a n n é e s . S ep t ie r s . Prix
du feptier.
T otal
p a r arpent.
Frai s
p ar arpent.
Re s t e .
Abondante . 16 liv. (0) 1 28 liv. 62 liv.
Bonne . . . . *7 119 6 6 liv. 53
Moyenne . . ..................6 18 108 42
Foible . . . . *9 95 *9
Mauvaife . . 20 80 14 o o
Total . . . 3° 90 Total 200
Les 200 liv. du total, frais déduits, divides
par cinq années, donnent pour annee
commune, c i . . ................................... 4 °
Ajoutez les f r a is ........................................... 66
T o t a l ............................................................ *°6
Les 106 liv. divifées par fix fep-
tiers, donnent pour prix commun
du feptier . . .................. . . . . , 17 13 4 ( î)
Au produit de fix feptiers, dont la valeur
e f t ....................................................................... 106
Ajoutez pour la dixme ~ en-dehors pris
fur tout le produit ôc fur la femence à prélever
................................................................ » } °
Le produit total de l’arpent eft . . . . 116
Dont il y auroit de produit net 401. diftribuées ainfi :
Pour le fermage de deux années ÿ ou zo liv .'j
Pour la taille ÿ o u ....................................10 (r) f 4 °
Pour le fermier \ o u ................................10 J
La dixme ..................................................... 10 ? ,
Les f r a is ......................................................66 * '
. Produit total de l’arpent................................ 116
66 liv. de frais, & 30 liv. pour la taille & le fermage
, font 96 liv. par arpent : le produit étant fix
feptiers, le feptier coûteroit, année commune, au
fermier 16 liv. Dans une année abondante, à huit
feptiers par arpent, le feptier lui coûte 12 livres ;
étant vendu 16 liv. il gagne 4 liv. Dans une mau-
(0) Nous mettons le prix plus bas qu’en Angleterre, quoique
le hlë de France foit meilLeur ; mais fi nous en vendions
à l’étranger, la concurrence pourroit faire baiffer le prix de
part & d’autre.
( p) Dans la grande culture aétuelle en France , on a remarqué
ci-devant que le fermier perd dans les bonnes années ;
ici il gagne, mais il perd dans les mauvaifes : ainfi il a intérêt
qu’il y ait beaucoup de blé : au lieu que dans l'autre cas l’abondance
ruine le fermier, & celui-ci ne peut fe dédommager
un peu que dans les mauvaifes années.
(q) Le prix commun des acheteurs feroit le cinquième de
90 liv- qui eft 18 liv. c’eft environ le prix commun ordinaire
de la vente de nos blés dans ces derniers tems ; ainfi l'exportation
n’augmenteroit pas le prix du blé pour les acheteurs :
elle l'augmenterait pour les fermiers de 2 liv. 4 f. par feptier:
ce feroit fur 65 millions de feptiers, 160 millions de
bénéfice pour l’Agriculture, fans que le blé augmentât de
prix pour l’acheteur. Voilà l’avantage de l’exportation. Ainfi
on né doit pas s’étonner des progrès de l’Agriculture en Angleterre.
(r) Pour les terres chargées du droit de champart ou de la
dixme agriere, les fermiers ne payent pas tant de taille ; mais
ce qui manquerait fe répandrait fur ceux qui afferment cette
efpece de dixme.
vaife année, à quatre feptiers par arpent, le feptier
lui coûte 24 liv. étant vendu 20 liv. il perd 4 liv.
Les années bonnes & mauvaifes, réduites à une année
commune, il gagne par feptier 1 liv. 13 f. ou
environ 10 liv. par arpent.
La récolte en blé de dix millions d’arpens donne,'
année commune, la dixme comprife levée fur route
la récolte , le fonds de la femence compris ,
65,555,500 de feptiers, femence p rélevée, qui valent
en argent 1 , 159, 500,000 liv. dont il y a :
Pour les propriétaires 200,000,000
Pour la taille . . . . 100,000,000 V 400,000,000
Pour les fermiers . . 100,000,000J
Pour la dixme .
Pour les frais .
Produit total
. 99,500,000
. 660,000, oOo } 7 5 9 . 5 ° ° . OOO
1,159,500,000
Il y auroit de même une foie de dix millions d’arpens
qui produiroit des grains de Mars, & dont chaque
arpent de bonne terre & bien cultivée produiroit
, année commune, au-moins deux feptiers, femence
prélevée & la dixme non comprife ; le feptier
évalué un peu au-deffous des f du prix du blé,
vaudroit environ 10 liv.
L’arpent produiroit . 7 7 7 7 . 20 n ^
Et la dixme qui eft le - en-dehors V u 17
u ..................................................... 1 17J
Les 21 liv. 17 f. fe diftribuent ainfi :
Pour une année de fermage au
proprietaire. . .
Pour la taille.
Pour le fermier.
Pour la dixme .
Pour les frais. .
Produit total .
■
" 5
I 17?
5 *
Les dix millions d’arpens en avoine donneroient,
la dixme comprife 21, 944,441 feptiers, qui valent
en argent 218 , 500, 000 liv. dont il y a :
Pour les propriétaires 100,000, oooq
25,0.00, aoo V150,000,ood
oJ
18, 500,000?
Pour la taille
Pour les fermiers..'
Pour la dixme . . .
Pour les frais . . .
25,000,000-^
50,000,000 68,666,660
Produit t o t a l ................................ 218,500, 000
Les produits de la récolte des dix millions d’arpens
en blé & de la récolte des dix millions d’arpens
en grains de Mars réunis produiroient :
La récolte avec la dixme,
frais d édu its..........................
Les frais . .........................
en b l é . . . 4 9 9 »
OO OOO ? 668,000,000
en avoine 168,, 5OO,, 000 i
en b lé . . . 660,, OOO,1 OOO 1' 710* 000, 000
en avoine 5° :, OOO,1 ÖOO ■ -
Produit total . 1,378,000,000 liv.
G R A
Dont il y a :
Pour les proprietaires 5
1
1
Pour la taille . . .
Pour les fermiers. .
Pour la dixme . • •
Pour les frais. . .
Produit total
en b lé . 7 7 200, OOO, ôoô
en avoine 100,000,000
en blé. . * 100,000,000
en avoine 250,000,000
en b lé . . . 100,000,000
en avoine 2 5,000,000
en b l é . . . 99,500,000
en avoine 18, 500, 000
en b lé . . . 660,000,000
en avoine 5 o , 000,000
£ 300,000,000 J
£ 125,000,000 \
£ 125,000,000 1
£ 118,000,000 ƒ
^ 710,000,000 y
550,000,000
828,000,000
,378,000,000 liv.
Il y a , outre les trente millions dont on vient
d’apprétier le produit, trente autres millions d’arpens
de terres cultivables de moindre valeur que les
terres précédentes, qui peuvent être employées à
différentes produ&ions ; les meilleures à la culture
des chanvres,des lins, des légumes,des feigles,des
orges, des prairies artificielles des menus g ra in s ;
les autres félon leurs différentes qualités peuvent
être plantés en bois, en vignes, en mûriers, en arbres
à cidre, en noyers, châtaigniers, ou enfemen-
cés en blé noir, en faux feigle, en pommes de terre,
en navets, en groflês raves, & en d’autres productions
pour la nourriture des beftiaux. Il feroit difficile
d’apprétier les différens produits de ces trente
millions d’arpens ; mais comme ils n’exigent pas
pour la plupart de grands frais pour la culture, on
peut, fans s’expofer à une grande erreur, les évaluer
du fort au foible pour la diftribution des revenus
environ à un tiers du produit des trente autres
millions d’arpens, dont il y auroit
Pour les propriétaires 100,000,000
Pour la taille . . . . 40,000,000 ) 180,000,000
Pour les fermiers . . 40,000,000 J
R É C A P IT U L A T IO N des WÊÊproduits de U bonne culture H H L c s fo ixa n t e millions d'urpens de serra
cultivables en France donneroitnt .*
. . 220,000,000 5 '
Pour la dixme .
Pour les frais .
Produit total M B f c ' • • 4 3 7 , ° 00».ooQ
, I H H î bonne terre 300,000,000 ? 000,o o o '
Pour les proprietaires terre méd. 100,000, 000 i * 9 9
Pour la taille . . .
Pour les fermiers. .
Pour la dixme . .
Pour les frais . .
bonne terre 125,000, 000
terre méd. 40,000, 000
bonne terre 125,000, ooô
terre méd. 40, 000,000
bonne terre 118,000,000
terre méd. 3 7 ,0 0 0 , 000
bonne terre 7 10 , 000, 000
terre méd. 220, 0.00,000
£ 165,000,0 730,000, ooô
i- 165,000,000 \
\ 155,000,000 /
* ( / ) >*,085,000,000
£ 930,000,000 l
.......................................... 885, 000,000 liv.
Produit, frais déduits, refte . ...................................................................................1,815,000,000 liv.
Produit t o t a l ..................................................... ............................. ......... . ------- -— ----------------------
M Les frais ne fe font pas tous en argent ; la nourriture
des chevaux & celle des domeftiques font fourmes en nature
par les récoltes, ainfi il n’y a guère que la B S B E H
oui Darticipe à la circulation de Urgent. Il nen elt pas de
même des frais de la culture .desyignes, & des dépenfcpour
C o m p a r a i s o n des produits de lu culture
Pour les propriétaires . .
Pour la taille......................
Pour les fermiers...............
Pour la dixme..................
Pour les frais. . . . . . .
Culture aftuelle.
76 .50 0 , OOO » .
2 7, OOO , OOO . »
2 7 .50 0 , OOO . .
50,000,060 . »
415 , OOO, OOO . .
Produit, frais déduits, . . 1 7 8 , 0 0 0 , 0 0 0 . .
Produit total. . . . . . . 5 9 5 ,0 0 0 ,000 ‘ /
les récoltes des vins ; car ces avances fe font prefque toutes
en argent : ainfi on voit toujours que plus de la moitié de la
maffe d’argent monnoyé qu’il y a dans le royaume , doit circuler
dans les campagnes pour les frais de l’agriculture.
actuelle du royaume avec ceux de la bonne culture.
4Ö0, OOO, Ö00 . »
16 5.0 00, 000 (*)
16 5.0 00, oOo . »
155.000 , 000 » .
920, 000,000 (u )
Différence.
324, 000, ÖOO plus de f-
138, oôo, ooô plus de \
13 7 , 500, 00O plus de j
105.0 00, ôoo plus de f
515 .0 0 0 , pop . . . . y
g , ^ ^ , ~ près de f
, 8 15 , 000, 1,12.0;» Q o a o ô o plus de f
( , ) On füppofe dans ces deux états de culture, la taille
étile environ à un tiers du revenu des propriétaires. La captation
& les taxes particulières jointes à la taille: , montent
aulourd'bui l’impolition totale k-peu-ptès a 1 égal de la pipl-
, T a, s revenus ou à 40 militai». Son«* < * « B 3 3 E3B
■ M M totale monterait dans labonne culture à to-niil
ion! au lieu de 40 millions. Nous comprenons dans les deux
cas (bus le même point de v i e , les pays d’états & jespays
d’élèâions, qui en effet payent enfemble aujourdhm en
taille dons gratuits 8t capitation, environ 40 millions lut des
terres du royaume employées à la culture des poms. _
H flans l’état aétuel, les frais ne produite que 50 pour
cent; 8t dans une bonne culture, où le débit des grains (ê-
roit tàvorilë, Comme en Angleterre, par l’exportation , les
frais produiroient environ cent pour cent. .
(*) Notez que dans cette comparailbn on ne fuppofe au-
cune augmentation dans le prix commun des grains ; car il
n’eft pas vraiffemblable que l’exportation en fit augmenter
le prix : mais elle exdueroit les non-valeurs & les chertés.
Elle produit cônftamment cet avantage en Angleterre , quoiqu'on
n'y exporte qu'environ un million de feptiers (ce qui
n’eft pas un vingtième de la récolté), ne trouvant pas chez
l’étranger à en vendre davantage.