quatorze lieues de la mer & à pareille diftance delà
ville de Trémecen. Elle abonde en blés , en pâturag
e s , & produit les plus belles mules d’Afrique ; Pto-
fomée nomme cette ville Lanigara, & la met à i z A.
Je long. <5*-à 33. de latit. nos géographes modernes
«Aiment la longit. à 1 24'. 6* la latit. à 33 e1. 46*.
(D .J . )
GUAGOCINGO , ( Géog. ) ville de l’Amérique
feptentrionale dans la Nouvelle-Efpagne, entre Pué-
blo de los Angeles & la ville de Mexico , à douze
lieues S.E. de cette demiere. Long. x jy . 10. latit.
40. {D . J.)
GU AI A C AN A , (B iß . nat. bot.) genre de plante à
fleur monopétaie campaniforme ; il fort du calice un
jn|Eil qui entre dans la partie inférieure de la fleur,
& qui devient un fruit mou, arrondi, & partagé en
plusieurs loges ; il contient des femences très-dures,
félon J. Bauhin, & cartilagineufes, félon Cæfalpin.
Tournefort, infi. rei herb. Voyt^ Plante. (/ )
GU AI A V E , guaiava, {Hiß. nat. bot.') genre de
plante obfervé par le P. Plumier; la fleur eftenrofe,
& compofée de plufieurs pétales difpofés en rond :
le calice a la forme d’une cloche. 11 devient un fruit
qui a prefque la figure d’un oeuf, & qui eft de con-
fiftence molle, & garni d’une couronne ; il y a dans
fa chair plufieurs petites femences. Tournefort,infi,
rei herb, appendix. Voye? PLANTE. (/ )
GUAIRANE, {Géog?) province du Paraguai,qui
eft pour la plus grande partie fous le tropique du C apricorne;
les chaleurs exceflives qu’il y fait & l’humidité
de fon terroir, la rendent également propre
à produire des maladies & toutes fortes de fruits,
ainfi que de grains ; cependant on n’y mange point
d’autre pain que la manioque, ni d’autre chair que
celle des animaux que l’on tue à la chaffe ; il y a
beaucoup d’étangs, de finges , de tigres, & de couleuvres
; le pays en eft infefté. Les oifeaux y font en
grand nombre, fur-tout les perroquets dont on compte
vingt efpeces, parmi lefquelles il s’en trouve de
fort joli s verds &c bleus 9 gros comme des moineaux
& .très-faciles à apprivpifer.
On parle de cinq fleuves qui arrofent cette contrée.
on-les nomme l’Huibai, Le Tipaxiva, le Parana-
pana, le Pirape, & le Parana. La largeur de cette vaf-
te province eft d’une étendue immenfe , & jufqu’ici
entièrement inconnue ; cependant les Jéfuites y ont
établi une million. Voy e\ Paraguai.
Les Guairains occupent tout le pays entre la rivière
des Amazones & le Parana, & entre le Parana
& le Paraguai, jufqu’aux confins du Pérou ; leurs armes
font la maffue & les fléchés : on dit qu’ils en-
graiffenl leurs prifonniers de guerre, & qu’ils les
mangent enfuite avec délices ; mais nous n’avons encore
que des relations menfongeres & fuperficielles
de ce pays-là, & les Efpagnols n’y poffedent que deux
petites villes ou bourgs très-éloignés l’un de l’autre.
( p . j 0 H 1
GU AL A T A , {Géog.) royaume d Afie dans la Ni-
gritie ; il eft borné au nord par les Derveches, au
Tud par le royaume de Zanhagua , à l’eft par une
chaîne de montagnes , & à l’oiieft par les Ludayes :
on ne connoît dans tout ce pays que quelques endroits
habités par des peuples qui mènent une vie
fauvage & miférable ; on y recueille feulement du
r iz , du petit millet, de l’orge, & des dattes. Sanut
dit qu’ il y a dans ce royaume une ville fans murailles
nommée Hoden, fituée à fix journées du Cap-
Blanc, par le 19**. 30'. de latitude feptentrionale ,
mais que cette place n’eft faite que pour la commodité
des caravanes qui vont de Tombut en Barbarie.
M B S
GUALEMBOULOU , ( Géog. ) voyt{ Galem-
SOULE.
GUALÊOR, ou GOUADÉOR félon de Lifle,
{Géog.) grande ville de l’empire du Mogoï en Afie,
capitale de la province du même nom, avec une
bonne forterefle oh le grand Mogol tient fes tréfors,
à vingt lieues S. d’Agra. Long. 93.18 . latit„ z 5> 6*
{D . J.)
GUAM, autrement GUAN, ou GUAHÀN, {Géog.)
la première & la plus méridionale des îles des Lar1-
rons, o u , ce qui eft la même chofe, des îles Marian-
nés ; elle dépend des Efpagnols qui y ont un petit
fort avec fept canons , un gouverneur, & quelques
foldats ; c’eft - là que fe viennent raffraîchir leurs
vaifleaux des Philippines qui vont d’Acapulco à Manille
; mais pour le retour les vents ne leur laiflent
pas aifément reprendre cette route. Guam eft à fept
lieues de Rota ou Sarpana, fuivant le P. Morales;
& fuivant Wodes Rogers, à quarante lieues ; fon ter»
roir eft rougeâtre & aride. Les principaux fruits
qu’elle produit font des pommes de pin, des melons
d’eau, des melons mufqués, des oranges, des citrons,
des noix de cacao. Le vent réglé y fouffle toujours
du fud-eft, excepté pendant la mouflon de l’oiieft,
qui dure depuis la mi-Juin jufqu’à la mi-Aout. Les
habitans y font prefque tous naturels du pays ; leur
teint eft d’un brun olivâtre ; ils vont tout nuds à la
referve d’un torchon qui leur pend au derrière, &
les femmes y portent de petits jupons. Long. i5y .
10. lat. 13. 2$. (D . J.)
GUAMANGA, {Géog.) ville confidérable & épif-
copale de l’Amérique méridionale, capitale de la
province de même nom au Pérou, dans l’audience
de Lima ; fon commerce confifte en cuirs, en pavillons
qui fervent de rideaux pour les lits , & en confitures.
Cette ville eft dans une plaine ouverte', à
20 lieues des montagnes des Andes, à 7 lieues de Lima
& à 80 de Pifco. Long. 30 (T. 40. lat. mèridion»
,3 .4 . {D .J .)
GUANABANE, {Hijl. nat. bot.) genre de plante à
fleur en rofe compofée ordinairement de trois pétales
difpofésen rond ; il s’élève du fond d ’un calice à trois
feuilles un piftil qui devient dans la fuite un fruit arrondi
ou conique, charnu, mou ; ce fruit renferme
plufieurs femences dures & oblongues. Plumier, nova
plant, amer. gen. Voyeç PLANTE. { ! )
GUANAHANI, ( I sle d e ) Géograph. autrement
nommée par Chriftophe Colomb, Vile de Saint-Sauveur;
île de l’Amérique feptentrionale, l ’une des Lu-
caies dans la mer du Nord ; ce fut la première terre
que Colomb découvrit dans le Nouveau-Monde
en 1492, le jour même que les Efpagnols "avoient
deffein de le tuer, fatigués de ne rien trouver ; elle
eft au fud deGuanima & au nord de Triangulo, avec
un allez bon port. Longit. 32. 30 . lat. z 5 . 10. 40.
GUANAPE, {Géog.) port de la mer du Sud dans
l’Amérique méridionale au Pérou dans l’audience de
Lima, au midi de Truxillo. Les navires qui viennent
de Panama ont coutume d’aborder à ce port
pour y prendre ce qui leur eft néceflaire. Sa pofition
eft à peu-près fous le 8^.30'. de latit. méridionale.
{ D J . )
GUANAPI, {Géog.) volcan des Indes orientales,
près de l’île de Néra. Il fume fans cefTe, vomit fou-
vent des flammes & du feu de fon fommet; mais
s’étant eny-’ouvert dans le dernierfiecle, il jetta tant
de pierres hors de fon fein, que le canal creufé entre
cette montagne & celui de Néra en fut comblé ,
& n’a pas été navigable depuis ce tems-là. Cette
montagne ardente elt par le 4e. degré de latitude méridionale.
Voyc{ V o l c a n . {D. J.)
GUANAYA, {Géog.) île de l’Amérique, dans le
golphe de Honduras,à fixou fept lieues du cap auquel
elle eft oppofée vers le nord-oiieft. Chriftophe Colomb
qui la découvrit le premier, l’avoit appellée
l’île des pins, à caufe de la quantité de ces arbres
•qui y abondent: mais elle a retenu jufqn’à préfent le
nom. fauvage de guanaya; on tranfporte dans fon
golphe fur des mulets les marchandifes de l’audience
de Guatimala, pour les charger fur les vaifleaux
d’Efpagne, qui ont coutume d’y arriver tous les ans.
{D . JT)
GU ANC AVELIC A , o w G U A N C A B E L IC A ,
{Géogr.) petite ville de l’Amérique méridionale au
Pérou, dans l’audience de Lima, à 60 lieues de Pifco.
Long. 306. 30. lat. mérid. 12. 40.
C ’eft auprès de cette ville qu’eft la grande minière
de mercure, qui fert à purifier l’or & l’argent de
toute l’Amérique méridionale. Cette mine eft creu-
fée dans une montagne fort vafte, & les feules dé-
penfes qu’on a faites en bois pour la foûtenir, font
immenles. On trouve dans cette mine des places,
des rues, & une chapelle où l’on célébré la mefle
les jours de fêtes ; on y eft éclairé par un grand nombre
de chandelles allumées pendant qu’on y travaille.
Les particuliers ÿ font travailler à leurs frais ,
& font obligés fous les plus grandes peines de remettre
au roi d’Efpagne tout le mercure qu’ils en tirent.
On le leur paye à un certain prix fixé ; & lorf-
qu’on en a tiré une quantité fuffifante, l’entrée de
la mine eft fermée, & perfônne n’en peut avoir que
de celui des magafins. On tire communément tous
les ans des mines de Guançavelica, pour un million
de livres de vif-argent, qu’on mene par terre à Lima,
puis à Àrica, & de-là à Potofi. Les Indiens qui
travaillent dans ces mines deviennent au bout de
quelques années perclus de tous leurs membres, &
périffent enfin miférablement.
La terre qui contient le vif-argent des mines de
Guançavelica, eft d’un rouge blanchâtre, comme de
la brique mal cuite ; on la concafle, dit M. Frézier
( voyages de la mer du fud ) , ôc on la met dans un fourneau
de terre, dont le chapiteau eft une voûte en
cul-de-four, un peu fphéroïde ; on l’étend fur une
grille de fer recouverte de terre, fous laquelle on
entretient un petit feu avec de l’herbe icho, qui eft
plus propre à cela que toute autre matière combuf-
tible ; c ’eft pourquoi il eft défendu de la couper à
2.0 lieues à la ronde. La chaleur fe communique au-
travers de cette terre, ôc échauffe tellement le minéral
concafle, que le vif-argent en fort volatilifé
en fumée ; mais comme le chapiteau eft exaftement
bouché, elle ne trouve d’iffue que par un petit trou
qui communique à une fuite de cucurbites de terre,
rondes, & emboîtées par le cou les unes dans les autres
; là cette fumée circule & fe condenfe, par le
moyen d’un peu d’eau qu’il y a au fond de chaque
cucurbite, où le vif-argent tombe condenfé, & en
liqueur bien formée. Dans les premières cucurbites
, il s’en forme moins que dans les dernieres ; &
comme elles s’échauffent li fort qu’elles cafferoient,
on a foin de les rafraîchir par-dehors avec de l’eau.
{D .J .)
GUANCHACO, ( Géog. ) port de la mer du Sud
dans l’Amérique méridionale, fur la côte du Brefil,
fous le huitième degré de latitude méridionale, à 9
lieues de la montagne de Guanac. Ce port eft rempli
d’une fi grande quantité d’herbes maritimes, que,
quand on eft fur les ancres, il faut avoir grand foin
de les en débarrafler fréquemment. Voye1 à ce fujet
le fupplément aux voyages de Vodes Roger. {D. J.)
GU ANIMA ,{Géog.) petite île de l’Amérique feptentrionale
dans la mer du Nord ; & l’une des Lu-
çayes; elle s’étend en long l’efpace de 12 lieues;
Chriftophe Colomb qui la découvrit, la nomma
Sainte-Marie de la Conception. Long. 32. 30. lat. 24.
>2. {D. J.
GUANUCO, {Géog.) ville de l’Amérique méridionale
, capitale d’une contrée de.même nom, dans
l’audience de Lima ; elle abyude çn çe qui çft aéçef-
Tom c y U t - -
faire à la v ie , & elle a quelques mille Indiens tributaires
; elle eft à 45 lieues N. E. de Lima. Long. 3 4.
40. lat. mérid.3 . 55, { D . J.)
G UAPAY , ( le) Géog. grande ri^viere de l’Amérique
méridionale. Elle a fes fources au Pérou, dans
les montagnes des Andes ; & après untrès-long cours,
elle prend le nom de Mamorre, qu’elle perd en tombant
dans le fleuve des Amazonnes; voyeç la carte
que les Jéfuites ont donnée en 17 1 7 , des fources
de cette riviere, auprès de laquelle ils ont quelques
millions. {D . J.)
GUARA ou GUAURA, {Géog.) comme l’écrit M;
de Lifle, port de l’Amérique méridionale dans la mer
du Sud, fur la côte du Pérou, à une lieue de l’île
Saint-Martin, fousple n d. 30'. de latitude méridionale.
Voyei le fupplément aux voyages de "Wodes Ro-
gcr. (/>..ƒ.)
GUARCO, {Géog.) vallée de l’Amérique méridionale
au Pérou. Elle eft fort large, & couverte
d’arbres odoriférans. Les Incas avoient fur fon coteau
une fomptueufe forterefle qui conduifoit jufqu’à
la mer par un efcalier contre lequel fe brifo.ient les
flots. Cette forterefle où l’on gardoit le thréfor des
Incas, étoit bâtie de grofles pierres de taille jointes
enfemble fans aucun mortier, & cependant avec
tant d’art, qu’on pouvoit à peine appercevoir les
jointures. Le tems a fait tomber cette mafle, mais les
ruines font encore connoître quelle en a été la magnificence.
La vallée de Guarco & toutes les vallées voi-
fines étoient alors peuplées d’un nombre prodigieux
d’habitans , qui ont prefque entièrement difparu.
{D .J .)
GUARDAFUI, {Geog.) capitale de l’Ethiopie en
Afrique, fur la côte d’Abyffinié, à l’extrémité orientale
du royaume d’Adel, & à l’entrée du détroit de,
Babel-Mandel. Long. 312. lat. 11. 40. {D. J .)
GUARDIA, {Géog.) ville de Portugal, dans Iav
province de Beira, avec un évêché fuffragant de Lif-
bonne, à 12 lieues S. E. de Vifen, 20 O. de Lame-v
go , 5:0 N. E. de Lisbonne. Long. 11. /8. lat. 40. 20 ,
{D .J .)
GUARDIA-ALFÉREZ, {Géograph.) petite ville'
d’Italie prefque deferte au royaume de Naples, dans
le comté de Molife, avec un évêché fuffragant de
Bénevent. Elle eft fur le Tiferno, à deux lieues N*
O. de Larino. Long. 32. 28. lat. 4 1 .5 o. {D. J.)
GUARGALA ou GUERGUELA, ( Géog. ) ville
d’Afrique, capitale d’un petit royaume de même
nom, dans le Bilédulgerid, au S. du mont Atlas ; on
s’y nourrit de dattes, de chair de chameau & d’autruche.
Elle eft à 140lieues S. d'Alger. Long. 37. 30.'
lat. x5. 5 of {D . J.)
GUARMAY, {Géog.) port& vallée de l’Améri-r
que méridionale, au Pérou, dans la mer du Sud, fous
le io d. 30'. de latit. méridionale. La vallée autrefois
très-peuplée., n’eft plus qu’une habitation de pâtres
qui y nourriflent des cochons. {D. J.)
GU A SCO , {Géog.) port, riviere, & vallée de
l’Amérique méridionale, fur la côte du Chily. La
vallée eft pleine de perdrix, de brebis, & d’écureuils
, dont les peaux font d’ufage. Le port eft uney
baie ouverte. Latit. mérid. 28. 45. {D . J.)
GUASTALLA, Guardaflallum, {Géog.) petite J
mais forte ville d’Italie, en Lombardie, au duché de
Mantoiie, fur la frontière du duché de Modene. Elle
eft près du P ô , à 6 lieues N. O. de Reggio,,8 S. O ,
de Mantoiie. Long. 28. 8. lat. 44. 45. {D. J.)
GUATAO , {Géog.) \\e de l’Amérique feptentrionale,
dans la mer du Nord, & l’une dés Lucayes*
Elle eft environnée d’écueils , de .baffes, & de rochers.
Son extrémité orientale eft à 2 5d. 46'. & fon
extrémité occidentale à 27d. 6'. {D. J.)
GUATIMALA, {Géog.) province confiderable de
l’Amérique teptçatrwnàJç, dans la nouvelle Efpa«
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