
feptentrionale du marquilat de S^Iuce». Oft la
nommoit anciennement Vefulus morts , elle eft
très-élevée & le Pô y prend fa lburce. Quelques
uns , mais fans beaucoup de fondement,
prétendent que c’ eft par cette montagne qu’Anni-
bai pénétra en Italie. La route qui a été creufée
a travers les. rochers eft affreufe, & les rayons
du foleîl ne peuvent y pénétrer. ( R. )
VISOKIO. Voye{ K aminietz.
VISP ( l e ) y rivière de Suiffe , dans le haut-
Vallais ; elle prend fa fource dans les montagnes,
aux confins. du Val dîAofte, & fe jète dans le
Rhône auprès d’un village auquel elle donne
£bn nom. ( R. ).,
V is p . Voye\ F ischbach.
VISPACH. Voye[ F ischbach. .
•VÏSSENBOURGï . Vdye{ V kisse^ bourg.
VISSOGROD, V isse qo rod OU VlSCHGROD ,
petite ville de la grande Pologne , dans le pa-
îatinat de Mazovie , aux confins de celui de
.Ploczica , fur la Viftule ., à la droite , & à fix
lieues de la ville de Ploezko , avec un château.
Long. , 40 ; latit., &£% 33. { R . )
VISTRE ( l e ) j rivière de France , dans le
Languedoc, au dioeèfe de Nifmes. Elle prend
la fource au pied de la Tourmagne, & fe perd
dans.l’étang de Thau. ( R . )
VLSTRIZA ( la ) , rivière de la Turquie, européenne
y dans le Coménolitari. Elle prend fa
fource- au mont du petit Dibra, traverfe prefque
tout le Coménolitari, & fe perd dans le Vardar ,
un peu au-de dus de l’endroit où ce fleuve fe
jète dans, le golfe de Salonique. ( R. )
VZSTULE ( là ) , en allemand VeiJJèlou Viejjèl,
en latin Vijlula , grand fleuve de l’Europe , qui
prend la lburce dans la haute-Siléfie, aux montagnes
qui la feparent de la Hongrie , au pied
du mont Krapac, à douze ou. quatorze li. de
•'•Cracovië. Il traverfe'la Pologne du midi au nord y
ainfi que la Pruffe occidentale , & forme à 6 li.
■ de lès embouchures Plie de Marienbourg > enfin
il fè jète dans la ntér Baltique par trois ou
quatre-,bouches différentes. Ce fleuve porte de
fort grands bateaux , & reçoit dans fan foin
le Rab , le Do n a , laV iflo k ,. la Sane, le Bouk,
le Narew , la Prifla , &c. Cependant la Viftule,
dans un cours de cent cinquante lieues de Pologne
r n’a qu’un foui bon pont, qui eft celui
dé:la ville de Thorn , lequel eft bâti fur pilotis,
fans, gardé-fous., dans u-nle longueur de près de
cinq, cents pas. Les. principales villes qu’elle ar-
rofe’dana fon cours font Cracovië , hendomir,
Varfovie , Culm , & Dântzick. ( R. )
V IT E A U X , petite ville de F r a n c e e n Bourgogne
, dans PAuxois , recette de-Sémur,. avec
un. grêiiier à fel & une mairie. Il y a dans
cotte ville un hôpital, un couvent de Minimes ,
8c des .Uirfulinesu Elle députe -aux états, dfe Bourgogne
-, fa fit nation eft fur li/Brenner 6c fur
ilq to^rertt entre d?s mcdtagnes où l’oi\ trouve
duntarbre, à 8 li. o. de Dijon ÿ > e. f. e. de
Sémur. Long. 2.2., 2.lat. .47 , zz.
Languet (Hubert) naquit à Viteaux en 1518 ,
& fe rendit célèbre par fon habileté dans les
lettres, par fa- capacité dans les affaires , & par
fa grande probité. Ayant lu à Boulogne un
livre de Mélanchton, ( cefont les lieux communs
de ce théologien ) , il conçut une telle eftimer
pour l’auteur j qu’ il fe fendit -à "Wittemberg en
1549 > & après l’avoir connu , il embraffa la
religion proteftante. Il devint en 1565 l’un des .
premiers eonfeillers d’Augufte, éleéteur de Saxe.
Ce prince le chargea de négociations importantes
, & Languet s’en acquitta très-bien. Il
eft auteur de la harangue pleine de force , qui
fut faite à Charles IX le 23 de décembre 1570 ,
au nom de plùfieurs princes d’Allemagne.
Il étoit auprès de Guillaume , prince d’Orang^,
8c admis dans le fecret de fes. affaires , lorfqü’ il
mourut à Anvers l’an 1581 , à 63 ans , fans
avoir été marié. On a de lui. un gros recueil
de lettres en latin , écrites à Augufte électeur
de Saxe., aux Camerarius père 8c fils , 8c à
fon héros- Philippe Sidney, vice-roi d’Irlande*.
On lui attribue encore le fameux livre qui a
pour titre Vindictes contra, tyrannos ; fur quoi
le leéfeur peut voir la differtation de Bayle y,
qui eft à la fin de fon diéiionnaire..
Philibert de la Mare a écrit en latin la vie?
de cet homme illuftre. M. de Thou, qui l’avoir
connu aux eaux de Bade , en fait un grandi
■ éloge dans fonhiftoire, lib. LXXIVy a d an. 1581 *
‘8c du Pleflis Mornay, dit de lui 1 Is fu it
( Langue tus ) quales multi videri volant ; is vixic.
qualiter optimi mori çupiunt. ( R. )
VITERBE ., en Italien Viterboy ville d’Itaîîe>
dans l’Etat de l’églifè , capitale du Patrimoine
de Saint-Pierre, à trente milles au n. de la mer , .
à vingt-quatre f. -d’Orviète , pareille diftanca Co-^
de-Narni , à 40 milles au ç.ouchant de, Rome r
au pied d’une-haute montagne, que les Latins
appelaient Ciminitis tnôns.
Quoique Viterbe fe vante d’être, plus ancienne
que Rome , c’eft une ville moderne, bâtie par
D id ie r , dernier roi des Lombards , qui régna
depuis 763-jufqu’en 774. Il la. forma de quatre
bourgs ou villages, & l’environna de murs ^
cette'quadruple union fut d-’a,hord- appellée T e -
tmpolis y eniiiite Viterciniuni, & 'enfin. Viterbium«.
Ainfi Cluvier s’eft éfrangémént trompé quand
il a imaginé que cette ville pourvoit être le-
fanunù voltumnce dei Tite-Live.
V.iterbe eft grande, ffes rues.vfont propres^,
droites. , larges , & bien pavées en1 larges
. dalies , & fès maifons bien bâfliès •, maiisl elle
eft chargée d’églifes , dfe chaipeUes ,d e ebuvens ,
: 8c. de' monaft^es. 8c partaht- dépeuplée. Ori y
, compte d [peiner: douze mille- amfesr-, 8c • 'liai- vîîlé
jen contiendroit trois fois dâyântâge par fon
étendue. {.R. )
Êlle eft partâgée en feize paroîfles, y compris
la cathédrale, où l’on voit dans le goût gothique
les tombeaux de Je an XXII & d’Alexandre IV.
Les fontaines publiques y font en grand nombre,
belles & foigneufement entretenues. L’ évêché
n’a été établi qu’à la fin du douzième fiècle , 8c
fe donne aujourd’hui à un cardinal.
Les environs de Viterbe font admirables par
leur fertilité en vin , en toutes, fortes de grains
& de légumes, en fruits de toute efpèce, en
mûriers & en oliviers •, tout le territoire eft ar-
rofé de petites rivières poiffonneufes , en forte
qu’ il ne manque rien à ce pays de ce qui f’ert aux
délices de la vie. •
On trouve au fud - oueft, environ à un mille
de Viterbe , des eaux chaudes qu’on nommoit
autrefois aqua caioe ; elles le font à un,tel point,
qu’elles cuifent en un moment les oeufs, les fruits,
& les légumes qu’on y plonge. A la diftance
d’une demi - lieue de la ville de Viterbe eft le
couvent de la Quercia , habité par une riche
communauté de plus de foixante religieux; l’é-
g life , qui eft fous l’invocation »le la vierge, eft
un lieu de pèlerinage. Près de là il s’en voit un
autre de Dominicains, qui eft auffi un apport.
Long, de Viterbe 2.9 ,40 ; lat. qz , *1.
Cette ville paffa fous la puiflance des papes, en
vertu de la donation de la comteffe Mathilde,
& le fouvenir en eft confacré à l’hôtel-de-ville i
par une infeription qu’on y l i t , relative à cet aâe 4e fa munificence. L’évêché , immédiatement
fournis au faint fiége , fut érigé en 1191.
Les curieux peuvent confulter fur cette ville
Baffi Foliciâno, hifioria délia çitta di Vïterbo.
R ornas 174Z , in-fol. fig.
Annius (Jean) , fameux jacobin, s’appelle or-
dinairpmonzAnnius de Viterbe, parce qu’il naquit
«n cette ville en 143Z. Il a beaucoup fait parler
de lui par l’édition de quelques auteurs anciens,
dont les'écrits paffoient pour perdus. L’ouvrage
d*Annius de Viterbe parut à Rome pour la première
fois en 1498 , 8c contient dix-fept livres
d’antiquités ; mais on découvrit bientôt que le j
bon jacobin avoit publié pour vraies des. pièces ■
fuppofées. Onuphre Panvini, Goropius Beca-
nus, Jean-Baptifte Agucchi, Volaterranus, 8c
autres auteurs l’ont démontré. Il mourut à Rome
Pan 1 Joz , âgé de 70 ans.
Latinus ou Latinius a imité Pexemple de fon
compagnon Annius, & il eft en cela d’autant plus
coupable qu’il n’a pas péché par ignorance, &
qu’au contraire il -avoit beaucoup d’érudition,
comme il paroît par les ouvrages qu’ il a mis !au
jour, & entre autres par fà bibliotheca facra &
profana , publiée a Rome pour la fécondé fois en
16 6 7 , in-fol. Il fopprima tant qu’il lui fut pof-
-fible tout ce qui n’étoit pas conforme à fes opi-
Jiions , & c’ éft ce qui fe prouve par le retranchement
-qu’ il, a fait de Pépître de Firmilien de
^éforee dans;l’édition dès oeuvres de S. Cyprien
qu’ à doiîhée Manuce. On l’agrégea au nombre des
favans qui travaillèrent à la correélion du décret
de Gràtien, 8c il employa plufiçurs années de
fuite à ce grand ouvrage. Il mourut en 1593 ,
âgé de 80 ans. (R.)
VITILO , V itoi,o , ou V itui.ô , ville de la
Morée, dans le Brazzo-di-Maina, à l’embouchure
de la rivière de même, nom, au fond d’un
port ou petit golfe qui fait partie de celui de
Coron. Sophien croit que c’eft la ville Bithylcc
des anciens.
V itilo ( le ) , Vitolo , ou V itu lo , rivière de
la Morée , dans le Brazzo-di-Maina. Cette petite
rivière fe jète dans la mer de Sapienza , où elle
forme un port auquel elle donne l’on nom. (/2.)
V IT R É , ville de France , dans la Bretagne ,
fur la droite de la Vilaine, avec titre de baronnie,
qui eft la première de la province, 8c appartient
à la maifon de la Trimouille. Elle eft à 7
lieues eft-nord-eft de Renne's, à 2.$ au nord de
Nantes, à zz au fud-oueft de Saint-Malo , 8c
63 oueft-fud-oueft de Paris. C’eft la féconds
ville du dioeèfe de Rennes. Elle députe aux états
de la province, qui s’y font même quelquefois
affemblés. Il s’y fait un affez bon commerce de
toiles écrues , qui fe vendent pour faire de petites
voiles de navires, des bas , 8c des gants de fil.
Cette ville a un chapitre 8c un prieuré. Long. 1 6 ,
z z ; lat. 48 , zz.
Argentré ( Bertrand d’ ) , hiftorien 8c jurif-
cortfulte du dix - feptième fiècle , étoit d’une
ancienne nobleflè de Bretagne. On a de Jui une
hiftoire de Bretagne , & des commentaires eftl-
més fur la coutume de cette province. 11 mourut
en 1Ô90, à 71 ans. (R.)
V ITR I , en latin du moyen âge Vitriacum ,
Viâriacum, mot qui vient de quelque verrerie ,
de quelque vicloire , ou peut être de ce que 1*
légion romaine dite vidrix , a demeuré en gar-
nifon dans les endroits des Gaules nommés depuis
Vitri. Quoi qu’il en foit, ces divers lieux font
des villes, des bourgades, de^ villages, des châ~
teaux, dont nous allons donner les articles* (R.)
V it k i- le-Brulé , anciennement ville , au-»
jourd’hui village de France dans la Champagne ,
fitué dans un pays très-agréable fur la rivière de
Sault, à demi-lieue de Vitry-le-François. Elle
portoit le titre d e comté y 8c les comtes du Pertois
y faifoient leur réfidence. L’églife paroifliale a
été bâtie, félon les uns , par le r-oi Robert, &
félon ies autres, par^ les comtes de Champagne',
qui furent vaffaux des archevêques dé Reims poyr
Vitri , ainfi qiie pour d’ autres lieux.
Louis le jeune étant en guerre contre Thibaud
prit V itri ; -fes foldats mirent le feu à l’ églHe, qiii
fut confumée , & dans laquelle treize cents per-
fonnes innocentes périrent d’une manière affreulè,
dit Mezèrai ; c’eft à caufe de cette défolation que
Vitri fut nommé le Brulé. Loms le jeune om