-
preffion. Je croirais que les fibres de la fécondé peuvent
avoir les mêmes ufages.
Les glandes de cette efpece ne féparent aucune liqueur
; elles préparent la lymphe, elles la perfectionnent;
elles font à l’égard des vaiffeaux lymphatiques
, ce que les ganglions font à l’égard des tuyaux
nerveux, & cette humeur y eft affinée, atténuée, élaborée
par l’adion de leurs membranes capfulaires,
6c de tous les petits vaiffeaux qui s’y rendent.
. Celles de la troifieme claffe font dites conglomérées
; elles font formées de la réunion 6c de l’affem-
blage de plufieurs glandes liées entre elles par des
vaiffeaux communs, 6c renfermées dans une feule
6c même membrane, qui fait de ce nombre de grains
glanduleux un feul 6c même organe. Chacun de ces
grains, ou quoi que ce foit, chacune de ces petites
glandes n’eft également qu’un amas de toutes fortes
•de vaiffeaux circonvolus. De l’extrémité des arteres
qui après plufieurs contours s’anaftomofent avec les
veines, partent des vaiffeaux collatéraux. Le diamètre
de ceux-ci eft d’une telle ténuité, qu’ils ne
peuvent fe charger des molécules rouges qui continuent
leur route dans les tuyaux veineux. Ils n’admettent
donc que la liqueur qui doit être féparée ;
auffi les diftingue-t-on par le nom de vaijfeaux fecrétoires
y tandis que le tuyau commun & plus ou moins
confidérable qui naît de la jondion de ces mêmes
petits conduits fecréteurs , eft appellé canal excrétoire
y attendu qu’il verle 6c qu’il dépofe la liqueur
qu’il en a reçue dans quelque referyoir particulier,
Tome F I I%
G L A 703
dans quelque cavité commune, ou qu*il la porte &
la tranfmet au-dehors. Tels font, par exemple, les
canaux que Stenon, Warton, Rivinus, Wirfungus,
ont découverts dans l’homme, & que nous trouvons
dans le cheval : tels font encore le canal hépatique,
les ureteres, les canaux déférens, &c>
On conçoit que les glandes conglobées n’étârtt
chargées de 1 ouvrage d’au'eune fecrétion, n’ont proprement
aucuns canaux fecrétoires & excrétoires %
& leur miniftere étant borné à l’affermiffement des
vaiffeaux lymphatiques, à l’affinement & à l’atténuation
de la lym p h e ,ils ’enfuit que les feerétions
& les excrétions s’opèrent formellement par le fe-
cours des glandes conglomérées, & à l’aide des cryptes
ou des follicules glanduleux.
La première claffe des glandes contient les céru-
mineufes ; les glandes de Meibomius, les labiales ,
les buccales, les linguales , îes épiglottiques, les
bronchiques ; 1 es glandes du ventricule; les molaires,
les palatines, lesoefophagiennes, les laryngiennes,
les pharyngiennes ; les glandes des inteftins, de l’u-
terus, les fynoviales de Clopton Havers , les febacées,
les muqueufes, les odoriférantes de T y fo n ,
les botriformes du vagin, 6c celles del’urethre.
La fécondé comprend les jugulaires, les fous-fea-
pulaires, les maxillaires, les mefentériques,les lombaires,
les iliaques, les facrées, les inguinales; les
glandes de Cowper, & la glande de Littré.
Enfin la troifieme fera compofée de la glande lacrymale
, des parotides, vulgairement appellées
avives, de la glande innominée, des maxillaires , des
fublinguales, des glandes des mammelles, du fo ie ,
du pancréas, des reins, & des proftates.
Au furplus, l’impoffibilité de conftater précifé-
ment le genre de la glande pinéale, des deux tyroï-
des, du tymus , 6c des capfules atrabilaires, 6c l’ignorance
dans laquelle nous fommes de leurs véritables
ufages, m’engageraient à créer une quatrième
claffe de glandes, que je nommerais glandes anomales.
Mais la glande pituitaire eft fongueufe, po-
reufe ; elle abforbe l ’humeur qui vient par Vinfundi-
bulum. Dans quelle cathégorie la mettre ? Enfin, où
placer les tefticules qui forment des glandes conglobées
, quand on en confidere la ftruâure, & des glandes
conglomérées, lorfque l’on en envilage les fondions^
( e )
GLANDÉ, {Manègey Marèchall. ) adje&if employé
feulement dans le cas de tuméfa&ion des glandes
maxillaires 6c fublinguales, 6c non dans le cas
de l’engorgement des autres. Poye^ Ganache
Gourme , Morve , & c .
L’état contre nature de ces glandes annonce
ordinairement, ou que l’animal n’a pas jetté, ou
quelques maladies plus ou moins dangereufes ; quelques
maquignons ont recours à un artifice peu connu
pour tromper l’acheteur fur ce point. Auffi-tôt
qu’ils s’apperçoiyent en effet que celui-ci cherche à
s’aflurer par le tad de la fituation aduelle de ces
corps glanduleux, ils gliftent fubtilement un doigt
fur les barres pour exciter la langue à toutes fortes
de mouvemens, & pour folliciter fpécialement l ’animal
à la tirer hors de la bouche. Or dans cette
adion, & dans la plupart des autres, la bafe ou la
racine de cette partie fe trouvant élevée , elle entraîne
néceffairement avec elle celles qui y font
comme attenantes, 6c dès-lors les glandes dont i!
s’agit, ou s’évanoiiiffent, ou femblent perdre beaucoup
de leur volume , en s’enfonçant dans l’auge.
(<),
GLANDEVE, Glanatica ou Glanaliva ; ( Géogr.)
c’étoit autrefois une ville de France en Provence,
érigée dans le moyen âge ; mais maintenant ruinée.
Elle étoit fur le Var, au pié des Alpes, aux
confins du comté de Nice, & à 8 lieues N. O . de Ni-
V V v y