l , e fondement non-feulement ;
« e la nature dans les nouveaux-nes, mais il eft ex? ü i dans l’homme à plufieurs maladiesB S B a •
des tubercules & excroiffances charnues, a des he
morrhoïdes, des .fiftules, de* abcès, Sc, des corps
étrangers qui s’y arrêtent.
Les tubercules qui fe forment au fondement font
internes ou externes. Quoique l’on divrfe ces tubercules
en différentes-efpeces , eu egard a leur gran,
deur & à leur figure, & qu’on leur demne le nom de
•condylomes, de crêtes, de fies & de fungus : ils ont
cependant cela de commun, qu’ils doivent “ °J“ "
nair,e Ienrorigine à la fin-abondance & à la_ftagna-
tiondüfana dans ces parties, & fur-tout dans les
petites glandes, dont la grolfeur augmente peu-à-
peu, ainfi qu’il arrive aux tubercules du vagin. Ils
furviennent encore fréquemment à ceux qui iont lu-
iets aux hémorroïdes. Pour les guérir, il faut Les extirper
au moyen d’une ligature, ou les couper avec
unbiftouri ou des cifeaux; enfuite on continuera le
traitement avec des baumes vulnéraires, des on-
vuens -defficatifs, 6c finalement avec de la charpie
feche, pour hâter la confolidation de la plaie,
L’inteftin re£lum fort quelquefois hors du fondement
àe quelques perfonnes, enfans ou adultes , de
la longueur de. deux à fix pouces, 8c même davantage.
Saviard rapporte l’exemple dun enfant à qui
cette partie fortoit de la longueur d un pie : la cau-
fe de cet accident eft fans doute la trop grande foi-
bleffe de l’inteftin reSum, que plusieurs autres cau-
fes contribuent à augmenter : tels font k a H v ,° -
lens, le tenefme, les douleurs des hemorrfroides, la
conftipation, la dyffentçrie, la pierre, les accou-
chemens laborieux, &c. La méthode curative demande,
après avoir fomenté l’inteftin avec une liqueur
convenable, de le remettre dans fa place ordinaire
8c de l’y maintenir. Si la partié de 1 inteltin
fortie eft extrêmement enflée, on doit employer
préalablement la faignée, 6c enfuite des fomentations
digeftives, jufqu’à ce que la tumeur foit diili-
pée, & que la partie foit en état d’être replacée.
Il y a des perfonnes qui éprouvent fouvenf cet accident
lorfqu’ëlles vont à la felle: le remede eft de
commencer par remettre elles-mêmes l’inteftin avec
leurs doigts, 6c puis de recourir au chirurgien pour
qu’il l’empêche par les fecours de l’art de tomber.de
nouveau. Quelques auteurs affûrent que le malade
peut prévenir une nouvelle chute de cet inteltin,
pourvu qu’il ait foin toutes les fois qu’il va a la gar-
derobe, de s’affeoir fur un ffégequi ait une ouverture
d’environ deux travers de doigt : mais fi la maladie
eft invétérée , i l faut des compreffes 6c des
bandages pour retenir i’inteftin dans fa place natu-
relie.
Une maniéré bien (impie de préferver les enfans
des chûtes Aq fondement auxquelles ils font fujets,
eft de les affeoir dans des fauteuils de paille ou de
jonc , dont le milieu foit relevé & ne puiffe s’enfoncer.
Pour cet effet on met fous le milieu du fiege
une vis de bois qui monte & defeende, fur laquelle
foit pofée une petite planche, en forte qu’en tournant
la vis félon un certain fens elle pouffe la planche,
& faffe monter en-haut la paille qui eft fous
la chaife. Comme cette vis doit porter lur quelque
chofe qui lui ferve d’appui, on la pofe fur une petite
traverfe de bois dont on cloue en-bas les deux bouts
aux bâtons de la chaife : il n’y a jamais de creux aux
lièges faits de cette maniéré, & la vis qui empeche
le creux ne paroît point, à moins qu’on ne renverfe
la chaife. Lesfiégesdont je parle ont un fécond avantage,
c’eft d?empêcher les enfans de fe gâter la taille
; parce qu’étant aflis dans ces fortes de chaifes, ils
font obligés de tenir leur corps droit, au lieu qu’ils
le voûtent toujours d'ans les fauteuils de paille ou de
jonc, qui font un enfoncement au milieu..
L ’anus eftfujetauxhémorrhoïdes (voyeçHÉMOR-
rhoïdes) , à des fiftules ( voye^ Fistule) , & par
conl'équent à divers abcès dont on a dû parler au
mot Fistule de l’anus , puifque la fiftule à l’anus
ne femble devoir pour l’ordinaire fon origine qu à
un abcès qui fe forme auprès de cette partie. Il y a
un cas bien fingulier en ce genre, que M. Deften-
dau, chirurgien de la H aye, a eu occafion de voir
en faifant l’opération d’un abcès au fondement dont
il ignoroit la caule. Il trouva fous la lancette un
corps étranger fort dur, qui ne plioit ni ne cedoit.
Il prit le parti de dilater le fond de la plaie, pour
connoître ce corps & le tirer dehors. C ’etoit un éclat
d’os de la longueur de deux .travers de doigt, un peu.
plus large & plus épais que la lame d’un canif, &
pointu à chaque bout. Voici comment la chofe peut
arriver. Les perfonnes qui mangent avidement, avalent
quelquefois fans s’en appercevoir de petits os
couverts de viande ; alors quand la viande eft digérée
dans l’eftomac, fi ces petits os s’arrêtent au fondement
fans en pouvoir fortir, ils cauferont quelque
tems après en piquant l’inteftin, l’irritation de cette*
partie, l’inflammation, & des abcès qui dégénèrent
en fiftule. On verra la conduite (qu’un chirurgien
doit tenir en pareil ca s , dans les obfervations chirurgicales
de Saviard. LifeiCobfervation Ixvj. page 293.
Il eft encore bon que l’on fâche ici que le fondement
donne fouvent paffage à des concrétions calcu-
leufes, & même à des pierres confiderables. Les
Tranfaôions philofophiques citent l’exemple d une
pierre pelant plus de deux onces, qui fortit par le
fondement après des douleurs excelfives. Enfin pour
comble de fingularités, le lefteur trouvera dans le
même ouvrage ou dans i’abregé, tome V I I I . le fait
détaillé de la fortie du foetus par cet orifice ; & c’eft
un fait qui a été communiqué à la fociete royale
parM. Giffiard, célébré accoucheur anglois. (D .J .)
FONDEMENT , (Manège & Maréchal.') On. appelle
de ce nom, dans le cheval ainfi que dans l’homme ,
l’extrémité du canal inteftinal, ou l’orifice qui permet
les déjeftions, c’eft-à-dire la fortie des excré-
mens.
Des tenefmes, une toux longue & violente , la
foibleffe des mufcles qui dans le corps de l’animal
répondent aux releveurS de l’anus du corps humain
, l’abondance des humeurs qui abreuvent ces
parties, peuvent en occafionner la chûte. Cet événement
, qui eft néanmoins aflez rare, arrive encore
enfuite de la trop fréquente introduction de la
main & du bras du maréchal qui n’agit point avec
toute la précaution qu’exige l’aCrion de vuider le
cheval pour le difpoferà recevoir un lavement.
La cure de cette maladie confifte non-feulement à
remettre l’inteftin, mais à le maintenir dans fa place.
La réduction en doit être tentée fur le champ.
Baffinez-le d’abord avec du vin chaud, faites enfuite
avec un linge trempe dans ce meme vin des comprenions
legeres fur les côtés de la portion qui fe
trouve près de l’anus, & foûtenez-le toûjours avec
attention en le repouffant doucement, pour le rétablir
peuà-peu dans fa fituation naturelle* Cette opération
ne préfente pas beaucoup de difficulté, lorsque
l’enflure & l’inflammation ne font pas confidé-
rables : mais dans le cas où elles s’oppoferoient au
replacement, faignez l’animal, ôc employez des fomentations
digeftives jufqu’à ce que l’inteftin foit
difpofé à la réduction. Auffi-tôt qu’elle fera faite,
appliquez des compreffes trempées dans du vin af-
tringent compofé avec les racines de biftorte, de
tormentille, l’écorce de grenade, de chêne, les noix
de galle, l’alun, les balauftcs, &c, Si l’inteftin refomboit
confequemment aux efforts auxquels ranimai
qui fe décharge de fes excrémens eft obligé,
baffinez-le avec ce vin compofé ; faupoudrez-le même
avec parties égales de bitume & de noix de galle i
pulvérifées : réduifez-le de nouveau ; appliquez en- •
core des compreffes trempées dans le même v in , & |
foûtenues par un bandage en T double, non moins
praticable relativement au cheval que relativement I
à l’homme. («)
FONDERIE, f. f. {Métallurgie & Minéralogie.) On
nomme fonderie dans les travaux des mines, le bâtiment
dans lequel fe font toutes les opérations pour
fondre, purifier, &C raffiner les métaux. La fonderie
eft ordinairement un grand hangard ou bâtiment de
bois ou de maçonnerie , couvert de tuile, fous lequel
font placés lesdifférens fourneaux, & les autres
chofes néceffaires pour l’exploitation de mines. La
grandeur du bâtiment doit être proportionnée à la
quantité de mine qui doit y être exploitée, & à celle
de bois & de charbons qui eft néceffaire pour cette
exploitation,qu’il convient de mettre à couvert
dans la fonderie me me. Cet avis , quelque peu important
qu’il paroiffe, eft bon à fuivre, fur-tout en France
, où l’on n’eft que trop difpofé à faire dans les eom-
mencemens d’un établiffement, de grandes dépenfes,
fans être affûré fi le fuccès répondra aux efpérances
qu’on a formées.
Pour que la fituation d’une fonderie foit avanta-
geufe, il fau t, autant que cela eft poffible , qu’elle
foit proche de la mine , afin d’éviter aux ceffionnai-
res les frais du tranfport. Il faut pour la même raifon
qu’elle foit à portée d’une forê t, afin d’avoir commodément
du bois & du charbon. Il eft à-propos de
placer, autant qu’on peut, la fonderie de façon que
le vent emporte facilement la fumée qui s’en éleve,
& q ui, fi elle étoit rabattue, pourroit nuire à la fan-
té des ouvriers, & même quelquefois les faire pér
ir, attendu que fouvent elle eft dangereufe par les
parties arfénicales dont elle eft remplie. C ’eft à quoi
il faut fur-tout avoir égard ,lorfqu’il s’agira d’exploiter
des mines de plomb, d’etain, de cobalt, &c. Ainfi
avant que de conftruire une fonderie, il convient
d’obferver les vents qui régnent dans l’endroit où
l ’on veut la placer. Il eft encore très-important que
la fonderie foit à portée d’une riviere, d’un ruiffeau,
ou d’un étang, parce que l’eau eft absolument néceffaire
pour faire aller les foufflets. Il feroit à fouhai-
ter même que cette eau ne gelât point en hy v er ;
parce qu’alors on eft obligé de ceffer le travail : rien
ne feroit plus avantageux pour cela que le voiftnage
d’une fource d’eau chaude.
Il faut avoir foin de conftruire la fonderie dans un
endroit fee, parce que l’humidité eft très-nuifibleaux
travaux qui fe font dans les fourneaux qui peuvent
en être endommagés malgré les évents & foupiraux
qu’on pourroit faire. Pour remédier à ces inconvé-
niens, on aura foin que les fourneaux dans lefquels
on grillera la mine, fi elle a befoin d’être grillée,
foient très-proches de la fonderie, afin de ne pas multiplier
les voyages & tranfports inutiles. Il en doit
être de même du-boccard,c’ eft-à-dire de l’endroit où
font les pilons qui fervent à écrafer la mine, &: des lavoirs
où onia feparedes parties terreufes & pierreu-
fes qui peuvent y être attachées. Ceux qui voudront
un plus grand détail fur les fonderies, pourront conful-
ter le fécond volume du traité de la fonte des mines de
Schlutter, publié par M. Hellot de l’académie royale
des Sciences de Paris. Voye{ les articles Grillages,
Lavoir Bogcard, Mine, Métallurgie,
M ( - )
* Fonderie. On trouvera à 1''art. Bronze, la fonderie
des ftatues équeftres ; à Xarticle Caractère ,
\a fonderie des caraéferes ; la fonderie des canons , à
l’article Canon j la fonderie des cloches , à Farticle
C lo che s à Ÿartïch D ragée , la fonderie des balles
de plohîb & du petit plomb ; à Xarticle Forges , lâ
fonderie des différens ouvrages que l’on fait avec, le
fer fondu ; à Xarticle M O NNOI E‘, la fondtriè du mon-
noyage ; la fonderie en fable, à X article Sable ; &t
ainfi de là plûpart des autres fonderies, aux aïticleS
des fubftances qu’on fond.
* Fonderie, en terme de Blanchif/ene, eft le lieu
où l’on fond la cire. La fonderie d’Antoni eft au bout
à gauche d’une grande piece à-peu-près quarrëe. On
monte aux chaudières au nombre de trois , par un
efcalier de dix pies ou environ. Elles font placées
fur la même ligne, au-deffus chacune de foh fourneau
, & derrière une cheminée qui régné fur toute
leur longueur, n’ayant qu’un foyer uh peu enfoncé
dans le mur au milieu de la cheminée. Ces chaudières
qui tiennent un millier, font féparées les unes des
autres par trois efpeces de portes ceintrées, par lef-
quelles les ouvriers vont & viennent pour veiller au
fe u , ou pour échauffer le robinet des chaudières ,
qui, quoique la matière foit fort chaude, ne briffe pas
de fe refroidir à la longue ; enforte qu’elle s’y fige
quelquefois. Au-deffous des chaudières font les cuves
: au-deffous de celles-ci,, font les baignoires.
Voye^ Cuves & Baignoires. Aux parties latérales
de la fonderie fe trouvent des chaffis en charpente
, fur lefquels on dreffe des tables pour y appuyer
des planches à points. Voyt{ Planches À Points;
L’eau qui tombe des baignoires fe perd dans un
puifard. couvert d’une grille de fer , & pratiqué au
milieu de la fonderie, f^oye^ la vignette de la Plah±
che de là blanchifferie des cires, & C article BLANCHIR.
* FONDEUR, f. m. (’Atts mèch.) c’eft un artifte
qui fond ou qui jette les métaux , en leur donnant
différentes formes , fuivant les différens ufages quë
l’on en veut faire: tels que des canons, des cloches^
des ftatues, des bombes, des carà&eres d’imprimerie
; & d’autres petits ouvrages, comme chandeliers,
boucles, &c.
Ce mot vient du mot fondre : dans la loi romaine,'
les Fondeurs font appellés flatuarii.
Les Fondeurs ont différens ‘noms , füivânt leurs
différentes produirions ou leurs différens ouvrages ;
comme Fondeurs de petits ouvrages, Fondeurs de cio-*
ches, Fondeurs de canons , Fondeurs de carafteres
d’imprimerie, Fondeurs de figure, &c. Voye[ ce qui
regarde chaque efpece de Fondeurs, à Xarticle Fonderie.
Fourneau de Fondeur. Voye{ FOURNEAU.
Moules de Fondeur. Voyt{ MOULES.
Prejfe de Fondeur. Voyeç PRESSE.
* Fondeur de petit Plomb, eft un ouvrier qui
fait le plomb à tirer de toutes les efpeces, les balles
de toutes les groffeurs, les plombs des manches des
dames, &c. Ils ne peuvent vendre leurs plombs eux-
mêmes , à moins qu’ils n’en ayent acheté le privilège
, en fe faifant paffer marchand. Ils font du corps
des Miroitiers, & fuivent les ftatuts & les réglemens
de cette communauté, comme ces derniers. Voye£
l'article DRAGÉE.
* Fondeur, (GroffcsForges.) ouvrier important
dans les groffes forges ; c’eft celui qui conduit la fonte
de la mine au fourneau. Voye1 ci-après Gros-
; ses Forges.
FONDI, ( Géog.) en latin Fundi ; petite ville delà
terre de Labour dans le royaume de Naples en Ita-
; lie, avec un évêché fuffragant de Capoue. Elle eft:
dans une plaine fertile, mais en mauvais air, auprès
du petit lac de même nom, à 5 lieues de Terracine ;
15 lieues N. O. de Capoue ; 18 N. O. de Naples ; 20
S. E. de Rome. Longit. 31. 3 . Latit. 41. x5.
Fundi étoit une ancienne ville municipale de Latium
dans le canton des Aufones, dont Strabon, liv.
I I I . Silius lîalicus, liv, V III. v. S30. Martial, liy*: