l’écliptique de la partie du printems paffe fous le dixième
degré de déclinaifon pris au méridien, lequel
fera en cet exemple le 15e degré du Bélier auquel répond
le douzième jour d’Avril, qui fera le tems du
lever du foleil en ces climats.
Pourfavoir le tems de fon coucher, il faut remarquer
quel degré de l’écliptique de la partie de l’été
paffera au méridien fous le meme dixième degré de
déclinaifon ; & on trouvera le cinquième degré de
la Vierge, auquel le foleil fe trouve le 26 Août , qui
fera le tems du coucher du foleil à 80 degres de
hauteur du pôle. Autrement : on peut voir quels font
les deux degrés de l’écliptique > qui, en la révolution
du globe , ne fe couchent point, le globe étant dit-
pofé à la latitude de 80 degrés ; & on trouvera qu’en
cet exemple, c’eft le 15e degré du Bélier & le cinquième
de la Vierge, auxquels répondent le 12 Avril
& le 26 d’Août.
Trouver la longueur du plus long jo ur aux çones
froides. Par exemple, fi on veut favoir la durée du
plus long jour à 80 degrés de latitude, on trouvera
que le foleil s’y leve le 12 d’Avril, pour ne fe coucher
que le 26 d’Août ; & comptant les jours depuis
le 12 Avril jufqu’au 26 d’Août, on en trouve 143,
qui eft la durée du tems que le foleil demeure fur
l’horifon en cet endroit de la zone froide. Si on réduit
ces jours en mois , en les divifant par 30, il
viendra quatre mois & 29 jours pour la longueur de
c e jour, auquel la durée de la plus longue nuit eft
à-peu-près égale.
Trouver la latitude des lieux oit un certain jo u r donne
efl d'une certaine longueur donnée. i° . Portez fur le
méridien le lieu de l’écliptique oii le foleil fe trouve
le jour donné, & mettez l’aiguille fur 12 heures.
2.9. Tournez le globe jufqu’à ce que l’aiguille marque
l’heure du lever ou du coucher.
3®. Elevez & abaiffez le pôle jufqu’à ce que le
lieu du foleil paroifle dans le côté oriental ou occidental
de l’horifon; pour lors le pôle aura fa jufte
élévation, & par conféquent il vous donnera la latitude
que vous cherchez.
Trouver dans la qone glaciale la latitude des lieux
ou le fo le il ne fe couche point pendant un certain nombre
de jours donnés. i°. Comptez depuis le tropique le
plus voifin vers le point équinoxial, autant de degrés
fur l’écliptique qu’il y a d’unités dans la moitié
du nombre des jours donnés, parce que le foleil
par fon mouvement annuel parcourt à-peu-près un
degré par jour.
20. Portez le point de l’écliptique ainfi trouvé fous
le méridien ; fa diftance du pôle fera égale à l’élévation
du pôle ou à la latitude cherchée.
Une heure du jo ur ou de la nuit étant donnée, trouver
tous les lieux oit le foleil fe leve & Je couche, ou i l
t jl midi ou minuit y & où il fa it jour ou nuit. i°. Cherchez
à quel lieu le foleil efl: vertical au tems donné
de la maniéré qu’il eft dit ci-deflus.
20. Portez ce lieu au zénith de l’horifon de bois,
c ’eft-à-dire élevez le pôle à la hauteur que le demande
le lieu en queltion ; pour lors les lieux qui
fe trouveront du côté oriental de l’horifon, feront
ceux où le foleil fe couche, & les lieux qui fe trouveront
du côté occidental feront ceux où le foleil
fe leve : les lieux qui fe trouveront fous le demi-
cercle fupérieur du méridien feront ceux où il fera
midi ; & les lieux qui fe trouveront fous le demi-
cercle inférieur, feront ceux où il fera minuit : enfin
dans les lieux qui fe trouveront dans l’hémifphere
fupérieur, il fera jour; & il fera nuit dans ceux de
rhémifphere inférieur.
Trouver à quels endroits de la terre une planete9 par
exemple la lune, efl verticale un jour donné. i ° . Marquez
le lieu de la planete fur le globe, comme il eft
-dit ci-defliis.
2.9. Portez ce lieu fous le méridien, & marquez-y
le degré où elle répond.
30. Tournez le globe; les lieux qui paflêront fous
ce point font ceux que vous cherchez.
La déclinaifon d'une étoile ou de quelque autre phénomène
étant donnée , trouver à quelle partie de la terre
l'étoile efl verticale. Comptez fur le méridien depuis
l’équateur vers le pôle un nombre de degrés égal à
la déclinaifon donnée : favoir, vers le nord, fi la déclinaifon
eft feptentrionale ; & vers le midi, fi elle
eft méridionale. Enfuite tournant le globe, les lieux
qui paflêront par l’extrémité de cet arc fous le mé^
ridien, font les lieux que l’on cherche.
Déterminer le lieu où une étoile y ou autre corps cé-
lefie fera vertical une certaine heure donnée. i° . Elevez
le pôle fuivant la latitude du lieu fur le midi ou minuit
duquel on a compté les heures.
20. Portez fous le méridien le lieu où le foleil eft
ce jour-là, & mettez l’aiguille fur 12 heures.
30. Déterminez le lieu de l’étoile fur la furface du
globe y & portez-le fur le méridien, l’aiguille marquera
la différence de tems entre l’arrivée du foleil
& de l’étoile au méridien du lieu ; marquez le point
du méridien qui répond au lieu de l’étoile.
40. Cherchez en quels lieux de la terre il eft midi
dans ce tems-là, & mettez l’aiguille fur 12 heures.
50. Tournez le globe vers l’occident jufqu’à ce que
l’aiguille ait pafle fur l’intervalle de tems qu’il y a
entre le point culminant du foleil & de l’étoile, &
pour lors vous trouverez le lieu cherché fous le point
que vous avez marqué fur le méridien.
Par le même moyen vous pouvez trouver dans
quel lieu une étoile ou autre phénomène, fe leve
ou fe couche au tems donné.
Placer le globe de maniéré , que fous une latitude donr
née y le foleil éclaire les mêmes régions dépeintes fu r le
globe qu'il éclaire actuellement fu r la terre. Reélifiez le
globe y c’eft-à-dire élevez le pôle fuivant la latitude
du lieu ; portez ce lieu fous le méridien, & mettez
Je globe au nord & au fud par le moyen de la bouf-
fole ; pour lors, comme le globe fera dans la même
fituarion que la terre, par rapport au foleil, celui-ci
éclairera la même partie fur le globe qu’il éclaire actuellement
fur la terre ; d’où il s’enfuit que dans cette
fituarion la lune éclairera aufli la même partie fur
le globe qu’elle éclaire a&uellement fur la terre.
De la même maniéré on peut trouver les lieux
où le foleil & la lune fe lèvent & fe couchent au
tems donné.
Trouver par le moyen du globe de combien de lieues
deux endroits quelconques fon t éloignés l ’un de Vautre.
Prenez avec le compas la diftance des lieux donnés,
& portez-Ia fur l’équateur ; les degrés que cette diftance
donnera étant réduits en milles, lieues, &cm
donneront la diftance cherchée. Voye^ Harris , Cham-
bers y W o lf y & Vufâge des globes de Bion. (O)
On peut faire la même chofe un peu plus commodément
, en étendant fur les deux lieux le bord
du quart de cercle où font marqués les degrés, &
en comptant les degrés qui y font compris.
Globe de Feu , (P h y fq .) eft une boule ardente
qui pour l'ordinaire fe meut fort rapidement en l’air,
& qui traîne le plus fouvent une queue après elle,
Lorlque ces globes viennent à fe diflîper, ils laiflent
quelquefois dans l’air un petit nuage de couleur cendrée
; ils font fouvent d’une grofleur prodigieufe. En
1686, Kirch en vit un à Lcipfik dont le diamètre
étoit prefqu’aufli grand que le demi - diamètre de la
lune ; il ëclairoit fi fort la terre pendant la nuit,
qu’on auroit pû lire fans lumière ; de il difparut infen-
fiblement. On vit aufli le même globe dans la ville de
Schlaitz, fituée fur les frontières du Voigtland, fur
timbras de la riviere de Saal, environ à onze milles
d’Allemagne de Leipfik ; d’où l’on peut conclure que
ce globe avoit au-moins fix milles de Hollande d’élévation
perpendiculaire au-deffus de la Terre. Par
conféquent fi on donne à un mille 1200 piés de longueur,
le diamètre de ce globe ardent aura été du- j
moins de 3 3 5 piés. Celui que Balbus vit à Boulogne \
en 1719 , étoit beaucoup plus gros; fon diamètre j
paroiffoit égal à celui de la pleine lune ; fa couleur j
étoit comme celle du camfre ardent, & jettoit une
lumière aufli éclatante que celle que répand le foleil \
lorfqu’il eft prefque levé : on y remarquoit quatre |j
gouffres qui vomifloient de la fumée, & l’on voyoit j
en-dehors de petites flammes qui repofoient deffus,
& qui fe jettoient en-haut ; fà queue étoit fept fois
plus grande que fon diamètre ; il creva en faifant un
bruit affreux.
On voit quelques-uns de ces globes qui s’arrêtent
en un endroit, & d’autres qui fe meuvent avec une
grande rapidité. Ils répandent par-tout où ils paflent
une odeur de fouffe brûlé, qui décele leur nature.
Ces globes font fans doute une efpece de nuée entière,
dont la plus grande partie eft de foufre & d’autres
matières combuftibles, car la couleur blanche cam-
frée indique une compofition, le foufre ne donnant
qu’une flamme bleue. Toutes ces matières raflem-
blées produifent une effervefcence, fuivie d’inflammation.
Ce fluide ardent preffé de toutes parts par
l ’air, autre fluide, s’arrondit en globe, comme cela
ne manque pas d’arriver à tous les fluides qui nagent
dans d’autres. EJfais dePhyfique parM. Muflch.
art. i 6~C)4. & fuiv.
M. Muflchenbroek conje&ure que le phénomène
lumineux obfervé par Montanati en 1676, étoit un
globe de cette efpece. Cette mafle de lumière tra-
verfa la mer Adriatique & l’Italie, & fit entendre du
bruit par - deffus tous les endroits où elle pafla, fur-
tout à Livourne & en Corfe.
On voit par ce récit, qu’il y a quelques-uns de ces
globes qui ne font point de bruit, & d’autres qui en
font : ce dernier cas arrive fur-tout dans les tems orageux.
On a plufieurs obfervationsd e globes de feu tombés
avec bruit dans le tems qu’il faifoit des éclairs
accompagnés de tonnerre , ôc fouvent ces globes
ont caufé du dommage. On peut en voir le détail
dans M. Muflch. effais de Phyfique, § . iy i C.
La matière de ces globes eu évidemment la même
que celle de l’éle&ricité. Voye{ donc Coup foudroyant
, Electricité , Feu électrique, &
fur-tout Météores & Tonnerre. (O)
Globe , (Science des Emblèmes.') Le Tems tenant
entre les mains un grand globe, défigne le globe de la
terre, qu’il renferme en lu i, pour ainfi dire, parce
qu’il réglé conjointement avec le foleil, la durée des
heures & des jours, & qu’il engloutit tous les évene-
mens de cette durée. Dans d’autres emblèmes, la
Providence porte une baguette dont elle femble toucher
un globe , pour marquer qu’elle gouverne le
monde. ( D . J .)
Globe, (A r t numifmat. ) Sur les médailles, le
globe à la main d’un prince eft le fy mbole de fa puif-
fance ; & lorfqu’il paroît offrir le globe à ceux qui font
autour de lu i, c’eft pour défigner que comme maître
du monde, il eft en même tems le diftributeur
des grâces. La baffe flatterie a imaginé ces fortes
d’emblèmes pour les empereurs romains. (D . J .)
Globe de Feu, ( Artificier. ) On appelle ainfi
une forte d’artifice fphérique , ou par fon effet, ou
par la figure de fon cartouche.
GLOBOSITES, f. f. pl. (Hift. nat. Lythol.) nom
que l’on donne à des coquilles pétrifiées qui font
renflées par le m ilieu, & fort femblables à des noix.
Elles ont ordinairement une ouverture fort large,
& des tubercules à la partie fupériewre. Wallerius,
minéralogie.
GLQBULAIRE, f. f. globularia , (Hift. nat. bot.)
genre de plante à fleur, compofée de plufieurs fleurons
qui n’ont qu’une levre, & qui font découpés &
foûtenus chacun par un calice. 11 fort du fond de ce
calice un piftil qui entre dans la partie inférieure du
fleuron, & qui devient une femence renfermée dans
une capfule formée par le calice du fleuron. Les cap-
lules portent fur un placenta, qui occupe le milieu
du calice commun. Tournefort, infl. rei herb. Foye^
P l a n t e , (ƒ)
GLOBULE, f. m. (P h y fq .) lignifie à la lettre un
petit globe. Ce mot eft d’ufage en Medecine, pouf
exprimer les petites parties rondes & rouges du
fang, voye^ l'article qui fuit; & Defcartes a donné
ce nom aux petits globes de matière fubtile , qui forment
ce qu’il appelle fon fécond élément. C ’eft dans la
preflion .des globules qui compofent ce fécond élément,
qu’il fait confifter la lumière. Voye^ C a r t é s
ia n ism e 6* L u m iè r e . Les globules de Defcartes
font aujourd’hui peu en honneur, même parmi ceux
qui fuivent fa philofophie fur d’aurres points. (O)
G l o b u l e , (P h y fo l.) ce terme eft employé pour
défigner de petites parties arrondies en forme de
fphere, de globe, qui flottent dans la férofité qui
conftitue le véhicule du fang, de la lymphe, du lait,
du chyle, &c.
C ’eft de la différence de ces globules, qui font rouges
dans le fang, blanchâtres dans la lymphe, que
dépend la différente confiftance, la différente denfi-
té de ces humeurs. Ces globules ne peuvent être di-
ftingués les uns des autres, lorfqu’ils forment une
mafle liquide, que par le fecours du microfcope.
Les plus belles & les plus curieufes obfervations
à ce fujet, fe trouvent dans les oeuvres de Lewen-
hoeck, & dans les mémoires de Gafpard Bartholin,
fils de Thomas, inférés dans les actes de Copenhague,
vol. I I I . obf. 3 . Voyc{ les articles Lym p h e ,
Sa n g . ( d )
GLOBULEUX, adj. ( P h yfq .) compofé de globules
: ainfi on dit une matière globuleuje, pour dire
une matière compofée de parties détachées, qui ont
la forme de petits globes.
GLOCESTER, Claudia Caflra, (Géog.) & le Gle-
vum des anciens ; ville d’Angleterre , capitale du
comté du même nom, avec un évêché fuffragant de
Cantorberi, fondé par Henri VIII. en 15 54. La cathédrale
eft très-belle. Glocefier eft fur la Severne, à
28 lieues N. O. de Londres, 8 S. de Worcefter. Lan.
i 5 . 2C. lat. S i . SC . (D . J .)
GLOCESTER-HIRE, (Géog.) province maritime
d’Angleterre, fituée le long de la Sayerne qui la tra-
verfe. Elle eft bornée au S. par le Sommeriet-shire,
E. par Wilt-shire & Oxford-shire, N. par Warwieh-
shire & Worcefter-shire, O. par Hertford-shire &
Monmouth-shire. La province de Glocefter a 130
milles de tour, & contient environ 800 mille arpens.
Ellle eft belle, fertile en pâturages, abonde en blé,
en lames, en bois, en fer, en acier, en cidre, & en
faumon. Elle eft le lieu de la demeure des anciens
Dobunes ; Atkins a donné l’hiftoire de cette province
: Glocefter en eft la capitale. (D . J .)
GLOGAW, ( l e D u c h é ) Géog. duché eonfidé-
rable d’Allemagne dans la Siléfie, aux confins de la
Pologne. Il comprend plufieurs villes, & un grand
nombre de villages. Zeyler en donne l’hiftoire dans
fa topographie de la Siléfie. Un ufoge particulier dans
ce duché, c’eft qu’à l’égard de la fucceflion des fiefs,
les filles fuccedent au défaut de fils, préférablement
aux autres parens & collatéraux. (D - /.)
Glo GAw , (le grand) Géog. II y a deux villes de
ce nom en Siléfie , qu’on diftingue par les épithetes
de grand & de petit Glogaw.
Le grand Glogaw, Glogaria, anciennement Lugi-
dunum, eft une ville forte en S iléfie, capitale du duché
du même nom. Elle eft l’étape & le grenier des