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que tous les abus aient été corrigés •, c’ eft parce
que trop de perfonnes font intéreffées à les
maintenir. Enfin il femble que la cour de Rome
ait adopté la religion du dieu Termus de la
république romaine. Ce dieu ne cédoit à rien,
non pas même à Jupiter.. ( jR. )
V A L LO IS , bourgade du duché de Lorraine ;
diocèfe de T oui : il y a dans la même province
trois petits villages ou hameaux du même nom
8c dans le même diocèfe ; ces trois hameaux
ne forment qu’une paroiffe, le chapitre de Re-
miremont eft patron de la cure..
VA LOIS , pays de France, dans le gouvernement
de l’île de France. Il eft borné au nord par le
Soilfonnois ; au midi, pat la Brie -, au levant, par la
Champagne ; & au couchant, par le Beauvoifis. Il
prend fon nom d’un' vieux chapitre appelle vadum
en la tin , & Fe en françois. Ce n’ étoit autrefois
qu’ un comté que Philippe-Augufte réunit à la couronne
-, c’ eft à préfent un duché qui fut donné
en apanage au frère de Louis XIV , 8c que la
maifon d’Orléans pofsède. C’eft ' un pays de
plaines, abondant en bled & en belles forêts ;
Crefpi en eft la capitale.
VALOMBROSA, ou Vaiombreuse , vallis
ombroja, monaftère célèbre d’Italie en Tofcane ,
litué dans l’Apennin,, à 6 li. e. de Florence;
c’eft le çhef-lieu d’une congrégation de l’ordre
de S. Benoît,, inftituée par S. Jean Gajbert dans
le I I e fiècle. Long» »5, z S y. lat. 43 ÿ 46.
VA LON E , ville de l’empire turc dans l’Albanie
, fur le bord de la mer, près des montagnes
de la Chimère, à 70 milles d’Otrante,
avec un port 8c un archevêché grec. Les Vénitiens
la prirent en 16570 -, & ^abandonnèrent
bientôt, après en avoir ruiné les fortifications.
Long. 3 7, ix ,* lat. 40, x6‘.
V ALPAR AISO, ou V alparisso , bourgade
de l’Amérique méridionale, au Chili , fur la
côte de la Mer du Sud, dans un vallon , avec
un port défendu par une citadelle. Cette bourgade
eft compofée d’une centaine de pauvres
maifons, dont la plus grande partie n’eft habitée
que de noirs , de mulâtres & de métis, qui
font des matelots 8c gens de cet ordre; cependant
cette bourgade a pour fa défenfe deux for-
tereffes ; l’une commande l’entrée du port avec
des batteries rafantes, l’autre a une batterie
de vingt pièces de canon de bronze. Quoique
Valparaifo fort le principal port du C h i li , il
n’y entre guère néanmoins que vingt-cinq bâ-
timens par an. C’eft dans ce port que François
Drafee enleva en 1579 un gros navire efpagnol
chargé de marchandifes précieufes., & entr’autres
de douze mille cinq cents livres d’or de Baldivia,
le plus pur des Indes occidentales. Long, fuivant
le P . Feuillée , 303,. z<?, 30 ■ lat 33 , 2 , 8c félon
d’autres, 3°$. • ao,, '45 ; lat. m érid , 3 4 } zg.
V A L
VALREAS , Valras, ou Vauras , petite
ville de France, dans le comtat Venaifïin, &
l’une des dépendances du pape/, cette petite
ville toute dépeuplée eft la plus çonfidérable
partie du Comtat qui confine avec le dauphiné ;
elle eft à 4 li. n. de Vaifon.
VALRICHER, abbaye de France, au diocèfe
de Bayeux, à 5 lieues de Caen , ordre de
Cîteaux.
VALROMEY, vallis romana, petit pays de
France , dans le Bugey, entre le Rhône &
une chaîne de montagnes qui le fépare du Bugey
proprement dit. Il comprend 13 paroiffes , dont
les principales font Abergement le grand, Aber-
gement le petit, Champagne, Charancin, Hof-
tone , Rufieu, Virieu , Châteauneuf, &c. C’eft-
un des pays qui furent cédés à la France en
échange de Saluces, par le traité de Lyon de
l’an iôoi. Louis XIII érigea l’an 1612 la foi-
gneurie de Valromey en niarquifat, en faveur
d’Honoré d’Ürfé. ( R. )
VALS , vallum, bourg du bas-Vivarais, fur
la rivière d’Ardefche , à ) lieues du Rhône, &
1 f. d’Aubenas,. remarquable par les. fontaines
minérales qui font auprès , & qui font falutairés
pour la pierre 8c les fièvres intermittentes.
VALSAINTE, abbaye de France, au diocèfe
& à 3 lieues d’Apt, ordre de^Cîteaux.
VALSECRET, abbaye de prémontrés, dior
cèfe de Soiffons , à une lieue, nu de Château-
Thierry. ( R. )
VALSER Y , riche abbaye de prémontrés à
3 lieues.o. de Soiffons, près de la forêt de Retz1 :
les. évêques de Soiffons en jouiffent. ( R . )
VALTELINE, feigneurie des Grifons, fituée
au pied des Alpes, entre le pays des Grifons.
au nord & à l’occident , le Milanez 8c l’état
de Venife au midi, & le Tirol à l’Orient.
Dans l’ordre naturel cette contrée fait partie:
de l’Italie, & dans, l’ordre politique elle doit
être rapportée à la Suiffe dont elle eft une
dépendance.,
La Valteline confifte dans une grande 8c belle
vallée traverfée par l’Adda dans prefque^toute.
fa longueur. Elle fe divife en trois parties ; le
comté de Bormio du côté du levant, la Valteline
proprement dite au milieu, & le comté
de Chiavène à l’occident.
Cette vallée eft très-fertile; la plaine de la.
vallée qu’arrofe l’Adda, 8c qui en certains endroits.
peut avoir une lieue de largeur, préfente
le tableau varié de campagnes , de prairies ,
de vignobles. & de hauteurs, couvertes, de châtaigniers.
& autres arbres. Le penchant des montagnes
offre des pâturages., des. bois, de châtaigniers,
& par intervalles des terres labourables
: le côté du nord abonde fur-tout en
vins rouges, de bonne qualité, qui fe confervent
V A L
très-long-temps, & il s’en exporte une quantité
çonfidérable. On recueille d’ailleurs dans la Valteline
des,pêches, des figues, des citrons ,
des amandes, des grenades & d’autres efpèces
de fruits, 8c les melons y font excellens-, les
legumes y croiffent en abondance ; on y sème
beaucoup de chanvre , mais le bled qu’on y
récolte ne fuffit point à, fa nombreufe population.
Il y a encore beaucoup d’abeilles & de vers
a foie, mais -le gibier eft devenu rare. l ’Adda
eft une rivière fort poiffonneufe ; on y pêche
fur-tout une. elpèce de groffes truites graffes
& de bon goût qui pèfent jufqu’èdÇo 8c 60
livres; il n’y a point de mines, fi l’on excepte
quelques mines de fer,
La langue ufitée chez les habitans de la Valteline
eft l’italienne ; il n’y a point d’autre religion
aujourd’hui que la catholique. Avant 1620
il y avoit quelques communautés réformées ,
mais -à cette époque les catholiques de la Valteline
maffacrèrent -tous les proteftans , au nombre
d’environ 500, 8c ce fut le fruit des intrigues
de la matfon d’Autriche : alors les ha-
bfrans de la Valteline renoncèrent à l’obéiffance
des Grifons, & établirent chez eux un gouverneur
particulier, ce qui rendit ce pays le
théâtre d’une longue 8c fariglante guerre. La
maifon d’Autriche s’empara des comtés de Bormio
& de Chiavenne, d’où elle chaffa les proteftans.
Les Efpagnol s vouloient joindre la Valteline
au Milanez. Le pape Urbain VIII avoit
obtenu qu’on la féqueftrât entre les mains, 8c
ne défeîpéroit pas de la garder. La France
jaloufe affranchit ce pays de l’ invafion autrichienne
; mais les miniftres autrichiens engagèrent
finalement les Grifons à s’allier avec
l ’empereur fous des conditions favorables. La
capitulation fut conclue à Milan, en 1639 ,
8c la religion proteftante a é té bannie du pays.
François I , roi de France, s’étant mis en
poffeffion du duché.de Milan en 1516, céda
aux Grifons la conquête qu’ ils avoient faite de
la Valteline & des comtés de? Chiavenne 8c de
Bormio ; cependant, quoique ce pays foie beaucoup
meilleur que cedui qu’ ils habitent, ils n’ont
point voulu s’y établir. Ils préfèrent le lejour
de leur première patrie aux beautés d’une terre
étrangère, 8c l’amour de la liberté les porte
à croire qu’ ils font plus en fureté dans leurs
montagnes , dont aucune puiffance ne tentera
jamais de les débufquer.
La Valteline avoit été donnée autrefois par
les empereurs à l’évêché de Coire , mais ces
provinces furent enlevées aux évêques, tantôt
par ceux de Côme, tantôt par les fouverains
de la ville & du pays de Milan, & aujourd’hui ,
même après les révolutions poftérieure's qu’a éprouvées
le pays , il eft encore payé a l’évêque de
Coire 573 florins 24 kr. fut/, les reyenus du
v a l s 1 J
plagé dé Chiavenne^ Ce ne fut qu’en 1637 que
les trois ligues rentrèrent dans la paifible poffef.
fion de la Valteline.
Le chef des officiers que les Grifons éta-
bliffent tous les deux ans fur la Valteline proprement
dite , fe nomme capitaine de province,
8c réfide à Sondrio, capitale du pays.
Les cinq gouvernemens de cette vallée ont
chacun leur confeil & leurs chefs, qui font élus
par toute la communautés Us ont aufli leurs
officiers militaires , leurs fyndics qui veillent à
l’obfervation des loix, 8c leurs confuls de juftice
qui ont foin des orphelins. On fait des affem-
blées générales pour les affaires qui regardent
tous les habitans ; ces affembléès fe tiennent 1
Sondrio.
Tous les ans on députe de chaque ligue trois
perfonnes avec deux notaires , & un des officiers
dé la ligue, pour entendre les plaintes des fujets
contre leurs prépofés, & redreffer leurs griefs :
cette députation fe nomme fyndicat.
Entre la partie fupérieure & la partie moyenne
de la vallée fe trouve la communauté de Tell
ou T e g lio , qui a Ton podefta réfidant dans le
bourg de Tell fitué fur une haiiteur; il y avoit
autrefois un château fo r t, 8c c’eft de ce bourg
que la Valteline a tiré fon nom.
Les écrivains latins du moyen âge l’appellent
Vallis telina, & nomment les habitans Voltu-
retii. Les Allemands ont corrompu le nom de
Vallis telina en celui de Vetelyn. ( R. )
VALVA , ville épifcopale du royaume de
Naples , dans l’Abbruzze citérieure, fuffragant
de Chiéti.
VALVERDE , petite ville d’Efpagne, dans
l’Eftramadure, fur les frontières du Portugal,
dans un agréable vallon, à 3 lieues d’ ElVas ,
& à pareille diftance de Badajoz. Long, z z , x x ;
lat. 38 , 36. ( R . )
V a l v e r d e , ville de l’Amérique méridionale ,
au Pérou, dans l’audience de Lima, dont elle eft
à 35 lieues , 8c dans une belle vallée toute
plantée de vignes. Ses habitans qui font Espagnols
, font riches ; fon port qui en eft à 6
lieues, fe nomme Puerto Quemado. Lat. mérid.
m or.)
V A N , ville & château de la grande Arménie,
vers les fources de l’Euphrate, fur les confins*
des deux empires turc 8c perfan, à J o lieues
au f. o. d’Erzerom. Van eft aujourd’hui fous
la domination du grand feigneur~, 8c a fon château
ou fa fortereffe fur une montagne voifine,
les habitans font pour la plûpart Arméniens.
Tout près de la ville eft un lac du même nom ,
l’un des plus grands de l’A fie , & qui peut j avoir 50 lieues de circuit. C’eft le Mandanapalus
de Strabon, l. X I , p. $29. Ce lac de Van eft
aufli nommé lie cPABamar;on n’y trouve qu’une
forte de poiffon qni eft un peu plus gros que
nos far dînes, & dont U fe tous les ans