
W esterbourg , petite ville d’Allemagne, dans
le cercle du haut-Rhin, chef-lieu du comté, de
Wefterbourg. Elle eft fituée fur une montagne.
I l y a un château très-ancien, I l y a encore un
autre chateau, 8c un grand faubourg conftruit au
fond de la vallee. Wefterbourg tient fes privilèges
municipaux de l’empereur Adolphe de Naf-
làu. La branche Chriftophine de la maifon de
Linange pofsède un tiers de cette v ille , & la
branche Georgine de la même maifon pofsède les
deux autres tiers. (M. D . M .)
WESTERGOË, comté des P a y s -B a s , dans
la F r ife , dont il compol'e un des trois quartiers.
Ce comté eft proprement la partie de la Frife
qui eft.au couchant vers la côte du Zuyderzée,
ce qui a occafionné fon nom. Le Weftergoé comprend
neuf préfectures appelées Grictenyes. Ses
villes font Franeker , Harlingen , Staveren,
Hindeloping > Worcum , & Sneck qui eft fitué
au milieu du pays. (R.)
WESTERNES (île s ) , îles nombreufes & de
differentes grandeurs > elles font ainfi nommées
a caufe de leur fituation par rapport à l’Ecoffe
a qui elles appartiennent , 8c à l’occident de
laquelle elles font placées. Ce font les Hébrides
' 011 -Æ budce des anciens. On les diftingue en trois
clafles relativement à- leur grandeur, & on en
compte en total cinquante-trois. Long. 20 , 2a •
l at* 55 ■> 58 j 3o.
Le fol des îles Wefternes . eft fort diffem-
blable, quoique Pair y foit en général pur &
falutaire. Les habitans parlent la langue irlan-
doife , mais un) peu différemment de la manière
dont on la parle en Irlande. Ils reffemblent beaucoup
aux montagnards du continent d’Ecoffe
dans leurs habits , dans leurs coutumes , & dans
leur façon de vivre. On y recueille du fe ig le , \
de l’ o rge, de l’avoine, du lin , 8c du chanvre.
Le bétail y eft p etit, mais la chair en eft excellente.
La mer d’ailleurs , les lacs & les rivières
y fourniffent quantité de bon poiffon. Gellé de
Lewis eft partagée dans les deux de.Harray 8c
de Lewis.
Les plus remarquables de toutes ces îles, 8c
en même-temps celles de la première grandeur,
font pelles de Slikie , de Lewis, de Mull, de
Jura, d’ Ila , d’Arran, de Nord-^Wift, 8k de
South-Wift. Celle de Jona, qu’on appelle à pré-
fent Colamb-Hill, proche de l’île de Mull, eft
remarquable en çe qu’elle étoit anciennement
le lieu de la fépulture dés rois d’Ecoffe. Celle •
de Kilda , appellée par les Infulaires Hirt, &
par Buchanam Hirt a , eft fameufe, tant par quelques
fingularités qu’on y rencontre , que par les
coutumes qui font particulières à ceux qui l’habitent.
(R.)
WESTER-QUARTIER, contrée des Pays-Bas,
dans la province de Groningue, & la plus occi-
dç celles qu’oq nomme Us Qmmelandes-
Elle eft aux confins de la Frife, entre la Hunfe
& le Lawers. Cette petite contrée n’eft peuplée
que de villages. (R.')
RESTERWALD , contrée d’Allemagne, dans
la Wettéravie, dont elle fait partie. Elle eft
bornée au nord par la Weftphalie, au midi.par
le Lohn , a.u levant par la haute-Hée, 8c au couchant
par le Rhin. Elle comprend une petite portion
des états de Cologne & de Trêves , les
comtes d’Ifembourg, de Siegen, de Dillenbourg ,
& la principauté d’Hadamar. (R.)
W E S TERW IC K , ville de Suède, dans le
Smanland , fur les confins de POftrogo.thie , fur
la mer Baltique , dans la capitainerie de Colmar ,
au midi de Lindkoping , à 32 li. f. o. de Stockholm
, 24 n. e. de^Colmar. Long. 3$ , »0 ;
57 î 5,8’
Cette ville a un bon port, un chantier , &
une manufa&ure de draps. Son commerce con-
fifte en bois dè conftruclion & en autres matériaux
néceflaires à la marine. C’ eft la douzième
ville a la diète. (Æ.)
WESTERNOLD , contrée .des Pays-Bas, dans
la province de Groningue , & l’une des Omme-
landes, qui ne contiennent que des villages. Son
territoire eft rempli de marais, de bruyères 8c
de prairies. (R .) -
WE STG R A AFD YK , village de Nord-Hollande,
où naquit en 16 54Nieuwentit (Bernard) ,
habile phyficien & mathématicien. Il dévint
bourguemeftre de la petite ville de Puriherende ,
& s’y fit eftimer de tout le monde-par fon favoir ,
par fon mérite , & par fon intégrité : il mourut
en } 7}$ î a 63 ans* On a de lui un excellent
traité en hollandois , publié à Amfterdam en
1715 ? in-40. , & intitulé : Véritable ufage de
la contemplation de VUnivers, pour la conviâion
des Athees & des Incrédules. Cet ouvrage a été
traduit en anglois, 8c réimprimé trois ou quatre
fois à Londres dans l’efpace de quatre ans.
M. Noguez , médecin , l’a traduit en frangois
fous le titre de Vexijlence de Dieu démontrée*par
les merveilles de la nature, à Paris 1725 , in-40.,
avec des fig. au nombre de 29 planches. Le
P. Niceron a fait l’article de Nieuwentit dans
fes Mémoires des Hommes illuftres, tom. III.
On peut le confulter. (Æ.)
WESTGRÉENWICH. Voye[ Deptford.
WESTLINGBUHREN , bourg du cercle de
baffe-Saxe, dans lé Holftein , au pays de Dith-
marfe *, il appartient aux ducs de Gottorp. (i?.). :
WESTMANLAND , & plus communément
W e j im a n i e , province de Suède. Voyeç W e s t -
manie.
WESTMANNA-EYAR petites îles de l’I f-
lande, qui forment un diftriét particulier. Les
corfaires y firent une defeente en 1627 8é 16x8,
"WESTMINSTER, ville d’Angleterre, dans
le comté de Middlefex, au bord de la Tamifè,
8c à l ’occident de Londres, à laquelle elle eft
réunie aujourd’hui, & qu’on nomme cité lorlqu’on
veut la défigner en particulier 8c féparément de
Weftminfter. Mais quoiqu’elle ne fafTe plus
qu’une même ville avec Londres , & qu’elle f o i t .
comprife fous fon ‘nom, elle n’eft point cependant
fous la iurifdiélion du lord-maire •, elle fait
un corps de ville qui a fes privilèges, fes droits,
& fa jurifdi&ion féparés, & elle envoie deux
députés au parlement.
Dans le commencement du dix - feptième
fiècle, il y avoit encore un mille de diftance
entre l’une & l’autre de ces villes, & cet efpace
étoit rempli par des champs 8c par des prairies ;
mais la ville de Londres s’étant accrue d’année
en année depuis le règne de Charles Ie r,
cet efpace de terrain a été rempli peu à peu
par de belles 8c magnifiques rues qu’on y a
bâties, de forte que les deux'villes fon,t jointes
aujourd’hui comme le faubourg S. Germain 8c
Paris , 8c fans la différence de jurifdi&ion , elles
feroient parfaitement confondues.
Anciennement. Weftminfter s’appelloit Thorney
du diey.Thor qu’on y adoroit ayant la converfion
des Saxons. Elle prit enfui te le nom de JVeJl-
minjler , à caufe d’un‘ monaftère bâti dans-cet
endroit, à sl’oueft de la ville de Londres. Les
trois principales chofes qu’on y remarque , font
l’églife, l’ abbaye, 8c les reftes d’un vieux palais
royal.
Le gouvernement de Weftminfter s’étend non-
feulement fur la cité de ce nom , mais encore
fur les faubourgs qui ayancent du côté de
Londres , jufqu’à Temple-Bar. La cité n’a qu’une
paroiffe appellée Sainte-Marguerite , mais elle
eft d’une ‘grande é t e n d u e 8c fes dépendances
confiftent en cinq autres paroilfes.
Il n’y a pour le gouvernement de Weftminfter
, ni maire , ni échevins ; c’eft le chapitre
qui eft revêtu de toute la jurifdiâion civile
& eccléfiaftique. Il eft vrai que l'e gouvernement
civil-a été mis entre les mains des laïcs
choifis ou confirmés, par le chapitre. Le chef
de tous les magiftrats s’appelle highftèward, qui
eft d’ordinaire un noble du premier rang,' nommé
par le chapitre. Il pofsède cette charge pendant
fa vie , 8c en fait exercer le s . fonétions par un
homme bien verfé dans les loix. Cet homme ,
choifi par le high-fteward , doit être confirmé
par lé chapitre , & pour lors il tient avec lés
autres magiftrats la cour qu’on appelle leet.
Après lui eft le bailli ou le shériff, car il convoque
les jurés. Tous .les fergens) de Weftminfter
lui font fournis ^ il règle les formalités au
fujet de l’éleétion des membres du parlement
pour la cité de Weftminfter , qui a droit d’en
nommer deux. Toutes les amendes & les con-
fifoations appartiennent au bailli,* ce qui rend
fa charge très.-lucrative ; il y a de plus un
grand connétable, choifi par la cour de Leet »
& ce magiftrat a fous fes ordres tous les autres
connétables. Il eft ordinairement deux années
en charge..
Enfin, cette jurifdiâion eft compofee de quatorze
des principaux bourgeois qu’on appelle
burgejfês8c dont fept font pour la cité , &
fept pour les dépendances : leur office a beaucoup
de. rapport à celui dés échevins de Londres , car
ils ont chacun un ward ou quartier particulier
fous leur jurifdiélion. De ces quatorze burgeffes
il y en a deux qui font élus fous le nom de
Hetîd - BurgeJJes, ou chefs des bourgeois ; l’un
d’eux eft pour la cité, & l ’autre pour fes dépendances
, auxquelles on donne les noms de
libertés 8c de franchi fes.
L’églife de Weftminfter fut fondéè dans le
feptième fiècle par Sébert, roi des Saxons orientaux
, qui , s’étant converti au chriftianifme ,
changea le temple du dieu Th or , qui étoit en cet
endroit, en une églife chrétienne , laquelle fut
depuis ruinée par les Danois.
Edouard le Confeffeur rebâtit à neuf cette
églife dans le onzième fiècle , & voulut qu’elle
fût fous l’ invocation de S., Lierre. II employa à
cette fondation la dixième partie de fes revenus ,
8c joignit à fa nouvelle églife un monaftère ou
une abbaye , dans laquelle il établit des religieux
de S. Benoît.
Au treizième fiècle , Henri III fit démolir
l’églife d’Edouard, pout la rebâtir-beaucoup plus
belle qu’ elle n’étoit auparavant -, mais fon. entre-
prife ne fut achevée que long - temps après fa
■ mort. Henri VII choifit cette églife pour être
fa ■ fépuiture, & celle des rois fes fucceffeurs.
Il fit conftruire dans le choeur , à l’orient, une
fuperbe chapelle qui lui coûta 14 mille livres
• fterl., fomme très-confidérable dans ce temps-là.
L’églife de Weftminfter eft un grand édifice ,
de goût gothique, fort élevé , conftruit en croix
comme les églifes cathédrales, long de 500 pieds,
& large d’environ 100 pieds. Aux deux côtés de
la façade , qui eft à l’occident, paroiffent deux
tours quarrées qui ne s’élèvent pas plus haut que
le toit.
On entre dans un vaiffeau long & étroit ,
. dont la voûte ëft fulpendue fur deux rangs de
piliers -, en avançant un peu plus loin on voit
dans diverl.es chapelles les tombeaux de quinze
ou feize rois & reines d’Angleterre , & ceux de
plufieurs perfonnages illuftres, foit par leur mérite
, foit par leur naiffance. On trouve en face
le choeur où eft entr’autres le tombeau de Sébert,
premier fondateur de Péglife, & qui mourut en
616.
Du choeur on paffe dans la chapelle royale ,
où fe trouve fur la droite la fépulture de Ri-
i chard II , mort en 1 399, & celle d’Edouard I I I ,
I mort en 1377. Au fond de la chapelle on voit
I