
par celle de M. P auw, imprimée à JJtrecht en
IT32, y i n - f . ; mais dans laquelle l’auteur n’aurait
pas dû traiter avec tant de mépris les notes,
de Baxter , 8c celles de Barnes , fur l’ aimable
poëte de Téos.
•Brooke (Robert) , premier juge. de la cour >
des plaids communs., îous le régné de la reine
Marie , fe rendit par l’on lavoir, un des premiers
jurilconlliltes de fon temps ; 8c mourut
comblé d’eftime en 1 5 51 • Il eft auteur de divers,
ouvrages de droit, & entr’autres de celui qui
a pour titre , le grand abrégé, la graunde abrid-
gement • c’eft un extrait alphabétique de matières,
ehoifies du droit de la grande-Bretagne -, il s’ en
eft fait plulieurs éditions , principalement à
Londres, favoir en 1573 , 1576 , 1586 ," &c. ;
& parmi ces éditions , lés plus anciennes, l’ont
eftimées les meilleures , comme il arrive ordinairement
aux recueils de ce genre.
Gataker (Thomas) , delcendoit d’une ancienne
& bonne famille du Shrop-shire ; il naquit
en 1574 , & ce fut un des favans angîois du
dernier fiècle-, il mon tut en 1654 5 âgé de 80 ans.
C ’étoit un homme d’une le&are prodigieufe , &
d’un jugement exaét en matière de critique -, fes.
«euvpss ont été recueillies. , & imprimées à
Utrecht en 1698 , in-fol.
Son difcours de la nature & de Vufage du forty
eft le meilleur que nous ayons fur cette matière.
' Sa diflertation lapine, de tiovi Teflamenti fiylo ,
eft une pièce curieufe ; il y prouve qu’ il eft fort
incertain quelles langues font des mères langues,
niais qu’en tout cas , il eft fûr que la latine n’eft
pas de ce nombre , puifqu’elle a beaucoup de
termes de la langue fabine 8c tofcane , & qu’elle'
tire principalement fon origine de la grecque,
& fur-tout de la diale&e éolienne ; & il cite,
là-deflus Dionyf. Halicarn. Antiq. rom. lib. I.
Euftath. in Odyjf. lib. I. Quintilian. InJIit. lib. I.
cap. v. & vj. Varro , de ling. lat. lib. I V & IX .
Suidas, in voce Naba. Julius. Scaliger;, de plant,
lib. I . Jofëph Scaliger , in Fejîum. Dan. Heinfius,
de fatyr. Horat. Hugo Grotius, de fatisfad. chrïjli,
cap. v iij. Jo. Meurfius , in mantijfa ad hixum
romanum 3 c. xij. Voilius , in prêt fat. ad lib. de
vitiis fermants. Laur. Ramirez,. Pentecontarch. cap.
vj. Conrad. Gefner, in Mithridate ; & Seron
Mefigenis , in prcefat. Polyglot.
Pour le prouver, il remarque que fi nous prenons
quelque auteur latin nous y trouverons,
peu de lignes où i f n’y ait divers mots dont
l ’origine ne foît visiblement grecque ; il donne
pour exemple , les cinq premiers vers de la première
églogue de Virgile : nous rapporterons, ici
les deux premiers;.
Tityre y tu patulie 'recubans fub tegminefagu
■ Sylvejîrem tenui mufatn meditaris, avenu. -
21 n’y a rien a dire, du. jnot Tity rus , parce que
c*efl: un nom propre , tu eddoricum, ttt. Tatnîus~t .
a pateo , erzicta, recubo.. cubo 3 Kv^la tijvrà\fub , ut u<isrèp fuper. crreya, tego , & inde tegmen qtiyct ^
donceqayoÇ) fagus ; Tm» ■ Jylva , JylveJhis. Tenta
tendo y extendo ; (J.xçu mufa ; [asksta , meditor ;
clvvp ficcus , aridiis ; ciyn ^lon , anima ficca •, ab
kvetivia, exficco } hvcteva/, unde ab ariditate , vox
latina, avena.
Hyde (Thomas) , favant d’une habileté
extraordinaire dans, les langues orientales , naquit"
en 1636 , or. mourut en 1706 , profefleur en,
arabe à Oxford , à la place du doâeùr Edmond'
Pocock. Il prouva fa fcience par fon travail fur-
la polyglotte de Walton ; il corrigea non-iéule-
ment l’arabe, le fyriaque , & le famaritaih , mais
il mit le Pentateuque perfanen état de paraître. Ce*
Pentateuque avoit été imprimé à Conftàntinople-
en caraâères hébraïques -, M. Hyde le tranfcrivit
en caraâères perfans •, ce que le favant archevêque
UlTer croyoit impoftible , à pouvoir même être
exécuté par on perfan naturel , '‘parce qu’une'
lettre hébraïque répond fouvent à plufieurs lettres-'
perfanes., de forte qu’il eft difficile de démêler
laquelle il faut' prendre. Il traduifit aufli ce Pentateuque
en latin.
- En 1665 » il publia une verfion latine des;
obfervations d’Ulugbeig, fur là longitude & la-
latitude des étoiles fixes., avec des notes; il ai
joint à cet ouvrage les tables de la déclinaifon 8c
de l’afcenfion des. étoiles fixes de Mahomèdes..
Tizinus.
En 1.674 il mit au jour le catalogue des livres;
imprimés de la bibliothèque bodléiënne. En 1,677.'
il publia les quatre évangiles & ades dès apôtres,.,
en langue malaife , & en caradères européens..
En 1691 , il donna , itinera mundi y. feu cofnio--
graphia Abrahami Pertfol, cum verfione & notisi-
En 16 74, il.publia à Oxford in-8f. de ludis orien-~ -
talibusy libri duo. Enfin , fon grand 8c.beau traité*
de la religion des anciens Perles, hijloria relli-
gionis Perfarum , eorumque magorum , parut à;
Oxford, en. 1700, inr4“ . ; c’eft un ouvrage où.;
règne la plus profonde érudition.
. M. Wood nous a, donné là lifté ’ d’une: tren--
taine. d’autres ouvrages très - curieux que le>
favant Hyde fe propofoit dé publier , s’ il viyoit:
affez de temps pour les finir , ayant déjà travaillé..-
à tous ; c’eft un. tréfor que poffède. l’univerfité-
d’ Oxforck.
Littleton (Edouard1),', gardé du grand fceau.^.
d’Angleterre , fous le règne de Charles I , naquit ,
dans la comté de Shrop, en 1589, fut nommé-
chevalier par le roi-en 163 5 , garde du grand-
fceau en 1639.,. & m^me année pair d’Angleterre.
Il nous refte de lui des difcours fur la^
liberté des.fujets. &.la prérogative du fouvejrainjs
ils ont été iraprimés..à Londres, en l6z8 & 1677 v
i-n-foï. On les trouve auifi dans les- collééiions de
Rushsvorth. C’étoit , dit milord Clarendon , ust
Jioiiyue ^e. » Tui ^acquit.,'une grande*
fS? îa prôfeftiott; ^es îoîx ^ 3ü 3rôit
•coutumier, de forte qu’ il étoit^ regardé comme
le plus {avant dans les antiquités dé ce genré',
& dans les cours fupérîeures , il parut toujours
«j'ec éclat. Q
Littleton (Adam) , philologifte habile , ot
favant grammairien, naquit dans le Shrop-shire
en 16x7 , & mourut en 1694« Le diâionnaire
latin 8c angïois , qu’il a mis au jour en 1678 ,
m-40. lui a fait beaucoup d’honneur ; on l’emploie
dans les écoles, 8c on le réimprime perpétuellement
; cependant le diétionnaire de Cambridge
mérite la préférence , à caufe des autorites'dont
les mots font appuyés ; mais le docteur L ittleton,
outre fon diékionnaire latin, a publie plufieurs
autres ouvrages , foit en belles-lettres , foit^ en
théologie ; il entendoit même les langues orientales,
& dépenfa la plus grande partie de fon bien
fiï&hcié ÿ f i t M ; 3e V o lta ifé , eft dftftftoifïoit paf^
faitenient lés Vices. 8t. lés Jiei^noit du pinceau
le plus ferme , • 8c dès coülèurs les plus vraies.
Dans fon mifanthrope qu’ il a imité àe Molière
il eft certain que fes traits ont moins de fineflfe
8c de bienféance , mais ils font plus forts & plu»
hardis la pièce àngloife eft plus intérelfante ,
& l’intrigue plus ingénieufe. Sa femme de campagne
pour fe procurer des livres &. des manufcrits de
©e genre.
'À Maynwaring (Arthur) , écrivain politique du
iSlernier fiècle naquit en-1668, & mourut en
I l eft auteur de plufieurs brochures pleines d’efprit
far les affaires politiques, & entr’ autres, de la
feuille hebdomadaire intitulée le Mélange.
1 v Whichcot (Benjamin), naquit dans le comté
£e Shrop, en 1609. Ses fermons choifis parurent
À Londres, en 1698 , in-S°. avec une préface
comte de Shaftesburv , auteur des charactériflicks.
‘ Wycherley (Guillaume) , un des plus célèbres
poètes comiques, naquit vers l’an 1640. Il étudia
-quelque temps à Oxford, quitta l’univerfité fans
§voir pris aucun degré , &r fe fit recevoir dans la
Société des jurifconfultes de Middle-Temple.
Mais comme ce temps-là étoit celui du règne
des plaifirs 8c de Pefprit, V y che rley qui avoit
de l’efprit & du goût pour les plaifirs, abandonna
promptement l’ étude sèche des loix , pour des
occupations plhs agréables & plus a la mode. Il
compofa fa première pièce de theatre intitulée
P amour dans un bois y repréfentée en 167a avec
un grand fuccès. Ce début favorablë lui procura
la connoilfance de tous les beaüx-efprits de la
cour & de la v ille , & en particulier celle de la
ducheffe .de Cleveland.
| Le duc de Buckingham fit de Wycherley ,
fon ami, & le combla de bienfaits. Comme il
étoit grand écuyer du ro i, & colonel d'un des
premiers régimëns de la couronne , il nomma
"Wycherley un des fous-écuyers , & capitaine-
lieutenant de fa compagnie , dont il lui céda tous
les appointemens y ces deux objets failoiënt au
moins trente-fix mille livres de rente de not’re
monnoie, & faufilèrent agréablement V y che rley
avec la nobleffe de la cour & de la ville.
Il continua de travailler- pour le théâtre. On
avoit déjà joué ion mifanthrope ( plain-dealer ) en
1 6 7 8 ,8c en 1683 on repréfenta fur le théâtre
royal, fa femme de campagne , the country-wifc•
Cet homme qui paffoit la vie da^is le plus grand
y eft encore tirée de l’écolë des femme»
de°Molière. Cette pièce àngloife n’eft pas affuré-
ment l’école des bonnes moeurs, mais c’ eft l’école-
de l’efprit 8c du bon comique.
Le roi Charles II donna à Wycherley de-
grandes marques de fa faveur. II lui rendit vifite
dans une maladie, 8c lui confeilla d’ aller parter
l’hiver à Montpellier , confeil qu’il accompagnai
d’un préfent de 500 liv. fterlirig, pour le défrayer*
Il perdit néanmoins dans la fuite les bonnes
grâces du roi par fon mariage avec la comtefle de
Droghéda, qui le fit maître dé tout fon bien y
mais après la mort de cette dame, la donatiott
lui fut conteftée , enlevée ; Wycherley ruiné y
fut arrêté par fes créanciers , 8c mis en prifon.
où il demeura fept ans , 8c n’en fut tiré que par
la générofité de Jacques I I , qui au fortir d une
repréfentation du plain-dealer , ordonna fur le
champ de payer de fa bourfe , les dettes de
l’auteur. Il mourut en 1715. On avoit publié a
Londres, en 170 4 , un volume de fes poéfie»
mêlées, qui n’ ont pas été reçues auffi favorablement
du public , que fes pièces de théâtre.
Le roi Charlès I I , qui étoït lui-même homme
d’efprit, fe faîfoit fouvent. un plaifir de pafièr fes
heures de loifir avec Wycherley, comme Augufte
avec Horace, 8c il eut même des vues fort avan-
tageufes fur lui ; mais malheureufément l’amour,
vint à la traverfe, l’amant l’emporta fur le cour-
tifan, l’ambition fut la victime de P amour, la paflïon
dominante des plus belles âmes.. . . Il y a des per-
fonnes qui critiquent fa yerfification. I l eft certain
qu’elle n’eft pas nombreufe ; mais un diamant
brut n’en eft pas moins un diamant. (R.)
SIAHCOUCH, ou Siah-K uk., ou Siahcôueh,
mot perfan, qui veut dire montagne noire , mais
qui cependant n’eft pas adapté à de feules montagnes.
En -effët, quoiqu’on nomme en langue
Siahcouch une chaîne dé montagnes qui s’étend
depuis lé défort du Khorafian jufqu’ au pays de
Ghilan , qui eft fur la mer Cafpienne , Siah-couclis
eft aurti lé nom d’une île de la mer N o ire, a
l’embouchure du Don , qui eft le Tanais des
anciens. (R.)
SIAM (royaume de) , royaume d’Afie , dans
les Indes orientales, 8c dans la prefqu’île au-delà
du Gange. Ce royaume eft appelle , par ceux du
pays, Muan-Thai , c’eft-à.-dire la terre de Thaï.
Les Malays & les Péguans l’appellent T[iam » Id’ où vient le nom européen S-iam. Il s’ étend
depuis environ le féptieme degré, de latitude
feptentrionale 9 jufqu’ au dix-neuvième. Vers le
A a ij.