ront toujours les favans. Ceux qui aiment une pre-
cifio'n fcrupuleufe dans les faits, adopteront 1 opinion
de Ruyfch» Celle de Malpighi entraînera ceux WM
cherchent dans un fyftème ce haut degre de vrail-
femblance qui différé fi peu de la v en te , 8c qui flate
plus une imagination vive, (g) S , , »
Follicule , (Chirurg.) fac ou kyfte, femblable à
une membrane qui renferme la matière des arbres irréguliers
ou enkyftés, tels que le fteatome, 1 athe-
rome, 8c le mélicéris. V. ces mots & Kyste. jj£|g J.)
* FOLLIS, (Hiß- anc•) petite monnoie de cuivre
d’abord, enfuite d’argent, dont on ignore la valeur
précife : on l’égale à celle du ceration 8c du quadrans.
Les Habitans de Conftantinople en payoient deux
tous les ans pour la réparation des murailles. On donna
aufli le nom de foLlïs à un impôt créé par Coni-
tantin le grand.
F O M A H A U T ou FOMALHAUT, f. m. {terme
d'Jflronomie.) c’eft le nom d’une étoile de la première
grandeur, qui eft dans l’eau de la conftellation du
Verfeau. Voye^aux mots Ascension & D éclinaison
la pofition de cette étoile. D’autres écrivent
phomalhaut, 8c d’autres fomahan 8c phomahan. (CM
FOMENTATION, fi fi (Pharmacie & Therapeut.)
la fomentation eft une efpece d’épitheme caraftérifée
par la circonftance d’être appliquée à chaud. Voyez
Épitheme. H j | - I _
La fomentation eft ou liquide ou feche. La première
fe compofe des décoftions ou des infufions de diver-
fes parties des végétaux ; on en fait aufli quelquefois
avec le vin, l’oxicrat, le lait tiede, les huiles par
expreflion, l’ eau-de-vie, l’urine, Oc.
La plupart des remedes externes peuvent s appliquer
fous forme de fomentation : ainfi on peut faire
des fomentations émollientes, difeuflives, répereufli-
ves, réfolutives, fortifiantes,ftupéfiantes, Oc. Voy.
ces articles. f
Les fomentations font affez communément employées
dans le traitement des affeôions extérieures
; il y a apparence qu’on néglige trop ce fecours
dans la curation des maladies internes; on ne les met
plus en ufage que dans l’inflammation des vifeeres
du bas-ventre & la rétention d’urine. Voyez Inflammation,
Retention D’URINE. Les fomentations
appliquées fur le bas-ventre dans les plaies
pénétrantes de cette partie, ou après les opérations
de Chirurgie faites fur les vifeeres qu’il renferme,
comme la taille, la réduûion des hernies , Oc. font
deftinées à prévenir des affe&ions intérieures. La fomentation
la plus ufitée dans ce cas, eft compolée
d’huile rofat & de vin.
La maniéré d’appliquer les fomentations liquides,
c’ eft d’en imbiber des linges ou des flanelles, 8c de
les étendre mollement fur la partie.
Les fomentations feches qui font fort peu ufitées,
font plus connues fous le nom d'épitheme fec , 8c
plus encore fous ceux que portent les efpeces particulières
d’épitheme. Hoyez Epitheme. (b)
FONCEAU, (Manège.) petite platine etampée en
petite portion circulaire, armée de quatre queues
d’aronde, ayant un bifeau dans les parties qui les fé-
paré, pour être rivées aux extrémités du canon du
mors dont elles bouchent exactement l ’orifice. Voyez
Mors. Q
* Fonceau , f. m. (Verrerie.).c’eft une efpece de
table fur laquelle on fait le pot ; il en faut cinquante
ou foixante, chacune de trente-un ou deux pouces
en quarré, de plufièürs planches jointes 8c clouées
fur deux morceaux de chevron. Les coins de ces tables
font arrondis ; fur les foixante, il doit y en avoir
deux de 33 pouces en quarré. C’eft fur celles-ci qu’on
fait le fond du pot ; il faut qu’il y en ait une des
trois qui foit couverte d’une toile grofliere. Voyez
T article VERRERIE.
* FONCÉE, f. f. (‘Ardoiferie.) terme ufité dans le
percement 8c l’exploitation des mines d’ardoifes.
Voyez Varticle ARDOISE.
* FONCEMENT DE PIÊ, FONCER DU PIÉ,
(Bas au met.) c’eft une des manoeuvres du travail du
bas au métier. Voyez cet article.
* FONCER, en terme de Boiffiellicr, c’ eft donner à
une planche la figure de la piece qu’on veut à fon extrémité
inférieure, pour retenir ce que cette piece
doit contenir. '
* Foncer la Soie , terme de Gazier; c’eft baiffer
la foie après qu’elle a été levée pour y lancer la navette
; on fe lert pour cela d’un infiniment appellé
le pas dur, 8c du bâton rond. Voyez Gaze.
Foncer , parmi les PâtiJJiers, c’eft préparer un
morceau de pâte pour faire le fond d’un pâté, d’une
tourte, ou toute autre piece de pâtifferie.
* F o n c e r , en terme de Raffinerie, c’eft appla-
nir la pâte du pain, & de la rendre plus unie qùfil eft:
poflible. On coupe pour cela le fucre dans les endroits
trop élevés avec le couteau croche ; on l’a-
mene dans les creux, & on les tape avec la truelle»
Voyez Couteau, Croche & Truelle.
FON C E T, f. m. terme de rivière, forte de bateau
qui eft des plus grands dont on fe ferve fur les rivières.
Il y en a qui ont 28 toifes entre chef 8c quille ,
fans le gouvernail.
Le grand-maître a 37 toifes de long, y compris le
gouvernail.
Defcription de la conjlruclion d’un foncet & des pièces
qui le compofent. Pour la conftruélion d’un bateau
de 170 piés de longueur, à compter du pié du chef
jufqu’au pié de la quille.
Le chef commence de deffus la planche du fond
en-avant, 8c contient en montant jufqu’au nez zz
piés de longueur.
Du pié de la quille qui eft fur le derrière en montant
jufqu’au haut, il y a environ deux piés 8c demi
de pente.
L’on donne à un pareil bateau, 12 piés de largeur
dans fon milieu.
Pour le conftruire, l’on commence par pofer à
plat des planches des deux côtés qui ont trois pouces
d’épaiffeur, que l’on nomme femelles.
Au bout de ces femelles en - avant, l’on y pofe
deux planches de la même'épaiffeur, que l’on nomme
des ailes, qui arrondiffent le fond de devant du
I bateau.
Et en-arriéré l’on met aufli deux ailes de même
épaiflëur que les femelles , qui vont en arrondif-
fant joindre la quille.
En-dedans de ces femelles 8c de ces ailes, l’on met
à plat des contre - femelles ; ce font des planches
fciées en chanlatte, qui ont 3 pouces d’épaiffeur du.
côté qui joint les femelles 8c les ailes, & du côté du
fond feulement deux pouces & demi.
Les autres planches qui font en-dedans de ces con-^
tre-femelles qui garniffent le fond (raifon pour laquelle
on les nomme planches de fond) ont 2 pouces,
& demi d’épaiffeur, 8c doivent être toutes de hêtre.
Ces planches de fond font jointes 8c retenues en-
femble avec des bouts de merrain de 6 pouces que
l’on nomme taffeaux, 8c que l’on pofe à trois piés 8c
demi de diftance les uns des autres fur la jointure de.
deux planches, 8c l’on remplit les jointures entre les
taffeaux avec des pièces de merrain de trois piés 8c
demi de longueur, que l ’on cloue, ainfi que les taffeaux
, avec du clou à tête de diamant pour une plus,
longue durée.
La quille eft une piece de bois que l ’on met de-.'
bout à l’extrémité de derrière ; elle a 14 piés de hauteur
fur 12 à 14 pouces d’épaiffeur ; elle eft lciée en
chanlatte, & le côté du gouvernail n’a que 6 à 7,
pouçes d’épaiffeur,
Par-deffusi
Par -deffus les ailes de devant, l’on place de chaque
côté quatre petites lambourdes; ce font des planches
qui ont comme celles du fond, deux pouces 8c
demi d’épaiffeur ; elles font plus longues les unes
que les autres, & ont 15 à 16 pouces de largeur &
même plus par le bout qui prend deffus le chef, &
elles viennent en diminuant fe fermer fur le fond,
où elles fe trouvent réduites à 7 à 8 pouces de largeur
, 8c on les cloue fur les ailes avec de gros clous
aigus. .
L’on met aufli de chaque côté par-deffus ces quatre
petites lambourdes, trois grandes lambourdes ; ce
font des planches aufli de deux pouces 8c demi d e-:
paiffeur, & plus longues les unes que les autres :
la première doit avoir, quand cela fe peut trouver,
30 à 3 5 piés de longueur ; la fécondé 40 à 4 J piés ;
& la troifieme 50 à- 55 piés : elles ont de meme 15
à 16 pouces de hauteur, 8c même plus du côté du
pié du chef, & vont en diminuant fe fermer fur le
fond, où elles fe trouvent réduites à 7 à 8 pouces
de hauteur.
Il ne fe met que trois lambourdes derrière de chaque
cô té , de deux pouces 8c demi d’épaiffeur » fur
18 à 20 pouces de hauteur en montant à la quille,
& elles vont en diminuant aufli de moitié fe fermer
fur le fond. „ , ,
Entre les lambourdes de devant 8c celles de derrière
, pour clore la bordaille on met de chaque côté
deux planches que l’on nomme rebords, qui ont 3
pouces d’épaiffeur fur 18 a 20 pouces de largeur, 8c
40 à 45 piés de longueur , dont on encloue fur le
fond, c’eft-à-dire contre les femelles, environ 30 à
3 2 piés, ôc le furplus qui eft le même bout, monte
fur les côtés des lambourdes de devant 8c de derrière.
Par-deffus les rebords 8t les lambourdes, on met
un tour de planches qui ont deux pouces 8c demi
d’épaiffeur, 8c de 16 à 17 pouces de hauteur, qui
prennent des deux côtés, du bateau depuis le chef
jufqu’à la quille ; ce qui forme avec les. rebords le
fécond bord , dont on donne 2 pouces à chaque
bord.
Par-deffus ce tour de planches on en met un pareil
qui prend aufli du chef à la quille, de la même
épaifléur 8c pareille hauteur ; ce qui fait le troifieme
bord.
Et par-deffus ce troifieme bord on met la fous-barque
; c’eft un quatrième tour de planches qui prend
de même du chef à la quille, à la réferve qu’elles
ont 3 pouces d’épaiffeur fur 20 à 22 pouces de hau-
teur. ’ • ‘
Toutes ces planches de tour font encouturées avec
des clous aigus 8c des clous à clan, 8c l’on met des
agnans en-dedans pour retenir les pointes defdits
clous à clan.
L’on met fur les planches du fond du bateau 60
& tant de râbles, qui ont 9 pouces de hauteur 8c 9
pouces de marche, 8c 5 ç à 60 pièces de heure de
même hauteur en largeur ; ces râbles 8c ces heures
font pofés en-travers dudit bateau, 8c le bras de-
lieure monte contre la bordaille pour la retenir; on
les place tant vuide que plein.
A la levée de devant au lieu de râbles, on y met
fept crochuaux ; ce font des pièces de bois ceintrées
qui s’entaillent dans le chef, 8c qui montent des deux
côtés de la levée, où ils font retenus avec de bons
boulons de fer 8c des chevilles.
Les râbles & les heures font feulement retenus avec
de bonnes chevilles, dont la tête eft par-deffous le
fond du bateau.
Sur chaque.bout des râbles, il fe place un clan à
boffe de huit pouces en quarré, plus fort en haut
contre la fous - barque, qu’en-bas pour foûtenir le
porte-l’eau.
Et fur le bout des pièces de heure, l’on met aufli
TomeVU.
contre la bordaille un clan fimple, moins gros que le
clan à boffe.
Tous les bras de lieure 8c tous les clans font retè*
nus avec de bonnes chevilles en bordaille ; 8c pour
plus de sûreté on met un boulon de fer dans chaque
bras des pièces de heure.
Il y a des liernes en-dedans du bateau, de bout eil
bout le long de la bordaille : ce font des planches de
deux pouces 8c demi d’épaiffeur, fur 5 à 6 pouces de
hauteur, qui font entaillées dans les clans & dans les
bras des heures; ces liernes fervent à mettre des
jambes de filleu, 8c d’autres jambes pour retenir les
rubans, du mât.
Par-deffus la hauteur des clans 8c dès bras de lieu»
r e , on met des portelots ; c e font des pièces de
bois de 10 pouces d’épaiffeur 8c 10 pouces de mar*.
ch e, fciées en chanlatte, que l’on pofe en-dedans
8c le long du bateau , fur lefdits clans 8c bras d$
lieure, à la hauteur de la fous-barque.
Et .devant 8c derrière du bateau pour fermer ail
chef 8c à la quille, on met des alonges de portelots j
ce font des pièces de bois ceintrées 8c de pareille
grofleur que les portelots, qui vont en tournant des
deux côtés, tant du chef que de la quille, qui font
aufli pofés fur partie de clans 8c des bras de heure,
8c fur les crochuaux, à la hauteur de la fous-barque.
Les portelots 8c alonges dé portelots font retenus
enfemble avec une bande de, fer deffus, entaillée
dans lefdits portelots 8c alonges, 8c une autre bande
de fer au côté en-dedans, avec de gros clous aigus,
8c en outre deux boulons que l’on met en-dehors qui
traverfent la fous-barque, Sc l’un le portelot, 8c
l’autre l’alonge , puis les deux bouts de la bande
de fer en-dedans du bateau, auxquels boulons l’on
met en-dedans des écriteaux pour les retenir.
Les arcillieres font des pièces de bois de 30 à 35
piés de longueur, d’un pié de hauteur 8c de 14 à 13
pouces de marche, ceintrées 8c tournantes, que l’on
pofe fur les alonges de portelots en-devant du bateau
des deux côtés , 8c dont l ’épaiffeur diminue en
montant au chef.
Les arcillieres de derrière font aufli ceintrées 8c
tournantes, ont 25 à 26 piés de longueur, un pié
d’épaiffeur, 8c 14 à 15 pouces de marche ; elles fe
pofent pareillement fur les clans à boffe 8c bras de
lieure des deux côtés de derrière en-dedans du bateau
, 8c viennent fe fermer à la quille en diminuant
aufli de leur épaiffeur.
Entre les arcillieres de devant 8c celles de derrière
, il fe met de chaque côté du bateau trois plat-
bords ; ce font des pièces de bois d’un pié de hauteur
8c de 15 pouces de largeur ou de marche ; elles
fe pofent fur les portelots, 8c s’étendent aufli fous la
foiif-barque.
Ces plat-bords font retenus aux écarts, c’eft-à-
dire à leur jon&ion, avec les arcillieres de trois bandes
de fer entaillées dans le bois, favoir une bande
deffus, une en-dehors, 8c l’autre en-dedans, avec
de bonnes fiches de fer 8c de bons boulons, garnis
d’écriteaux , comme il eft dit ci-deffus.
A 7 à 8 piés du bout du chef, l’on place un feuil;
c’eftunepiecedeboisde7à 8 pouces de hauteur, fur
18 pouces de marche , que l’on pofe en-travers fur
les arcillieres des deux côtés, & qui eft retenue avec
deux boulons 8t des fichenards dont les boulons percent
au-travers des fous-barques. C ’eft au milieu de
ce feuil que l’on place la bitte.
A 15 ou 16 piés du bout du ch ef, on place deux
courbes, une de chaque côté ; elles font chacune
retenues d’un bon boulon qui perce la fous-barque,
l’alonwe du portelot, 8c qui traverfe encore la courbe
; 8c d’un autre boulon au pié de la courbe, qui
porte deffus le rable,