
cou & de la culée oïi le poil eft différent, -enforte que
le corps fe trouve compris entre ces lignes. Coupez
cette peau en fuivant les lignes de la figure y. alongez*
la enfiiite de la quantité convenable, augmentant &
diminuant les dimenfionsà diferétion. Cela fait cou*
fez les morceaux ; paffez legerement à la paumelle ;
auparavant, fi vous voulez, mettez votre peau deux
heures à la cave pour l’amollir, le cuir contre terre ;
rabattez les coutures ; coupez un peu le bas de la culé
e , en effleurant ce qui paroît cotonné ; donnez à
Votre manchon fa hauteur; féparez la tête de la peau;
divifez le refte félon la ligne de l’arête. Rejoignez les
deux ventres l’un à l’autre ; coufez- les ; rabattez les
coutures ; divifez le tout par des lignes tracées fur
le cuir, à la diftance d’un pouce les unes des autres ;
faites autant de bandes ; rejoignez ces bandes félon
la fig. 8. coufez enfemble les bandes de cette figure,
qui font chiffrées à chaque bout, & enfemble celles
qui ne le font pas. Dans cette coupe, les ventres fe
trouvent autant dans un des quarrés de manchons,
que dans l’autre.
On employé auffi les pattes & la tête en manchon
& autres ouvrages ; mais ils ne font pas de prix.
En voilà fuffilamment pour faire entendre que la
coupe n’eft pas la moindre partie de l’art du Fourreur.
Foye^, à Varticle P e l l e t e r ie , ce qui concerne le
commerce de peaux.
Les Fourreurs s’appellent marchands Pelletiers-Hau-
taniers-Fourreurs ; Pelletier, du commerce de peaux ,
qui conftitue leur état ; Haubanier, d’un droit dit de '
hauban, qu’ils payoient pour le lottiffage de leurs
marchandifes dans les foires & marchés de Paris ; &
Fourreur, des ouvrages qui portent ce nom.
Il eft défendu par leurs ftatuts de prendre un compagnon
fans atteftation du maître qu’il quitte ; de
mêler du vieux avec du neuf ; de fourrer des manchons
pour les Merciers & Fripiers ; de faire le courtage
de marchandifes de Pelleterie & Fourrerie, &c.
Les Pellcti ers- Haub aniers-Fourreurs font le quatrième
des fix corps des marchands de Paris. Leurs premiers
ftatuts font de 1 586, & les derniers de 1648.
Ils ont formé deux corps ; l’un de Pelletiers, & l’autre
de Fourreurs, qu’on a réunis. On ne peut avoir
qu’un apprènti à-la-fois. On fait quatre ans d’ap-
prentiffage, & quatre de compagnonage. L ’apprenti
ne doit point être marié , forain, ou étranger. Six
maîtres & gardes gerent les affaires de la communauté
; trois font anciens, & trois nouveaux. Le
premier des anciens eft le grand-garde ; il eft le chef
de la communauté. Le dernier des nouveaux en eft
comme l’agent. On procédé à l’élection des officiers
de la communauté tous les ans, le famedi qui eft entre
les deux fêtes du Saint-Sacrement. Ces officiers
peuvent porter dans toutes les cérémonies où ils
font appellés, la robe de drap à collet noir, à manches
pendantes, bordée & parmentée de velours ; ce
qui eft proprement la robe confulaire. Voye^ les fia-
tuts de cette communauté.
FOURRIER, f. m. (Hifl. mod.') c’eft ainfi qu’on
appelle des officiers de la maifon du roi, qui lorfque
la cour vo y ag e , ont foin de retenir des chariots
pour tranfporter les équipages & bagages du roi :
c ’eft ce qu’on nomme fourrier de la cour.
Dans l’infanterie françoife il y a auffi des foldats
nommés fourriers, chargés de diftribuer à leurs camarades
les billets de logement lorfqu’ils arrivent,
dans une ville. Ces fourriers marchent toujours en-
avant du corps. Dans la cavalerie on les nomme
maréchaux des logis. Foyer MARÉCHAL DES LOGIS.
(G)
FOURRIERE, f. f. ([Jurifpr.) il fe dit des beftiaux
trouvés en délit, pris & emmenés par le propriétaire
ou fermier de l’héritage fur lequel ils ont commis le
{délit. Ces beftiaux doivent être remis à la garde de
la juftice ; c’eft ce qu’on appelle les mettre eh fo'utth*
re, parce qu’on les donne à garder & nourrir. Lorfi
que le délit eft p rouvé, on condamne le propriétaire
des beftiaux à payer non - feulement le dommage ,
mais auffi les frais de la fourrière. (A )
* FOURRURE, f. f. ce qui fert à garnir, doubler
, foit pour la folidité, foit pour la commodité ,
foit pour le luxe & l’ornement. On fourre les bijoutf
d’or & d’argent de corps étrangers, pour les rendre
folides : on dit dans ce cas plutôt garniture que fourrure.
On fourre un habit de peaux garnies de leur poil.
On fourre auffi quelquefois pour tromper, comme
des bottes de foin fourrées. La fourrure eft encore un
habit particulier auxdodeurs, licentiés, bacheliers,
profefleurs, &c. de l’univerfité. Foye^ D o c t e u r . |
F o u r r u r e , ( Marine. ) c’eft une enveloppe de
vieille toile à vo ile, ou de fils & cordons des vieux
cables, que l’on met en treffe ou petite natte, ÔC
dont on enveloppé toutes les manoeuvres de fervice
pour les conferver. On en met auffi autour du cable,
pour le conferver à l’endroit oîi il paffe dans l’écu-
bier, & lorfque l’ancre eft mouillée. (Z )
F o u r r u r e ou R o m b a l î e r e , ( Marine. ) c’eft un
revêtement de planches qui couvrent par-dedans les
membres des grands bâtimens à rame. (Z )
F o u r r u r e s , en termes de Blafon, ce font les doublures
des robes, des lambrequins, qui marquent la
qualité des perfonnes. Foye{ Ma n t e a u , &c.
FOUTEAU, {.m.fagus. Foye[ HÊTRE.
FOWEY, (Géog.') bourg à marché d’Angleterre*
fitué à l’embouchure d’une petite riviere qui porto
fon nom, dans le comté de Cornouailles, entre Fal-
mouth & Plimouth. Ce bourg qui envoyé deux députés
au parlement, eft à 70 lieues S. O. de Londres.
Long. i2A. 3 o/. lat. 3od. ix 1. (D . ƒ.)
FOYER , f. m. ce mot a deux acceptions , l’une
en Géométrie, l’autre en Optique, & ces deux acceptions
ont quelque chofe d’analogue.
En Géométrie il s’employe principalement en parlant
des-ferions coniques : on dit le foyer de la parabole
, les foyers de l'ellipfe , les foyers de C hyperbole ;
& on a expliqué au mot C o n iq u e ce que c’eft que
ces foyers. On a appellé ces points foyers, par la propriété
qu’ils ont de réunir les rayons qui viennent
frapper la courbe fuivant certaines directions. Cette
propriété eft détaillée au mot C o n iq u e . Foye^ aujji
E l l i p s e , Hy p e r b o l e , & Pa r a b o l e .
Les points qu’on appelle aujourd’hui foyers, s'appelaient
autrefois umbilics ou nombrils, umbilici •
parce qu’on peut les regarder comme les points les
plus remarquables qui fe rapportent à la courbe ,
& qu’on peut même déterminer l’équation de la
courbe par des rayons tirés à ces points, ainfi qu’011
l’a v û au mot E l l ip s e .
Il eft quelquefois plus commode de repréfenter
une courbe par l’équation entre les rayons tirés d’un
point fixe à cette courbe, & les angles que forment
ces rayons, que de la repréfenter par l’équation entre
les co-ordonnées reftangles ( Foye{ C o u r b e &•
E q u a t io n ) ; en ce cas on donne quelquefois par
extenfion le nom de foyer à ce point fixe , duquel
on fuppofe que les rayons foient tirés, quoique ce
point n’ait pas la propriété de raffembler les rayon*
qui tomberoient fur la courbe. Tel fèroit par exemple
le point F (figure 18. Coniq. ) , par rapport à la
courbe A M m, fi on déterminoit l’équation de cette
courbe, non par le rapport entre les variables A P
& P M, mais par le rapport entre la variable FM
& l’angle variable A F M , que la ligne FM fait avec
la ligne fixe FA. Foye[ la fécondefection des infiniment
petits de M. de l ’Hôpital, vers la fin.
En Optique on appelle foyer F un miroir, foyer d'un
verre, foyer d'une lunette, le point oïl les rayons réfléchis
par lç miroir, ou rompus par le verre ou la
lunette, fe réunifient, foit exactement, foit physiquement:
fur quoi voyeç l'article Ar d e n t . On trouv
e dans Xts. mémoires de l'acad. des Sciences de ty i o ,
une formule générale pour connoîtfe le foyer des mir
o i r s ^ dans ceux de 1704, une formule pour déterminer
celui des verres. Nous donnerons ces formules
aux mots Le n t il l e & M ir o ir , où eft leur
véritable place. Foyeç auffi C o n v e r g e n t , D iv e r g
e n t , C o n c a v e , C o n v e x e , &c.
M. Bouguer a remarqué dans fon ouvrage fur la
figure de la terre, p. 203. &fuiv. que le foyer des gran-
4 des lunettes eft différent, i°. félon la conftitution des
yeux de l’obfervateur; 20. félon qu’on enfonce ou
retire l’oculaire ; 30. félon la conftitution actuelle de
l’atmofphere ; & il donne des moyens de fe précautionner
contre ces variations. Foyz%_ l'article Lun
e t t e .
Lorfque les rayons réfléchis ou rompus font di-
vergens, mais de maniéré que ces rayons prolongés
iroient fe réunir, foit exactement, foit phyfique-
ment, en un même point, ce point eft appellé foyer
virtuel ou imaginaire, & par d’autres points de difper-
fion. Ainfi (fig. 11. Optiqf) fi les rayons f à parallèles
à l’axe d e , font rompus par le verre a b fuivant
a K , enforte qu’ils concourent en e étant prolongés,
ce point e eft le foyer virtuel de ces rayons.
Comme les rayons qui partent du foyer d’une hyperbole
font réfléchis par cette hyperbole, de maniéré
qu’étant prolongés ils pafferoient par le foyer
de l ’hyperbole oppofée, on peut regarder ce fécond
foyer comme un foyer virtuel.
Sur les propriétés des différentes efpeces de foyers,
voyeç la dioptrique de Defcartes, celle de Huyghens,
& beaucoup d’autres ouvrages. (O)
Fo y e r , (Econ. anim.') Les anciens philofophes
& médecins défignoient par ce terme le fiége principal
de ce qu’ils apppelloient calidum innatum,énuuà.
inné. Ils fixoient ce fiége dans le coeur ; d’où ils pen-
foient qu’il fe diflribue dans toutes les parties du
Corps. Selon eu x, ce chaud inné qu’ils regardoient
comme une fubftance, & qu’ils diftinguoient de la
chaleur naturelle, qui n’étoit dans leur fyftème qu’une
qualité , réfidoit principalement dans cet organe
où ils trouvoient tout Ce qui eft nécefîaire pour l’y
entretenir ; parce que d’après les idées qu’ils s’en
étoient faites, il a befoin non-feulement de l’humide
radical pour lui fervir d’aliment (Foye[ Humi^
DE RADICAL), mais encore de l’air qui lui fert ,
comme au feu domeftique, pour le fomenter & l’exciter
continuellement. Or cet air fe renouvelle fans
ceffe dans les poumons, qui font, par rapport au
coeur , fon&ion de foufflet pour l’ufage qui vient
d’être dit.
Les modernes ont abandonné cette théorie fur
les caufes de la chaleur animale, pour en fubftituer
d’autres, analogues aux différentes maniérés dominantes
de philofopher ; caufes fur lefquelles on a
par conféquent beaucoup varié depuis un fiecle,
mais fans avoir fourni jufqu’à-préfent rien de bien
fatisfaifant. On n’eft pas même encore parvenu à
déterminer fi c ’eft à des caufes méchaniques ou phy-
fiques, qu’il faut attribuer cet effet fi important dans
l’économie animale ; & dans les différens fyftèmes
qui l’ont attribué à des caufes purement méchaniques
, on n’a pas pu non plus s’accorder fur le lieu
du corps où la chaleur eft principalement produite;
fur la partie que l’on peut regarder comme en étant
le foyer : les uns l’ont fixé dans le coeur ; d’autres
dans les poumons ; d’autres enfin dans les vaifleaux
capillaires fanguins, fans qu’aucune de ces opinions
foit inconteftablement reçue : ainfi on n’a encore
rien de bien décidé fur ce fujet en général, d’autant
moins qu’on commence à ’appercevoir que les caufes
méchaniques ne font pas fuffifantes pour rendre
raîfôn de tous les phénomènes , relatifs aux différentes
altérations qu’éprouvent les humeurs animales
dans lès corps vivans. On revient à chercher
dans les caufes phyfiques l’explication que celles-
là n’ont pu donner jufqu’à-préfent d’une maniéré
bien complété ; on parviendra peut - être à découv
r ir , à trouver dans les influences de Pél'eûricitéj
dans l’adion univerfelle de cette puiffance phyfique,
& dans la nouvelle théorie que fe fait la Chimie ,
d’après les feules expériences , les lumières que
n’ont pu fournir fur ce fujet les autres parties de
la fcience des corps, qui ne font fondées pour la
plupart que fur les produ&ions de l’imagination.
Foye^ C h a l e u r a n im a l e , C o c t io n . (d)
F o y e r fe dit auffi, dans la Pratique médicinale -,
de la partie du corps où l’on conçoit que font dé-
pofées des humeurs, des matières morbifiques, qui
étant fufceptibles d’être portées de-là dans la maflë
des humeurs, leur communiquent, leur procurent
& produifent de mauvaifes qualités ; d’où s’enfui-
vent différens defordres dans l’économie animale.
On trouve fouvent dans les écrits des praticiens
modernes, le mot foyer appliqué fous cette acception
, principalement aux premières voies ; en tant
qu’ils fuppoîènt que c’eft le réfultat des mauvaifes
digeftions ; que ce font les mauvais levains qu’elles
fourniffent aux fécondés voies ; que c’eft la corruption
des fucs digeftifs qui y font portés : d’où fe
forment les caufes efficientes de la plupart des maladies.
Foye^ M a l a d ie . ( d)
F o y e r , ( Marine. ) ce font des feux qu’on allume
la nuit au-haut de quelque tour élevée , pour
fervir de guide aux vaiffeaux par leur lumière. Foy.
P h a r e . ( Z )
F o y e r , en Architecture, c’eft la partie de l’atre
qui ëft au - devant des jambages d’une cheminée ,
& qu’on pave ordinairement de grand carreau quar*
ré de terre cuite, ou de marbre ;. alors c’eft le plus
fouvent un compartiment de divers marbres de couleur
, maftiqués fous une dale de pierre dure, ou
incruftés fur un fond de marbre d’une couleur, corn*
me blanc ou noir pur, qu’on met au-devant des jambages
d’une cheminée. Il s’en fait auffi de marbres
feints, & de carreaux de fayence. (P)
F R
* FRACTION, f. f. (Gramm.) L’aûion de brifet
un corps. Il n’eft guete d’ufage que dans ces deux
phrafes confacrees ; fraction de Vhoflie, fraction du
pain.
I . F r a c t io n , (Arithmétique & Algèbre. ) Dans le
fens le plus étendu, une fraction eft une divijion 'indiquée;
dans un fens plus étroit,& en tant qu’on l’op*
pofe à l'entier, c’eft une divijion indiquée qui rie peut
fe confommer.
II. L’une & l’autre définition emportent nécef-
fairement deux termes, dont l’un repréfente le dividende
, l’autre le divifeur. On les place l’un fous
l’autre avec une petite ligne tranfverfale entre deux.
Le fupérieur, qui repréfente le dividende, eft dit
numérateur;8c l’inférieur, qui repréfente le divifeur,
eft dit dénominateur de la fraction. Ainfi j eft une fraction
dont a eft le numérateur & b le dénominateur. <■
III. Si le numérateur eft multiple du dénominateur,
la fraction fuppofée ne l’eft que par l’expref-
fion, puifque la divifion venant à s’effeduer, le quotient
eft un entier.
Si le numérateur, fans être multiple du dénominateur
, eft d’ailleurs plus grand que lu i, il le contiendra,
au moins une fois, avec un refte: c’eft ce
qu’on appelle fraction mixte, parce que le quotient
eft un entier joint à une fraction.