
des barrières : s’il eft une claffe à qui la moderne
convienne plus qu’à toute autre , affu-
rément c’eft à celle-ci. Au relie , ces çonftru.c-
tions d’architeélure farouche, bizarre , hétéro-
cly te , par fois extravagante , annoncent mal
une ville qui eft le centre des arts , & la capitale
de la nation la plus polie. Ces édifices
barbares feroient-ils l’avant-coureur de la corruption
du g oû t, de la décadence des arts, &
le crépufcule des beaux jours qui ont lui pour
nous ?
Le palais de juftice s’annonce avec la dignité
qui convient au fanétuaire des loix ; mais devant
un édifice de cette importance, il eft in-
difpenlable de pratiquer une place qu’exigent
d’ailleurs le concours du peuple dans les cérémonies
publiques. Dès-lors la démolition de la
petite églife de S. Barthelemi, & la réunion
de la Parolffe à quelqu’une ou quelques -Unes
des paroiffes voifines, nous paroiffent inévitables.
A Amfterdam , on a élevé dans lès différens
quartiers & fréquemment, des tours d’horloge
pour l’utilité du peuple, dont le travail '& les
occupations concourent fi direétement à l’utilité
générale -, ic i , l’horloge publique de la Samaritaine
, placée fur ,1a plus grande communication
de Paris , relie fans mouvement & fans
vie depuis un très-grand nombre d’années.
Pag. 574 , z6 col. . . . D ’apres le réfultdt
de leurs comptes pour les trois premières années ,
la journée de chaque malade n’.ejl revenue qu’à
dix-fept fols , y compris l’entretien des hofpita-.
lières , les honoraires des médecins & chirurgiens ,
& les dépenfes généralement quelconques de Ta
maifon ; ajoute { , & notamment la location dès
Mtimens de l’hofpice', dont le prix eft également
reverfé fur le prix des journées, tel que
iious l’avons annoncé.
Pag. 576, 2* c o l., ze alinéa. , . . Trois ah-
frayes d’hornmes ; lifeç quatre -abbayes d’hommes,
8c ajoutez aux trois premières , l’abbaye de
.Sainte-Geneviève.
Au faubourg S. Antoine , on remarque l’abbaye
des Dames de ce nom , agrégées à l’ordre
\de Cîteaux.jin 1204. La fondation en remonte
à l’an 1198. Les re'ligie.ufes font au nombre de
vingt-cinq. L’ abbeffe eft dame de tout le faubourg
, & elle eft exèjnpte de la jurifdiétion
de l’ordinaire. L’églife fut élevée par S. Louis.
L ’enclos a 273 toifès de long, fur 38 de large.
Dans le même faubourg eft la manufa&ure
des glaces, établie en 1665 par M. Colbert.
C ’eft là que fe poliffent les glaces qui fe coulent
au château de S. G o b in p r è s de la Fère en
Picardie, .& fr Tour - la -V ille , près de Cherbourg.
Ce qui fe paie pour l’entrée des vins à Paris,
égale deux & même trois fois le* prix de Rachat.
L’avidité du débitant, excitée par le grand
bénéfice' qu’il trouve à éluder ces taxes, y convertit
le vin enfin poifon lent.
G’eft un grand bienfait^du gouvernement que
l ’arrêt du confeil du mois de novembre 1787 ,
qui autorife l’exécution du projet pour amener
l’Yvette à Paris , car c’eft fans doute par al-
lufion au nom de la rivière qui coule au fein
de ce.tte v ille ., que l’on ne ceffe de parler de
la falubrité des eaux qu’on y boit. Je ne crois
pas, au contraire, que l’ on en faffe ufage nulle
part de plus infalubres & de plus mal-faines.
Les eaux de cette rivière , laies, fétides, né-
buleufes , charrient les immondices des boucheries
, des égouts, des hôpitaux j les "lavandières
, les teinturiers , les fabricans , les tanneurs
imprègnent fes eaux de parties nuifibles
qui les dénaturentle lavage des rues , les égoûts
de toute efpèce y dépofent journellement des
matières infectes & putrides, germes de plu-
fieurs maladies funeftes dans la claffe la plus
indigente & la plus nombreufe des citoyens ;
accidens qui s’ aggravent encore dans les temps
de féchereffe , où les eaux étant fort baffes ,
leur volume diminué, condenle & rapproche les
parties étrangères auparavant plus divifées. Les
effets n’en font point marqués , mais pour lents
qu’ ils foient, ils n’en font pas moins deftruétifs.
N’eft-çe pas le comble du délire de prendre lès
•eaux de cettè rivière , deftifiées à abreuver les
citoyens au fortir de la v ille , dans l ’endroit
précifément où elles font chargées^ de la maffe
des impuretés , au lieu précifément où elle st
nettoyé la ville ? C’eft là cependant, qu’on a
établi les pompes à feu-, ç’ eft de là que l’on
élève dans des réfervoirs, les eaux qui redef-
cendent enfuite à Paris par des canaux, qui s’y
fubdivilpnt & fe diftribuent au fein de la ville
& des habitations. Pourquoi n’avoir point pris
ces eaux dans la partie fupérieyre de la v ille ,
à fon entrée ou avant fon entrée dans fes murs ?
Pourquoi n’avoir point établi le château d’eau
fur la montagne Sainte-Geneviève ? Le moment
viendra où la confédération, & des races futures
8c de la génération exiftante, détruira le
réfervoir de Chaillot, 8ç celui du faubourg
S. Germain , & les fixera à l’endtoit que j’ ai
indiqué J
Paris devra certainement beaucoup au niinif-
tère de M. de Breteuil, & pour fon embel-
liflèment, & pour la falubrité de l’air qu’y ref-
pirent les citoyens. ,Endébarrafiant les quais
des mafures qui les obftruoient, en déchargeant
les ponts de la double file de mailons qui in-
terceptoient les grands courans d’ air par le centre
de cette immenfe capitale *, on obtient en même
temps dans l’intérieur de la ville , des dévelop-*
pemens fuperbes dont on ne jouiffoit point, &
le renouvellement de l’air , qui s’y purifie à
mefure qu’ il devient plus libre. Ajoutez que ,
fur les ponts, les trottoirs étant occupés par les
iruiions 9
P E R
maîfons , le citoyen étoit obligé de ■ s4efqtnvef
entre les chevaux & les voitures , & couroit
perpétuellement rifque de la vie.
Page 301 , 2e colonne , 2e alinéa . - . 6r que
feuls . . . . Lije{ & fi feuls. (JR.)
PARME...........On a omis la fignature (R )
a cet article & à-ceux qui fuivent, jufqu’ à l’ ar-'
ticle P assage du Nord.
PARNAY , bourg de France, dans le Maine.,
éieétion de Laval.
PAVESIN , bourg de France , dans le Forez,
«leétion de Saint-Etienne.
PAULHAC , bourg de France , en Auvergne ,
diocèfe de Saint-FLour.,,
PAULIEN, ( Saint ) , bourg de France , en
Auvergne, dans l’élection de Brioude.
PÉ (Saint) , bourg de France , en Gafcogne,
au pays de Labour.
P E N ÏA , voye[ Portendtc.
PENSA ? v ille de l’empire de Ruffie, dans la
Rufïïe afiatique , au gouvernement de Cafan ,
capitale de la province.de fon nom, fur la
rivière de .Sura. (/?.)
P E N Z A , ville de Pologne, voye[ Pinsk. 1 PÈRE (S a in t ) , bourg de France , dans la
généralité de Paris , éte.éüon de Nemours.
PEREULL, bourg de France , dans l ’Angou-
mois , élection d’Angoülême.
PERIGN A C , bourg de France, en Saintonge ,
élection de Saintes.
FERIGNÉ, bourg dp France, dans le Poitou,
éleétion de Saint-Maixent.
PERMIG. , . . life^ P^rmie , & voyei Sol-
k Amsiuvia.
PERSAC, bourg de France , dans le Poitou,
élection de Poitiers.
PETËKSHAÜSEN , ou P eterlingen , abbaye
libre d’Allemagne , au cercle de Suabe ,
.au diocèfe Bc dans un faubourg de Confiance ,
féparé de la ville içar un détroit du lac. Elle eft
de l’ordre de S. B e n o i t & fut fondée Pan 980.
La place de l’abbé à la diète de l’empire , eft entre
les abbés d’Yrfëe & d’ Urfperg : dans le college
des prélats de Suabe, & dans les affem-
blées du .cercle, il fiége entre l’ abbé de Mar datai,
& le prieur de Yetershaufen* L’abbé de Petershau-
fen eft fous la proteâion de la maifon d’Autriche.
Sa matricule eft aujourd’hui de 20 florins, indépendamment
de 40 rixd. 54 kr. pour l’en-
ïretien de la chambre impériale.
Une grande partie desbiens que poffédoit autrefois
l’abbaye, en aetéfueceiïivement démembrée,
& notamment le boûrg de Petershaufen, qui
e ft le faubourg de Confiance dont nous avons
parlé , & dont cette ville achèta la jurifdiction
en 1581 pour florins. Ses fortifications,
d’ ailleurs commencées en 1641 , ont abforbé
plufieurs de fes biens fond*. (R.j
. FETIGOR., voye\ Besini.
Géogr. Tome I I I .
P O N 801
PEYRFS , bourg de France , dans le Poitou ,
élection de Poitiers.
PE YR IL ÏA T , bourg de France , dans le Li~
mofin , éleétion de Limoges.
PEZENNE ( Sainte ) T bourg de France , en
Auvergne , élection de Riom.
PF ADELE ACH , bourg de Franconie , avec
un château , -dans le comté de Hohenlohe. (R.)
P IAT ( Saint ) , bourg de France , dans la
Beauce , éleétion de Chartres.
PICAUVILLE, bourg de France , dans la
Normandie , au diocèfe de Coutances, élection 4e ValegQ.es. (R.)
PINSK ., ou Pi ns ko , ville du royaume de
Pologne , .dan« le grand duché dé Lithuanie ,
dans la Ruffie Lithuanienne. C’eft une ville com3
merçante , affez grande , bâtie fur» la Pina, 8c
faifant partie des biens domaniaux du roi. Elle
eft fituée dans des marais , & elle eft habitée
par des Juifs qui y ont une fynagogue -, 8c par
des chrétiens de différens rits , lur-tout par des
Grecs qui y ont un évêque réuni à Péglife romaine.
Le cuir de Rouffi que Pon y prépare ,
paffe pour le meilleur de tout le royaume. Cette
ville eft le fiége d ’une ftaroftie , 8c celui d’un^t
diétine. Long. 44, 4 5 lat. s 1 > 56'. (iL)
PINTADOS ( île des ) , voye^ Zesjj.
PIONS A T , bourg de France, dans le Bout-"
bonnois, éle&iôn de Gannat:
PLACE , bourg de France , dans le Maine,
élection du Mans.
PLAINE ( la ) , Plana , bourg de France ,
en Anjou , ëleétion dé Montreuil-Relay.
PLASSAC , bourg de France en Saintonge ,
-éieétion de Saintes..
PLAUZET., bourg de France, en Auvergne,
éieétion de Clermont.
PLOMION , bourg de France , dans la gé?
nératité de Soiffons , élection de Laon.
PLUDENTZ. . . . dans le Tiroir life{ dans
la Rhétie feptentrionaie.
PO GEN , bourg de Bavière , fur le Danube ,
dans la régence de Straubing , avec titre de
comté. (R.)
POIZE ( t e ) , bourg de France, dan*le Poi*
tou , éieétion des fables d’Olone.
POLlNEUR, voye[ PoLiMt/R.
PO LÔ ZK , voye{ Poloczkl
POMÉRANIE, pag. 6 7 , i re c o l ., Kg. 3 2 9.
C.olbejl ; Ujè[ Colberg. *
PÔMFRET , voyei Pont-F ra^t .
PO NTE FR A C T, voye[ Ponx-F raet.
PONTREMOLI , ville d’ Italie. . . . Elle a
été érigée en évêché en 1787. (IL)
PQRUTTES (les T ar tares ), peuple d*Afie,
dans la Xartarie indépendante , l’ un des quatre
qui fe partagent le Turkeftan. Ceux-ci font en
quelque forte foüs la dépendance des Eludas
leurs voifins. Ils habitent près de Cachgar, 8c
Us font partie des Uibecks. (/?.)
JL i i i i